Bourgogne du Sud
Le 6e salon de l’élevage organisé par Bourgogne du Sud a accueilli 450 visiteurs !

Marc Labille
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Fin septembre, le 6e salon de l’élevage de la coopérative Bourgogne du sud a drainé 450 visiteurs à Bergesserin. La coopérative y a présenté une vitrine de tout son savoir-faire ainsi que l’offre qu’elle propose à ses adhérents éleveurs. 

Le 6e salon de l’élevage organisé par Bourgogne du Sud a accueilli 450 visiteurs !
A l’invitation de Bourgogne du Sud, 450 visiteurs se sont retrouvés à Bergesserin où ils pu partager une entrecôte charolaise servie par la Maison Gordat de Digoin.

Le 26 septembre dernier, la coopérative Bourgogne du Sud organisait son sixième salon de l’élevage à Bergesserin (au Gaec de la Croix) aux confins du Clunisois et des monts du Charolais. Sur cette exploitation au relief accidenté, le paysage était bien différent du Val de Saône ou de la Bresse où Bourgogne du Sud a vu le jour. Cela fait pourtant bien partie de la zone couverte par la coopérative dont le siège est à Verdun-sur-le-Doubs. Et le Gaec de la Croix est desservi par le dépôt Bourgogne du Sud de Matour.

On ne le répète jamais assez, mais Bourgogne du Sud n’est pas une coopérative spécialisée dans les céréales. Une majorité de ses adhérents sont des polyculteurs-éleveurs et la coopérative a aussi une importante activité viticole.

Il y a longtemps que Bourgogne du Sud avait déjà franchi la Saône pour s’approcher de l’Autunois-Morvan ou du Charolais. Et depuis quelques mois, la coopérative s’est étendue sur l’axe Autun-Charolles en reprenant les dépôts d’Autun, Blanzy, Le Breuil et Charolles détenus auparavant par Avéal.

58 fournisseurs présents

Moment important pour la coopérative et son service élevage, ce sixième salon était le fruit de six mois de préparation. 58 fournisseurs ont répondu à l’appel de Bourgogne du sud. Des partenaires de la nutrition animale, du matériel d’élevage, l’agrofourniture, des semences fourragères, des énergies renouvelables, de la conservation des fourrages, de l’hygiène, etc. tous présents à Bergesserin. « L’objectif pour la coopérative est que ses adhérents puissent rencontrer tous ces fournisseurs. C’est aussi un moyen de faire voir l’ampleur de tout ce que nous pouvons proposer, du joint d’abreuvoir à l’aménagement d’un bâtiment complet ! », faisait valoir Lilian Rochette, responsable du service élevage.

L’arrivée de Bourgogne du Sud dans le Charolais, le bassin minier et l’Autunois apporte une nouvelle offre aux éleveurs du secteur. Elle revendique une approche technico-économique avec ses huit techniciens élevages implantés dans les territoires, avec « un lien très fort au terrain » et une proximité maintenue grâce à ses magasins.

« De la semence fourragère à la ration »

Les compétences de Bourgogne du Sud vont « de la semence fourragère jusqu’à la ration », fait valoir Lilian Rochette. Rompue aux techniques culturales et comptant la plupart des éleveurs laitiers du département parmi ses adhérents, la coopérative a une longue expérience dans la production et la valorisation des fourrages. Elle possède sa propre plateforme d’essais fourragers à Sevrey dans le Chalonnais. Ces essais sont réalisés dans le cadre d’Alliance BFC, collectif qui réunit les coopératives Bourgogne du Sud, Dijon Céréales et Terres Comtoises. « Avec Alliance, on peut massifier nos essais, mettre en commun leurs résultats, mais tout en conservant des références locales », explique le responsable du service élevage. Grâce à Alliance BFC, Bourgogne du Sud dispose, avec les deux autres coopératives, de son propre département recherche et développement. C’est ce qui lui permet aujourd’hui d’être dans la course concernant le traitement des données, « c’est un enjeu fort pour les agriculteurs », explique Bertrand Combemorel, directeur général de Bourgogne du Sud. « Le traitement des nombreuses données numériques sert à bâtir des outils de pilotage pour nos exploitations. On vient d’ailleurs de modéliser un outil d’aide à la décision pour les fourrages », fait valoir le directeur. « Ces outils vont nous permettre d’aller plus loin dans les adaptations au changement climatique », complète Lionel Borey, président de Bourgogne du Sud.

