Carbone dans le sol
Coût et potentiel de stockage

Françoise Thomas
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Les alertes successives du GIEC, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, insistent notamment sur la nécessité d’atteindre la neutralité carbone à horizon 2050. Cela passe à la fois par la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre et par l’augmentation de la capacité de séquestration du CO2. Ce second point concerne particulièrement l’agriculture, celle-ci étant identifiée comme étant en première ligne pour évoluer dans ses pratiques et dans ses principes d’occupation du sol.

Coût et potentiel de stockage

À la demande de l’Ademe et du ministère de l’Agriculture l’Inrae conduit alors l’étude "4 pour 1.000 France", son objectif étant d’identifier des pratiques agricoles et sylvicoles plus "stockantes", de chiffrer le potentiel de stockage additionnel, de chiffrer leur coût de mise en œuvre, d’identifier les freins.

Très complet et documenté, l’ouvrage collectif Stocker du carbone dans les sols français, Quel potentiel et à quel coût ? propose un tour d’horizon de la question et de ses solutions en quatre chapitres : après une présentation de l’étude, un état des connaissances scientifiques autour du carbone du sol est proposé dont l’état actuel des stocks en France et les tendances d’évolution, l’effet des pratiques agricoles ou sylvicoles susceptibles d’accroître le stockage dans les sols.

Ensuite, après un chapitre présentant les neuf pratiques stockantes retenues (notamment l’intensification modérée des prairies extensives, l’exploitation de l’herbe par pâturage plutôt que par fauche, le semis direct, le recours aux cultures intermédiaires, l’enherbement des vignes, etc.), la dernière partie est consacrée aux résultats des estimations agronomiques, les enseignements à en tirer, etc.

Ouvrage collectif Stocker du carbone dans les sols français, Quel potentiel et à quel coût ?, de Sylvain Pellerin, Laure Bamière, Isabelle Savini, Olivier Réchauchère et le comité d’experts Inrae, aux éditions Quae. 40 €