Les brèves du 26 juillet 2023

Cédric Michelin
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Voici les brèves du 26 juillet 2023

Les brèves du 26 juillet 2023

Céréales ukrainiennes : Janusz Wojciechowski favorable à une aide de l’UE au transport

Le commissaire européen Janusz Wojciechowski a déclaré le 25 juillet, lors du Conseil Agriculture, qu’il était favorable à une aide de l’UE pour le transport des céréales ukrainiennes dans les pays européens voisins de l’Ukraine. Il proposera prochainement au collège des commissaires de débloquer une telle aide. « En raison des coûts de transport dans le cadre des "Corridors de solidarité", le commerce n’est pas suffisamment intéressant, notamment en Roumanie », a justifié le commissaire à l’Agriculture. Par ailleurs, face à la demande des cinq pays limitrophes de l’Ukraine (Pologne, Hongrie, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie) de prolonger au-delà du 15 septembre les interdictions d’importer des céréales ukrainiennes sur leur sol, Janusz Wojciechowski a indiqué qu’il ferait le point en septembre avant l’expiration des restrictions. Plusieurs ministres de l’Agriculture, dont ceux de la France, d’Allemagne, des Pays-Bas et du Danemark, se sont opposés à la prolongation de ces restrictions imposées depuis avril. Pour Marc Fesneau, « il ne peut y avoir de mesures unilatérales ni d’aventure individuelle, ce n’est que collectivement que nous feront face au défi d’une déstabilisation des marchés ». « Ces mesures sont limitées dans le temps, il est inacceptable que certains États membres passent outre les traités en vigueur », s’est indigné le ministre allemand Cem Özdemir.

 

Pac : malgré la pression des Vingt-sept, Bruxelles refuse de reconduire les dérogations

Le commissaire européen Janusz Wojciechowski a refusé, lors de la réunion du Conseil Agriculture le 25 juillet, d’accéder à une demande de la Roumanie pourtant soutenue par une douzaine de pays (dont les pays baltes, les pays de l’est et l’Italie), consistant à reconduire en 2024 certaines dérogations aux règles de la Pac. En raison des mauvaises conditions météo et des effets de la guerre en Ukraine, les ministres de ces pays ont réclamé la poursuite l’année prochaine des exemptions accordées en 2023 en matière de respect des règles s’agissant des bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE 7 sur la rotation des cultures, BCAE 8 sur la part minimale de terres arables consacrée à des surfaces et des éléments non productifs). Le ministre français Marc Fesneau estime que seule la dérogation à la BCAE 8 (jachères) devrait être prolongée pour couvrir les besoins de production. L’Allemagne s’est clairement opposée au renouvellement des dérogations, qui marquerait, selon elle, un recul de la biodiversité, même si son ministre Cem Ozdemir s’est montré ouvert sur l’utilisation des jachères. Pour justifier son refus, Janusz Wojciechowski a fait valoir qu’il fallait maintenir la « crédibilité de la Pac et la transition vers une agriculture plus durable ». Il prévient qu’il faudrait de toute façon, pour une telle reconduction, une procédure législative complète nécessitant l’accord du Conseil et du Parlement européen.

 

Règlement Pesticides : les nouveaux éléments de Bruxelles ne convainquent pas les Vingt-sept

L’étude complémentaire présentée par la Commission européenne sur l’impact de sa proposition de règlement sur l’utilisation durable des pesticides (SUR) n’apporte pas les réponses attendues, ont estimé de nombreux ministres de l’Agriculture de l’UE lors de leur réunion du 25 juillet à Bruxelles. Dans cette étude publiée début juillet, et réalisée à la demande des États membres, Bruxelles estime que les objectifs de réduction des pesticides proposés « ne menacent pas la sécurité alimentaire » de l’UE. Mais pour la quinzaine d’États membres réticents depuis le départ aux propositions de la Commission, cette étude ne lève pas les doutes sur l’impact quantitatif pour la production, les revenus agricoles ou la charge administrative. La France s’inquiète des projections de l’étude pour des cultures jugées non essentielles comme la vigne. Mais elle plaide pour avancer sur ce texte, comptant sur la proposition sur les nouvelles techniques de sélections génomiques (NBT) pour débloquer les discussions. Les plus fervents défenseurs de la proposition (Pays-Bas, Suède, Allemagne) restent les mêmes. La Présidence espagnole du Conseil de l’UE assure qu’elle fera son maximum pour faire progresser les débats entre les Vingt-sept sur ce dossier, tout en admettant que des préoccupations perdurent et qu’il sera difficile de finaliser une position commune d’ici la fin de l’année.

