Département de Saône-et-Loire
Ouverture en fanfare sur l’hymne des champions du monde

Cédric Michelin
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Ce lundi 26 février, tous les regards se tournaient vers le stand du Département de Saône-et-Loire. L’inauguration ne faisait pas que faire briller les yeux, le stand de 120 m2 attirait aussi par son odeur alléchante de cuisson de bons bœufs charolais, accompagné de verres de vins. Après avoir dévoilé le logo 71, les élus du Département remerciaient les agriculteurs pour leurs produits d’excellence, au son de « Freed from desire » de Gala, hymne des bleus, champions du Monde de football.

Ouverture en fanfare sur l’hymne des champions du monde

Mais c’est surtout par un ban bourguignon que l’inauguration se terminait au Salon agricole de Paris. Une cinquantaine de Saône-et-Loiriens invitée par le Département tapaient des mains et chantaient en chœur avec les nombreux élus de Saône-et-Loire : les députés Rebeyrotte, Dirx, Margueritte, le préfet Yves Séguy, l’eurodéputé, Jérémy Decerle, plusieurs représentants d’organisations agricoles (Race de France, OS Mouton Charollais, CIVB, BIVB, FDSEA, JA…) ou encore de nombreux élus du conseil Départemental. À commencer par son président, André Accary toujours très à l’aise au Salon de l’Agriculture et qui avait visiblement le sourire. « C’est important de mettre à l’honneur tous les producteurs, avec toutes les productions », remerciait-il encore les agriculteurs et viticulteurs pour leur travail. Lui qui n’a de cesse de les soutenir, redisait sa volonté « d’accompagner, soutenir et faire la promotion » du monde agricole. Les nombreux chefs restaurateurs appelés à cuisiner les produits des terroirs de Saône-et-Loire sont d’accord avec lui. La gastronomie française sans la Bourgogne du Sud, ses vins, ses charolais, ses fromages, ses cultures… ne serait pas aussi riche. Nul doute que le Département saluera comme il se doit à leur retour tous les lauréats des concours généraux à Paris.

La Saône-et-Loire aura d’ailleurs d’autres occasions de faire la promotion de son agriculture, lors bientôt de la course cycliste du Paris-Nice, avant le Tour de France cet été, mais aussi lors du Congrès national des sapeurs-pompiers à Mâcon « qui est le 2e congrès professionnel de France après le SIA », se réjouissait à double titre, André Accary qui est aussi président du SDIS en Saône-et-Loire.

Les agriculteurs veulent de la reconnaissance

En attendant ce congrès en septembre à Mâcon, il y a un peu le feu en ce moment avec une crise agricole profonde qui couvait depuis des années et qui s’est soudainement exprimé partout dans les campagnes et dans les villes. Ce qui ne surprenait nullement, Frédéric Brochot, vice-président en charge de l’Agriculture au Département. « Depuis 2015, nous échangeons au quotidien avec mes collègues », débutait cet éleveur charolais, qui oriente donc la politique pour « que les agriculteurs puissent vivre de leur travail : avoir des revenus, pas forcément des subventions ». Pour cela, le Département a une politique allant de l’anticipation des crises (récupérateurs d’eau, laboratoire d’analyse contre flavescence ou FCO/MHE…) jusqu’à la mise en œuvre de Plan alimentaire territorial pour développer l’alimentation de proximité. « Pour une belle reconnaissance » des agriculteurs, concluait Frédéric Brochot, qui saluait ainsi les différentes facettes de l’agriculteur qui œuvre autant pour l’environnement que pour nourrir les populations.

Même s’il n’était pas là il y a 100 ans, c’est bien dans ce même objectif que les chambres d’agriculture ont été créées et célèbrent cette année leur anniversaire. Dans la « bonne ambiance avec toutes les OPA et le Département », Bernard Lacour, le président de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, redisait la mission « d’accompagner les agriculteurs jusqu’au dernier kilomètre, au plus près, au quotidien ». Une noble mission qui vaut aussi pour la chambre régionale d’Agriculture, également représentée par son président, Christian Decerle.

Être fier de la diversité agricole

Tous deux ont pu voir en quelques décennies, « l’évolution phénoménale » l’agriculture de Saône-et-Loire, passant de savoirs reposant sur la traction animale à une multiplication de « technicités », pour le meilleur très souvent et parfois pour du moins bon. Reste que la France a été classée en première place des agricultures développées pour ses qualités durables, respectant l’environnement. Et la Saône-et-Loire et la Bourgogne font indéniablement partie des meilleurs élèves. Loin des polémiques donc, les « Français soutiennent les mobilisations agricoles, c’est réconfortant. Faisons en sorte que notre travail collectif, redonne une vraie ligne au pouvoir politique pour partager la valeur. Passons des attentes fortes à du concret palpable par les agriculteurs », réclamait Bernard Lacour, « fier de la diversité de l’agriculture de Saône-et-Loire ». Au vu des sourires des passants et visiteurs du stand, nul doute que quelques vocations vont naître pour devenir agriculteurs. « Donnons envie aux jeunes de nous rejoindre et que tous s’épanouissent », concluait-il.