45.000 tonnes d’aliments par an

Experte en matière de cultures fourragères, Bourgogne du Sud, dans son approche technico-économique, place l’autonomie fourragère au cœur de ses préoccupations. Elle possède son propre laboratoire d’analyse des fourrages à Verdun-sur-le-Doubs, ce qui lui confère une pleine compétence dans le calcul des rations. Des rations qui se doivent de valoriser en priorité les fourrages produits sur les exploitations et qui sont complétées à bon escient pour un coût maîtrisé.

Bourgogne du Sud commercialise 45.000 tonnes d’aliment par an, indiquent Lilian Rochette et Bertrand Combemorel. Un tiers est des matières premières : tourteaux, pulpe, luzerne… La moitié de ces aliments se partage à parts égales entre aliments composés et mashs. Le reste est des céréales. Bourgogne du sud n’a pas d’usine, ce qui lui ouvre la possibilité de proposer une très large gamme d’aliments, qu’elle fait produire à façon par des entreprises régionales (à Chagny et Curciat-Dongalon (01) notamment). La coopérative conçoit ses propres formules d’aliments. Elle possède une gamme de mashs sous sa propre marque « Nutricoop » et fournit des formules à la carte.

Ressources locales

Ces produits font appel aux ressources locales, en particulier aux tourteaux de colza et soja « Expellor » qui sont issus de l’unité de trituration Extrusel, à Chalon-sur-Saône. Cette usine détenue par une Sica dont Bourgogne du Sud fait partie produit 55 à 57.000 tonnes de tourteaux par an à partir de graines non OGM de la région. Ces tourteaux locaux sont très prisés par les fabricants d’aliments du secteur, autant pour répondre aux cahiers des charges des filières de qualité que pour la fiabilité de leur approvisionnement dans un marché des matières premières en tension, fait valoir Bertrand Combemorel. Cet approvisionnement local vaut aussi pour les céréales dont Bourgogne du Sud ne manque pas, y compris le maïs grain. La compétence grandes cultures de la coopérative profite aux éleveurs tant pour l’approvisionnement en semences que pour la collecte.

 

En pointe sur les mélanges fourragers

Dans le cadre des essais fourragers réalisés au sein d’Alliance BFC, Bourgogne du Sud fait partie du collectif de coopératives Alliance Régionale Est Appro (Area). Ce dernier permet aux coopératives engagées de mettre au point leurs propres mélanges fourragers. Distribués sous la marque « Proherb », ces mélanges semenciers sont adaptés aux besoins de leurs adhérents tout en étant économes. 

Pour optimiser leur coût, l’alliance de coopératives permet de réaliser des appels d’offres auprès des semenciers. Ces essais alimentent aussi une banque de données qui sert à un outil d’aide à la décision, dédié aux fourrages que possède Alliance BFC au profit des adhérents des trois coopératives. 

De l’importance de la minéralisation des vaches

« La minéralisation des vaches autour du vêlage est un aspect très important de la réussite d’un élevage », souligne Lilian Rochette. La coopérative Bourgogne du Sud commercialise aujourd’hui à ses adhérents environ 100 tonnes de minéraux par mois. Cette minéralisation est incontournable comme le sont les analyses des fourrages récoltés sur la ferme. C’est à cette étape clé que l’on adapte la complémentation en énergie et en matière azotée et que l’on ajoute le minéral, explique l’expert.