 

NBT : les ministres de l’Agriculture globalement favorables, malgré quelques réticences

Une grande majorité des ministres de l’Agriculture de l’UE ont salué, lors de leur réunion le 25 juillet à Bruxelles, la proposition de la Commission européenne sur les nouvelles techniques de sélection génomiques (NBT), présentée début juillet. Le texte vise à faciliter la culture des plantes issues de ces techniques et prévoit de les classer en deux catégories (la première étant exemptée des obligations de la directive OGM). Mais au moins six États membres (Lituanie, Slovénie, Autriche, Hongrie, Pologne, Croatie) ont fait part de leurs inquiétudes quant à cette proposition. Ces pays demandent notamment de pouvoir interdire, s’ils le décident, la culture de variétés NBT sur leur territoire. Ce que ne permet pas la proposition de la Commission européenne en l’état. Beaucoup de délégations ont aussi exprimé leurs préoccupations concernant la question de la brevetabilité des variétés issues de NBT. Très favorable au projet de règlement, l’Espagne qui assure la présidence du Conseil de l’UE, va entamer les discussions sur ce dossier « dès la fin du mois de juillet en vue de parvenir à arracher un accord politique sur cette proposition avant la fin de l’année ». Ce dossier est étroitement lié à la discussion sur le règlement Pesticides, a souligné le ministre espagnol Luis Planas.

 

Céréales : après un bombardement russe en Ukraine, les cours du blé s’envolent

Les cours du blé se sont envolés le 24 juillet, rapporte l’AFP. En cause, le bombardement par la Russie d’infrastructures portuaires ukrainiennes proches du Danube dans la nuit du 23 au 24 juillet, faisant craindre le blocage de stocks céréaliers dans cette région essentielle à l’approvisionnement du marché mondial. Le prix du blé d’hiver américain, pour livraison en septembre, a pris 8,6 %, s’établissant à 7,58 $ le boisseau (environ 27 kg), au plus haut depuis cinq mois. Sur le marché européen, le blé tendre de même échéance a gagné 7,07 %, s’établissant à 264,75 €/t. « Tout est lié à la guerre », a souligné Jon Scheve, du courtier Superior Feed Ingredients. « Les opérateurs fuient le risque jusqu’à ce qu’ils aient davantage de visibilité. » L’importance du Danube comme voie de transport des produits agricoles ukrainiens vers l’étranger a été renforcée par l’invasion russe en février 2022. Et la voie fluviale est même devenue cruciale avec la fin de l’accord international d’exportation via la mer Noire, le 17 juillet, suivie d’attaques aériennes frappant les infrastructures portuaires de la région d’Odessa. Déjà en chute de près de 11 %, les exportations ukrainiennes devraient connaître un nouveau repli lors de la campagne 2023-2024, selon les estimations du ministère américain de l’Agriculture (USDA).

 

Céréales : vers une production mondiale record en 2023-2024, à l’exception du blé (CIC)

Le Conseil international des céréales (CIC), qui regroupe les principaux importateurs et exportateurs de la planète, table sur une production mondiale record de 2,3 Mdt de grains pour 2023-2024, en hausse de 2 % par rapport à la campagne précédente, pénalisées par la sécheresse, selon des estimations publiées en juillet. La production de maïs continue de grimper, avec une estimation à 1,22 Mdt, en hausse de 5,5 % en un an, en raison notamment d’un accroissement des surfaces dédiées au grain jaune aux États-Unis et d’une belle récolte attendue au Brésil. Concernant la production de riz, le CIC estime la production mondiale à 527 Mt, en hausse de 2,5 % par rapport à la campagne précédente. En revanche, le conseil prévoit un repli de la production de blé de 2,4 % par rapport à l’année passée, s’établissant à 784 Mt. « La tension pour le blé vient du fait que les prévisions de consommation sont supérieures, de 20 millions de tonnes, à celles de la production », souligne Damien Vercambre, courtier au cabinet Inter-Courtage, auprès de l’AFP. À cela s’ajoutent des stocks de blé chez les grands exportateurs « au plus bas depuis dix ans », autour de 55 Mt, relève Sébastien Poncelet, spécialiste des céréales au cabinet Agritel.

