Pouilly-Vinzelles et Pouilly-Loché
L’inconnu des prochaines vendanges

Régis Gaillard
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Alors que les deux AOC se portent plutôt bien commercialement parlant, force est de reconnaître qu’un certain flou règne depuis la survenue du Covid-19. Notamment pour ce qui est de l’organisation des prochaines vendanges.

L’inconnu des prochaines vendanges

C’est à Vinzelles que Françoise de Lostende, présidente de l’ODG Pouilly-Vinzelles et Pouilly-Loché, a veillé au bon déroulement de l’assemblée générale annuelle le 2 juillet dernier. Bien évidemment, le Covid-19 et ses conséquences était au cœur des conversations du jour. Avec, pour cette pandémie, des conséquences très variables d’un domaine à l’autre même si Internet a permis, dans certains cas, de limiter les dégâts via les ventes en ligne. A noter toutefois que, depuis quelques semaines, il y a une reprise dans les achats, notamment du côté des restaurateurs. « Mais il faut espérer que cette reprise ne s’essouffle pas, souligne Françoise de Lostende. Par contre, la vigne, elle, n’était pas confinée et n’a jamais autant poussé que cette année. Il y a donc eu beaucoup de travail ». Des vignes qui se portent bien avec la présence tout de même d’un peu d’oïdium. « C’est bien au niveau sanitaire. Par contre, nous sommes dans l’expectative concernant les vendanges. Il y a énormément de flou. Et un vrai souci en terme de recrutement car beaucoup de vendangeurs viennent de l’étranger ».

Le dossier premier cru avance… lentement

Pour ce qui est du dossier premier cru, il avance normalement donc doucement. « Nous avons beaucoup travaillé en décembre 2019 et en janvier 2020 afin de rendre notre dossier à la fin du mois de janvier. Nous savons que le dossier Pouilly-Loché a été étudié et qu’il y aura des modifications à effectuer. Toujours dans ce cadre, les dégustations de vin des crus 2016 et 2017 sont enfin terminées ».

Même si les deux AOC souffrent d’une insuffisance d’image auprès du grand public « car nous manquons de moyens et de temps pour réaliser une belle communication », force est de reconnaître qu’au niveau de la commercialisation, les voyants sont au vert. « Nos deux AOC réunies font moins de 100 hectares. Nous misons sur le qualitatif pour nous distinguer et mettre en avant ces AOC délimitées en 1931 et reconnues en 1940 ».

Respect pour les vignes

Concernant la flavescence dorée, la présidente se dit très attentive. « Nous ne sommes pas atteints mais nous savons que nous avons une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Il nous faut rester vigilant et motivé pour effectuer les visites et les contrôles ». Une présidente qui se félicite aussi de l’évolution des pratiques des vignerons avec de plus en plus de structures en conversion (bio, biodynamie, HVE…) « C’est une marque de respect des hommes, de la faune et de la flore. Il nous faut changer nos habitudes ».