Tourisme
2022, "un cru inoubliable" selon Élisabeth Roblot, vice-présidente du Département en charge du tourisme.

Ariane Tilve
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Les touristes sont de retour en Saône-et-Loire et ça se voit ! Cet été, la fréquentation globale, entre le 1er juillet et le 21 août, a progressé de 17 % par rapport à la même période de 2021 et 70 % des professionnels du secteur sont satisfaits ou très satisfaits de leur saison.

2022, "un cru inoubliable" selon Élisabeth Roblot, vice-présidente du Département en charge du tourisme.
De gauche à droite, le président de Celt'Ô Didier Monssus, le représentant de la CCI Jean-Philippe Anciaux, la vice-présidente du Département Élisabeth Roblot, le conseiller départemental Jean-François Cognard, le président André Accary, la maire de Saint-Amour Valérie Vaucher et leur hôtesse Laurence Chomienne.

Lundi 19 septembre, à Saint-Amour, le Département a présenté le bilan de cette saison touristique, « un cru inoubliable », selon la vice-présidente chargée du tourisme et de l’attractivité, Élisabeth Roblot. La clientèle étrangère a augmenté de 44 % en un an, conséquence des levées de restrictions sanitaires. C’est plus de 35 % du chiffre d’affaires global du département. Britanniques en tête, Allemands, Néerlandais et Suisses ont également plébiscité le territoire, tout comme les Français, hors département, comme le confirme le directeur général de Touroparc, Thomas Gervais : « nous avons capté beaucoup de visiteurs venus des agglomérations. Avec les fortes chaleurs, les citadins avaient besoin de se mettre au vert. (NDLR : Les Lyonnais représentent en effet 50 % du public du parc). Une fois à Touroparc, ils vont au Hameau Dubœuf, à Mâcon, à Solutré, etc. », insiste Thomas Germais qui souligne l’attractivité de tout le département. D’autant plus que la saison n’est pas encore terminée au moment de la présentation de ce bilan. « De plus en plus, la saisonnalité s’étend sur toute l’année ou presque », affirme Élisabeth Roblot. Une progression due également à la météo, plus que clémente, depuis le mois d’avril. Et si le pic de chaleur et la sécheresse ont pénalisé certains sites, comme la Roche de Solutré, cela en a favorisé d’autres, comme les grottes d’Azé, prisées pour leur fraîcheur.

Les atouts de la Saône-et-Loire

Ce qui attire en premier lieu les visiteurs, c’est le patrimoine départemental, d’où l’importance de le préserver et de le mettre en valeur. Viennent ensuite la promenade et la randonnée pédestre. Pour élargir l’offre, le Conseil prévoit de développer l’itinérance douce avec, notamment des pistes et randonnées cyclables. En troisième position, la gastronomie qui motive près de 36 % des touristes. Le vin, lui n’arrive qu’en quatrième position dans les motivations des visiteurs. Surprenant pour un territoire viticole comme le nôtre. « L’objectif est donc de travailler un peu plus sur l’œnotourisme qui n’est pas encore assez connu. Nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur les acteurs du tourisme mais aussi les acteurs agricoles », explique Élisabeth Roblot.

La campagne de communication a porté ses fruits

Cette belle réussite s’explique notamment, selon le président du Département André Accary, par « la campagne de communication avec affichage dans les métros lyonnais et parisiens notamment, (250.000 €, NDLR) et des spots dans les médias nationaux, régionaux et locaux ». Également présente sur les réseaux sociaux grâce aux stories de Nos curieux voyageurs, la Saône-et-Loire a cumulé plus 500.000 vues. Autre point fort de la campagne, la promotion véhiculée par la caravane du Tour de France dans d’autres départements. « L’objectif est de faire connaître le département et de le valoriser. Nous avons investi massivement dans l’attractivité ». L’un de ces investissements est la participation de 50.000 € à l’émission de France 3 Petits plats en équilibre, avec Laurent Mariotte, qui a permis de cumuler 483 millions de vues, grâce à trois semaines d’émissions estivales à Saint-Amour, tous médias confondus. Ajoutez à cela les événements, tels que le premier rassemblement de combis Volkswagen à Chérizet, vous obtenez plusieurs dizaines de milliers de visiteurs supplémentaires en 2022.

Les tendances 2023

Les tendances pour la saison estivale de 2023 seront présentées au château Pierre-de-Bresse au mois d’avril. « Nous sommes actuellement en plein travail sur un schéma départemental du développement touristique pour 2023-2026. C’est un document obligatoire sur lequel nous n’avons pas eu le temps de travailler en raison d’autres priorités, précise la vice-présidente en charge du tourisme. Il sera soumis au vote de l’assemblée en mars 2023 », dit-elle. D’ici-là, il y aura eu beaucoup d’échanges avec les élus du territoire pour faire du département un acteur incontournable du tourisme en Bourgogne Franche-Comté. « Il faut définir un positionnement clair en termes de solidarité, de cohérence avec le développement durable, pour être dans les thématiques actuelles, dit-elle. L’idée est de faire un schéma départemental qui ne soit pas celui d’André Accary et Élisabeth Roblot mais celui de tous ».