 

HVE : la suppression de la certification de niveau 1 soumise à consultation publique

Le ministère de l’Agriculture a soumis à consultation publique, le 21 juillet, un projet de décret visant à supprimer le niveau 1 de certification environnementale pour les exploitations agricoles à compter du 1er novembre. La consultation court jusqu’au 27 août. Ce projet a reçu un avis favorable de la Commission nationale de la certification environnementale (CNCE) le 5 juillet, par 19 voix pour et une abstention, selon la présentation de la proposition postée par le ministère. D’après ce document, la CNCE estime que le niveau 1 n’est pas une certification, mais une « phase préparatoire » vers la certification intermédiaire de niveau 2 et la certification de niveau 3 (Haute valeur environnementale, HVE). Elle pointe « une forte hétérogénéité des pratiques » sur le terrain, ainsi qu’une surcharge administrative et financière pour l’exploitant. Et la CNCE souligne qu’il existe désormais des outils d’auto-évaluation pour les agriculteurs visant une certification HVE (module HVE Diagagroéco, fichier d’audit du ministère de l’Agriculture). Par ailleurs, toujours sur la page de la consultation publique, la Rue de Varenne annonce que les plans de contrôle de niveau 2 et 3 « seront modifiés […] pour expliciter les modalités permettant aux organismes certificateurs d’informer les autorités compétentes en cas de manquements probables constatés à la réglementation lors des audits ».

 

Environnement, climat : le MTE espère « restaurer un message d’unité » au G20

À quelques jours du G20 des ministres de l’Environnement et du climat qui se tiendra le 28 juillet en Inde, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu espère aboutir à une déclaration commune, après avoir échoué à en faire autant à Bali l’an dernier. L’enjeu est de « restaurer un message d’unité […] et un message d’ambition » sur les « enjeux globaux » liés au climat et à l’environnement, a indiqué son cabinet lors d’un brief à la presse le 25 juillet. Sur le volet climat, le G20 devrait réaffirmer l’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle (objectif issu de la Cop26). Le ministère (MTE) espère aussi « des avancées » sur le fait « d’aligner l’ensemble des flux financiers sur un développement bas carbone ». En revanche, les négociations sont « assez compliquées » sur « l’objectif d’avoir un pic des émissions mondiales de gaz à effet de serre avant 2025 », et sur « la sortie, ou du moins une réduction progressive, du recours aux énergies fossiles ». Sur le volet environnement, le G20 devrait s’emparer des avancées de la Cop15 de Montréal-Kunming (sur la biodiversité), notamment de l’objectif de diviser par deux le risque causé par les pesticides et les fuites de nutriments. L’Inde souhaite aussi protéger l’eau douce via « la promotion de pratiques agricoles et d’utilisation des terres durables ».

 

Pommes/poires : production en hausse en pomme, recul prévu pour la poire d’été

La production française de pommes en 2023 augmenterait de 9 % sur un an (à 1,58 Mt), dépassant de 8 % la moyenne 2018-2022, selon une estimation d’Agreste arrêtée au 1er juillet. L’année est marquée par un retour à la normale en termes de calendrier après la récolte précoce de 2022. Une pression parasitaire importante (pucerons et tavelure) est notée. Concernant la poire, la production est estimée à près de 131 600 t, soit un recul de 8 % après la forte récolte de 2022. C’est particulièrement vrai pour les poires d’été (le volume en Guyot reculerait ainsi de 22 %), en lien avec le phénomène d’alternance, mais aussi à cause de l’affaiblissement des arbres à la suite de la canicule et la sécheresse de 2022. Fin juin 2023, alors que la campagne touche à sa fin, les stocks de pommes continuent de baisser sur un an (-19 %), à 98 140 t, d’après une autre note d’Agreste. En 2022, les fortes températures ont pesé sur la conservation des fruits, dont certains ont été écartés au cours du stockage, réduisant d’autant les volumes. La plupart des variétés sont concernées par cette diminution, à l’exception de Pink Lady. Par ailleurs, la campagne poire est terminée. Les stocks (1174 tonnes, - 41 % sur un an) sont pour l’essentiel constitués de poires d’importation.

