Brumisateur en salle de traite
Performance et confort à bonne température

B. Parret
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L’installation d’un brumisateur en salle de traite permet d’améliorer le bien-être des animaux et le confort de travail. Une solution à coupler avec d’autres, au moment où le changement climatique fait monter le thermomètre.

Performance et confort à bonne température
Le bon dosage du brumisateur permet très rapidement de baisser la température. ©DR

Sur les hauteurs de Saint-Flour, à l’est du Cantal, le Gaec Troulier compte quatre associés pour un troupeau laitier de 160 montbéliardes et une production 1,2 million de litres de lait. Depuis de nombreuses années, Franck et Christophe Troulier et leurs épouses Pascale et Nathalie sont en recherche permanente de solutions pour améliorer les conditions de travail et les performances de production. Tout en étant vigilants sur les charges de fonctionnement, ils ont aussi anticipé l’évolution climatique qui fait que chaque année, il est nécessaire de lutter contre des températures de plus en plus chaudes. Ici, même à 800 m d’altitude, cet été, les vaches hésitaient à quitter la « fraîcheur » du bâtiment d’élevage. L’activité en salle de traite est particulièrement sensible à cette évolution. Au-dessus de 22 °C, la température ambiante impacte la production en quantité et en qualité.

Anticiper les fortes chaleurs

À la construction du bâtiment (105 x 29 m), les associés du Gaec Troulier ont eu le souci de réaliser l’isolation de la toiture. « C’est la source principale de réchauffement de l’espace intérieur », précise Jérôme Delarbre, conseiller bâtiment à la chambre d’agriculture du Cantal. La salle de traite (un manège de vingt-huit places) a également été équipée d’un rideau mobile transparent sur toute la largeur du pignon. L’objectif est de renforcer l’aération tout en profitant de la lumière extérieure. Le troisième élément concerne l’installation par les éleveurs d’un brumisateur il y a cinq ans. Branché sur le réseau d’eau collectif, il projette un nuage de vapeur durant cinq secondes à intervalles de quinze secondes. « Il s’agit de bien doser pour éviter le brouillard permanent et bien le concilier avec l’aération », précisent Franck et Christophe Troulier. Le résultat est efficace. Toujours cet été, la température n’a pas excédé 25 °C lors des journées les plus chaudes pour tout le temps de la traite qui dure, matin et soir, une heure et demie à deux personnes. « Nous avons maintenu à peu près la production, constatent les deux frères Troulier. Les vaches évoluent dans un plus grand confort avec beaucoup moins de mouches également, autre avantage du brumisateur. Elles sont plus calmes donc c’est autant de confort de travail et de gain de temps. » « Isolation, aération, brumisateur pour lutter contre la chaleur, les vaches sont mieux, note Jérôme Lelarbre. Du coup, elles boivent et mangent normalement ce qui limite la baisse de la production ». Le bâtiment est équipé d’une réserve d’eau de pluie de 480 m3 permettant une autonomie de l’exploitation pour le nettoyage des espaces et de la salle de traite. Après analyses, cette eau pourrait aussi alimenter le brumisateur dans le cadre d’une maîtrise des charges.