Les éleveurs ont manifesté à Clermont-Ferrand et Lyon pour «défendre leur métier»

Des milliers d'éleveurs ont manifesté le 25 mars à Clermont-Ferrand et à Lyon pour «défendre leur métier» et réclamer des «réponses rapides» au gouvernement.

Les éleveurs ont manifesté à Clermont-Ferrand et Lyon pour «défendre leur métier»

À la mi-journée, quelque 800 tracteurs, selon les organisateurs, avaient pris place face à la statue de Vercingétorix place de Jaude (Clermont-Ferrand). Ils étaient venus des quatre départements auvergnats, mais aussi de Bourgogne, du Limousin, du Lot, de l'Aveyron, de la Loire ou de la Nièvre, entraînant d'importantes perturbations sur les principales voies d'accès à la ville. La préfecture du Puy-de-Dôme a quant à elle recensé 375 tracteurs et 1500 manifestants.

Des heurts ont eu lieu avec les forces de l'ordre. À Lyon, environ 200 tracteurs selon les organisateurs (132 selon la préfecture) ont également convergé en fin de matinée vers le centre, en provenance de la Loire, de l'Ain et de l'Isère. Les tracteurs ont ceinturé à la mi-journée la place Bellecour, où des responsables syndicaux ont pris la parole.

Organisée par les syndicats majoritaires, cette deuxième journée de mobilisation après celle du 9 mars a été déclenchée par la faiblesse des prix à la production et par la crainte d'une future Pac défavorable aux élevages bovins viande.

PSN: la FNSEA demande des «clarifications» et pointe des «lacunes»

Ayant analysé en bureau la veille les scénarios proposés par la DGPE (ministère de l'Agriculture) pour les aides du premier pilier de la prochaine Pac, la FNSEA estime, le 25 mars, que ces «premières pistes nécessitent des clarifications et font apparaitre des lacunes inquiétantes». Le syndicat majoritaire veut d'abord des éclaircissements sur les aides couplées, «inquiète» des modalités d'attribution à l'UGB bovine proposée pour les aides animales, «en particulier en terme d'impact sur l'élevage bovin allaitant et engraissement». La deuxième critique porte sur les éco-régimes, dont le «niveau d'exigence selon trois voies» proposé «exclut un trop grand nombre d'exploitations». La FNSEA souhaite intégrer davantage de pratiques, notamment l'agriculture de précision, ou de conservation des sols... Le syndicat pointe par ailleurs le manque de mesures de «rééquilibrage des effets de la convergence sur les exploitations céréalières», au-delà de l'abondement de l'aide aux protéagineux. Par ailleurs, la FNSEA regrette l'organisation de la concertation, qui se limite, pour l'instant, au premier pilier de la Pac, et demande à «avoir une vue globale sur l'ambition du ministère». Le syndicat rappelle qu'il est opposé un transfert supplémentaire du 1er vers le 2nd pilier - point qui n'est pas abordé dans la consultation.