Cave des Vignerons de Buxy
La coopérative lauréate de l’appel à projets Verallia

Régis Gaillard
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Lauréate de l’appel à projets Verallia "Pour une filière vin durable et résiliente", la Cave des Vignerons de Buxy va prochainement mettre en place sur plusieurs hectares une technique novatrice : la thermo-nébulisation. Explications.

La coopérative lauréate de l’appel à projets Verallia
Tout n'est pas encore totalement finalisé au niveau des conditions de l'expérimentation. La nébulisation est la diffusion d'un liquide en fines gouttelettes qui ici, forme une sorte de brume.

Confirmant un choix stratégique en faveur d’une viticulture innovante et vertueuse, la Cave des Vignerons de Buxy a remporté l’appel à projets lancé par Verallia et l’Association Vignerons en Développement Durable (Vignerons engagés) pour une filière vin durable et résiliente dans la catégorie "Lutte contre le changement climatique", avec la mise en place d’une action de protection des vignes contre les gelées de printemps par la thermonébulisation. Pour ce projet expérimental, la Cave des Vignerons de Buxy s’est vue remettre une dotation de 5.000 €.

Fonctionnel mais expérimental

C’est dans le courant de l’hiver 2019-2020 que la Cave des Vignerons de Buxy s’est intéressée à cette technique via la chambre d’cgriculture en se rapprochant de l’entreprise BVDis. La thermonébulisation est une solution écologique, homologuée AB, utilisant un mélange de glycérol et d’oligoéléments 100 % naturel. Elle répand uniformément cette brume qui va obscurcir l’atmosphère, interrompant ainsi la perte de chaleur et évitant que le soleil ne brûle les bourgeons légèrement pris dans les gelées matinales. Ce procédé vient se substituer aux méthodes ancestrales de chaufferettes, de foin brûlé ou pire, de brûleurs à propane. Mobile et très maniable, le matériel utilisé permet de réagir rapidement face à ce phénomène météorologique printanier qui peut s’avérer dévastateur pour les vignes. C’est sur une dizaine d’hectares que devrait être testé ce nouveau procédé qui est certes fonctionnel mais qui sera utilisé à titre expérimental. Concernant l’expérimentation à proprement parlé, les modalités de celle-ci ne sont pas encore fixées. Pour ce qui est du rythme de diffusion, il faut compter une moyenne de 20 à 25 litres par hectare. Quant aux modalités économiques, les négociations sont en cours avec l’entreprise BVDis.