A la demande des représentants FDSEA de la Bresse, la députée Cécile Untermaier a reçu le 28 septembre à sa permanence une délégation d’agriculteurs pour échanger sur les sujets d’actualités agricoles et particulièrement sur le projet de parc naturel régional.

Le projet de Parc régional inquiète

Le projet de parc naturel régional de la Bresse porté par la députée Cécile Untermaier en est au stade de l’étude de faisabilité. Cette étude doit permettre de délimiter un périmètre et d’identifier l’intérêt de la création d’un parc régional. A ce stade, le cabinet d’études questionne les citoyens locaux, pour déterminer l’opportunité ou non de créer un parc régional en Bresse. C’est à ce titre que les agriculteurs de la zone ont pu répondre à un questionnaire pour exprimer leur point de vue. A ce stade de l’étude, où les exploitants peuvent individuellement répondre à l’enquête, il semblait important pour Anton Andermatt, Secrétaire général de la FDSEA, et Cédric Tissot, Vice-président de la FDSEA pour le Bresse, de solliciter la députée pour échanger sur le projet de parc naturel. Ce rendez-vous a donc permis aux agriculteurs d’exprimer une nouvelle fois leurs craintes face au projet de parc naturel. Des craintes face au risque de nouvelles contraintes qui leurs seraient imposées et leur questionnement face à un périmètre géographique restreint à la Bresse saône-et-loirienne qui ne leur semble pas pertinent, face à des AOP locales telles que la volaille de Bresse ou la crème et beurre de Bresse qui s’étendent, elles, sur les deux autres départements limitrophes. La députée s’est donc voulue rassurante en répondant à leurs nombreuses questions. La réflexion sur le projet de parc naturel régional, pourra également être l’occasion d’entamer un travail collectif sur la ressource en eau et le changement climatique, afin de mettre en œuvre des projets collectifs tels que des retenues d’eau, pouvant répondre aux besoins des éleveurs en cas de sécheresse.


Cette rencontre a également été l’occasion d’évoquer la sécheresse, principale actualité qui touche l’agriculture depuis juillet. En effet, la Bresse fait face à une sécheresse historique avec des conséquences catastrophiques sur les rendements céréaliers et fourragers. La profession agricole demande donc le soutien de l’administration (lire aussi en page 2) mais également des élus locaux et départementaux pour appuyer ses demandes concernant la reconnaissance du secteur en calamités agricoles, l’obtention de dégrèvement de TFNB et des prises en charges de cotisations MSA. La profession demande également à ce que le taux de perte de produit brut pris en compte dans le calcul de l’éligibilité aux calamités sécheresse soit abaissé à 11%, au lieu des 13% actuels, le taux actuel excluant bon nombre d’éleveurs ayant fait le choix de production diversifiées.
La rencontre s’est conclue en abordant également d’autres sujets de préoccupation pour les agriculteurs bressans, tels que les dégâts causés par les corbeaux sur les cultures, de plus en plus importants chaque année, et l’inquiétude de voir arriver le loup en Bresse suite aux attaques du prédateur ces derniers jours à l’Ouest du département.

Séverine Rémaque