 

Bretagne : la région détaille le dispositif d’aides à l’investissement pour 2023-2027

Dans un communiqué du 25 juillet, la région Bretagne annonce le lancement « à la rentrée » du dispositif « Agri’Invest » et détaille la répartition des aides à l’investissement pour la programmation 2023-2027. Ce dispositif est financé par 49 M€ du Feader (2d pilier de la Pac) et 32 M€ de la région. « Quatre grands types d’investissements » seront soutenus, dont certains « déclinés en appels à projets », indique le communiqué. D’abord, les investissements « résilients », soit « dans du matériel ou des équipements en faveur du climat et de la biodiversité », soit dans « ceux préservant la ressource en eau ». Ils seront soutenus à hauteur de 40 %. Viennent ensuite les investissements « productifs » supérieurs à 15 000 €. Ils seront aidés à hauteur de 25 % à condition que l’exploitant signe un « contrat de transition agroécologique ». Des majorations sont prévues pour les jeunes agriculteurs, les agriculteurs bio et les filières « à enjeu de pérennité ». La construction de bâtiments neufs pour transformer ou vendre à la ferme et l’équipement de ces bâtiments pourront être soutenus à hauteur de 25 %, avec majoration selon le profil de l’exploitant. Enfin, la région débloque une aide spécifique pour les filières volailles en soutenant les investissements de biosécurité pour lutter contre les épizooties.

 

Produits laitiers : pour l’ANPLF, le terme « fermier » doit recouvrir la commercialisation

Dans une lettre ouverte du 20 juillet, l’Association nationale de producteurs laitiers fermiers (ANPLF) cible la marque « J’achète Fermier »* pour son utilisation de la mention « fermier » sur l’emballage de ses yaourts, transformés à la ferme par les éleveurs, mais commercialisés par le groupe Resan. Tout en dénonçant plus largement l’usage du terme « fermier » par des « agro-industriels ». « Pour nous, un produit laitier “fermier” désigne un produit fait à la ferme par un agriculteur qui maîtrise toute la chaîne de valeur, de la production du lait à la commercialisation du produit fini », argue-t-elle. Le fromage est le seul produit laitier bénéficiant d’un encadrement pour l’usage du terme « fermier ». Derrière cette polémique, l’ANPLF veut appuyer ses revendications dans le cadre d’un projet de décret sur les produits affinés hors de la ferme. « Nous voulons que le décret à paraître rajoute la vente, afin que les producteurs puissent maîtriser leurs prix », précise son président Frédéric Blanchard à nos confrères des Marchés (article payant). De son côté, le président de Resan André Bonnard assure que « [la] valeur est retransmise aux producteurs, comme en atteste notre certification Commerce équitable ». Il estime, en outre, que « vouloir inclure la vente va sélectionner le nombre de producteurs, et va à l’encontre du développement des produits fermiers ».
*Anciennement « Né d’une seule ferme »

 

Loup : en Haute-Savoie, un comptage alternatif aboutit à deux fois plus de prédateurs

Alors que les professionnels contestent l’estimation de la population de loups au niveau national, des agriculteurs et des chasseurs ont mené un comptage alternatif en Haute-Savoie, aboutissant à « presque le double de la population estimée par l’OFB », selon Bernard Mogenet, président de la FDSEA des Savoie. Cette démarche a permis de dénombrer « 80 à 100 loups » et de « confirmer la présence de nouvelles meutes », a-t-il indiqué devant la presse début juillet. Ce suivi du loup a mobilisé « plus de 200 bénévoles » de diverses organisations : fédération départementale des chasseurs, FNSEA, JA, louvetiers. Il a fait l’objet d’un « accompagnement financier » de 250 000 euros par l’État et le conseil départemental de Haute-Savoie. Des enveloppes qui ont permis de « financer le matériel », explique M. Mogenet (pièges photos, enregistreurs sonores, caméras thermiques). Lors de ce comptage, « 98 % des indices remontés ont été validés par l’OFB », ajoute le responsable syndical. Au niveau national, la population de loups a été estimée à 906 individus en sortie d’hiver 2023, en légère baisse par rapport à 2022 (921 canidés). Un chiffre « sous-estimé », selon les organisations professionnelles du Caf loup, alors que les dégâts aux troupeaux augmentent.
* FNSEA, JA, FNO (éleveurs d’ovins, FNSEA), FNB (bovins viande), FNC (équins) et Chambres d’agriculture France

