Mouton Charollais
Le Mouton Charollais tiendra son concours national les 6 et 7 août à Charolles

Marc Labille
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Le 58è concours national de Moutons Charollais aura lieu les 6 et 7 août prochain à Charolles. Au programme sur deux jours, jugements pour désigner le meilleur de la race ainsi que la très attendue vente aux enchères des agneaux de station.

Le Mouton Charollais tiendra son concours national les 6 et 7 août à Charolles
Cette année, la vente des agneaux de station innovera avec la possibilité, pour les acheteurs qui ne peuvent pas se déplacer jusqu’à Charolles, d’enchérir en ligne.

Le 58è concours national de Moutons Charollais se tiendra les 6 et 7 août prochain à Charolles. En application des consignes officielles pour lutter contre la propagation du covid 19, la manifestation sera quelque peu aménagée pour la sécurité des participants. Fournis par le Conseil Départemental, des masques et du gel hydroalcoolique seront à leur disposition. Le rendez-vous sera réservé à un public professionnel et les organisateurs veilleront à ce que les consignes de distanciation soient respectées entre les participants, y compris pendant les repas qui seront assurés jeudi soir et vendredi midi. Comme l’an dernier, l’évènement s’étendra sur deux jours et le classement des animaux débutera le jeudi en fin d’après-midi pour se poursuivre le vendredi matin.

Vente aux enchères en ligne

Vendredi après-midi prendra place la traditionnelle vente aux enchères des agneaux de station. De nombreux acheteurs sont attendus à Charolles pour ce moment incontournable de la génétique raciale alors que bon nombre d’évènements ont du être annulés en raison du Covid. Pour la première fois, la vente aux enchères sera ouverte en ligne. Un concept rendu possible par la Sicafome de Moulins-Engilbert (58) qui anime depuis plusieurs années les ventes du Mouton Charollais. Quelques jours avant la vente, tous les agneaux de station seront filmés un par un et les vidéos seront disponibles sur le site Internet de l’OS www.mouton-charollais.com à partir du vendredi 31 juillet.  Les internautes auront la possibilité de consulter le catalogue en ligne de la vente. Pour acheter à distance, les clients potentiels devront s’inscrire sur le site web au moins 48 heures avant la vente. Ils devront verser un acompte de 520 € remboursable si l’achat n’a pas lieu.  

Vente d’agnelles aussi

Autre évolution notable pour cette édition, une vente d’agnelles clôturera la journée de vendredi. Il s’agira de jeunes femelles inscrites pré-sélectionnées, dotée d’un bon potentiel génétique (index supérieurs à 95).

Après des semaines de doute liés au confinement et aux restrictions liées au coronavirus, les éleveurs de moutons charollais attendent ce concours national avec impatience. Avec une vente de station élargie à la vente en ligne, une vente d’agnelles inscrites et un concours de reproducteurs en bonne et due forme, les éleveurs de moutons Charollais espèrent sauver l’année, confie Pascal Chaponneau, président de l’OS. Malgré le Covid, des achats ont pu se réaliser en ferme dès le mois de mai. Quelques foires annulées ont certes pesé sur les ventes d’antenais, mais pour les agneaux de l’année, la commercialisation se présente plutôt bien.

Programme sur trois demies journées

Le concours national de Moutons Charollais aura lieu les 6 et 7 août. L’arrivée des animaux est prévue le jeudi entre 13h et 15h. Le concours de reproducteurs débutera à 16h avec le classement des sections d’agneaux suivi du championnat agneaux, puis le classement des agnelles suivi du championnat agnelles. Les classements des sections d’antenais et de béliers termineront la journée de jeudi. Vendredi, place au championnat agneau de station, puis au meilleur agneau suivi du championnat mâle. Ensuite, ce sera au tour des brebis et les prix d’ensemble et famille de clore le concours. Le jugement sera effectué par un juge unique, secondé d’un jeune en formation. La vente des agneaux de station aura lieu le vendredi après-midi.

Acheteurs hongrois de retour en Saône-et-Loire

Acheteurs hongrois de retour en Saône-et-Loire

Le 3 juillet dernier, l’OS Mouton Charollais accueillait une délégation hongroise composée de deux éleveurs, deux techniciens, sept futurs éleveurs potentiels. Le groupe était accompagné d’un interprète bien connu de la famille du Mouton Charollais M. Toldi. En effet, cet ancien professeur de français avait effectué un stage à l’Upra Mouton Charollais dans les années 80 et il avait participé à la toute première exportation en 1990. Ce fût l’occasion de retrouvailles entre M. Toldi et François De Launay, fondateur de la race et ancien président de l’Upra. Les deux hommes se connaissent bien pour avoir beaucoup coopéré à l’époque et ils sont restés amis. Pendant le déjeuner, François De Launay rappelait que la Hongrie avait largement contribué à la reconnaissance de la race par Jacques Chirac en 1974. C’est suite à la première représentation du Mouton Charollais à Paris en 1972 et après quelques achats d’animaux pour une ferme d’Etat hongroise que, convaincus par cette nouvelle race, ses défenseurs avaient, sous la houlette de François De Launay, écrit un courrier au Ministère de l’Agriculture pour accélérer la reconnaissance officielle du Mouton Charollais.

La visite de cette nouvelle délégation hongroise avait été annoncée depuis plusieurs mois par M Toldi. Les intéressés souhaitaient acheter une vingtaine d’agnelles et deux béliers. Avant leur arrivée, les clients hongrois avaient déjà pré-sélectionné les élevages dont ils souhaitaient voir des animaux. Initialement prévu début juin, le voyage a été retardé d’un mois en raison du coronavirus. Le groupe a finalement pu venir dans le respect des gestes barrières. Un premier rassemblement a eu lieu le vendredi matin à Palinges où une trentaine d’agnelles et neuf mâles issus de la région ont été présentés. Puis en milieu d’après-midi, un deuxième point de rencontre a été organisé dans un élevage de l’Allier pour les éleveurs du centre de la France demandés par les clients (16 agnelles et 3 males). En fin de journée, les éleveurs hongrois ont eu droit à une visite d’exploitation. La délégation est repartie en commandant 19 agnelles et 4 mâles qui doivent partir pour la Hongrie fin juillet.