 

Endives : une production 2022-2023 parmi les plus faibles enregistrées

La production de chicons d’endives (128 000 tonnes) serait en net recul sur un an (-17 %), selon la dernière estimation de campagne au 1er juin d’Agreste. Parallèlement, la récolte de racines en 2022, estimée à 206 200 tonnes, serait inférieure de 19 % à celle de 2021. La filière a dû faire face à la baisse des rendements du forçage des racines d’endive induite par une faible pluviométrie et des excès de chaleur pendant l’été 2022. Le recul des surfaces cultivées est aussi en cause. La campagne est en effet marquée par un net repli des superficies implantées au printemps 2022 en racines d’endives pour la campagne 2022-2023. Au niveau national, Agreste les évalue à 7476 ha, en baisse de 13 % sur un an et de 14 % sur cinq ans. Le Nord, principal bassin de production, voit ses surfaces reculer de 13 %, à 6869 ha sur la période. Projetées sur cinq ans, les surfaces régressent aussi de 13 % dans le Nord et de 23 % dans l’Ouest, second bassin de production. La faiblesse des prix à la production en 2021-2022 et la flambée des coûts de l’énergie expliquent cette situation. Agreste indique, cependant, que la faiblesse de la production permet de conserver un niveau de prix élevé sur la fin de campagne de commercialisation, malgré un engouement du consommateur qui peut parfois faire défaut.

 

Fruits d’été : melon et pastèque ont fait baisser la production européenne en 2022

La production européenne de fruits d’été en 2022 (melons, pastèques, fraises, pêche, nectarines) a reculé de plus de 6 % par rapport à 2021, rapporte Eurostat (page en anglais). Elle s’est établie à 8,6 Mt, Cette baisse est due à la chute de la production récoltée de melons (-9,5 %) et de pastèques (-18,4 %). Car, parallèlement, la production de pêches et nectarines a augmenté (+5,6 %), et celle de fraises est restée relativement stable. Toujours premier producteur européen de fruits d’été, l’Espagne assure près de la moitié des volumes de pastèques (45,4 %), et près du tiers des melons (32 %). Cependant, selon le ministère espagnol de l’Agriculture, en 2022, les superficies dédiées à ces fruits ont reculé de 15,8 % par rapport à 2021 (à 16 211 ha), et de 16,1 % sur la moyenne des cinq dernières. L’Italie a produit un peu plus d’un tiers (36,1 %) des melons, ainsi que des pêches et nectarines de l’UE (35,6 %), et un quart (25,6 %) des pastèques. La France s’octroie la troisième place pour la production de melons (18,8 %). Pour certains fruits spécifiques, d’autres membres de l’UE sont des producteurs de poids : la Pologne et l’Allemagne pour la production de fraises (16,7 % et 11,1 % respectivement), ou encore la Grèce pour les pêches et nectarines (27,1 %).

 

Environnement : Laurent Michel nommé président de l’Autorité environnementale

Après plus de six mois de vacance à sa présidence, l’Autorité environnementale (AE) a enfin un nouveau président. L’ingénieur général des Mines Laurent Michel a été nommé à cette fonction le 22 juillet, selon un communiqué de l’autorité. Il était jusqu’à présent directeur général de l’énergie et du climat (DGEC) au ministère de la Transition écologique, fonction qu’il occupe depuis 2012. Laurent Michel prend la suite d’Alby Schmitt, qui assurait la présidence par intérim à la suite du départ en novembre de Philippe Ledenvic. Pour rappel, l’AE et ses missions régionales (MRAE) remettent des avis sur les conséquences environnementales de projets, plans ou programmes afin d’éclairer la prise de décision.

 

Recherche : Michel-Édouard Leclerc prend la présidence de l’Iris

Le président du comité stratégique des centres E. Leclerc a été nommé à la présidence de l’Iris (Institut de relations internationales et stratégiques), qui publie chaque année, avec le club Déméter, le rapport Déméter sur les enjeux mondiaux de l’alimentation, annonce un communiqué du centre de recherche du 25 juillet. Déjà membre du conseil d’administration de l’Iris depuis 2017, il succède au sénateur et ancien ministre de la Défense Alain Richard.