Artiste peintre né en 1976 en Bulgarie où il vit et travaille, Dimitar Elénov sera présent à l'Evéché d'Autun durant toute l’exposition, débutant ce 26 août, et se fait une joie de rencontrer ses visiteurs.
Artiste peintre né en 1976 en Bulgarie où il vit et travaille, Dimitar Elénov sera présent à l’Évêché d’Autun durant toute l’exposition, débutant ce 26 août, et se fait une joie de rencontrer ses visiteurs. Il a étudié au lycée des Beaux-Arts de Plovdiv. Il se consacre à l’iconographie depuis 1998, travaillant sur bois selon la technique classique et utilisant aussi des techniques mixtes. Il a focalisé son attention sur l’école de Roublev et sur la renaissance bulgare. Ses icônes sont la propriété de particuliers et d’institutions publiques en Bulgarie, France, Allemagne, Canada, Italie, Madagascar, etc.
L’écriture d’icônes est un art strict, canonique et, à première vue, conservateur. Développé et préservé pendant des siècles, transmis du maître à ses élèves. C’est une sorte de connaissance secrète, car elle n’est écrite complètement nulle part - seuls parviennent jusqu’à nous des extraits de disputes dans l’un des conciles œcuméniques ou des paroles instructives.
Devenir peintre d’icônes demande une longue formation et de l’humilité. Seul un artiste bien préparé peut obtenir une image propre et stylisée, et c’est pourquoi les meilleurs modèles d’icônes sont copiés de nombreuses fois, de peur que quelqu’un par manque d’habileté ne représente mal les images saintes. C’est la raison des nombreuses copies d’icônes célèbres. L’icône est un objet sacré et chaque partie de celle-ci a une signification symbolique.
Le support en vieux bois bien sec rappelle l’arche de Noé. Sur ce support est collée une toile de lin qui évoque le linceul du Christ. Pour la peinture sont utilisés des pigments minéraux – ce sont des particules de la terre ; le liant est une émulsion d’œuf, symbole de l’infinité de la vie. Le fond de l’icône symbolise quelque chose de l’essence divine. Par exemple, le doré est la lumière divine, le blanc est la pureté du Christ et l’éclat de sa gloire divine.
L’écriture des icônes commence par les tons les plus sombres et se poursuit avec des tons de plus en plus clairs, cela signifie le passage des âmes de l’obscurité vers la lumière. Les éclairs les plus brillants ne sont pas seulement des pics de lumière : ils sont la lumière divine qui tombe sur les personnes saintes représentées.
Les traits du visage sont irréels : de grands yeux pour exprimer la spiritualité, un nez fin pour la noblesse d’esprit et de petites bouches évoquant le renoncement aux plaisirs charnels.
Une icône dont l’image ne nous est parvenue que partiellement en raison des altérations subies au cours des temps continue d’avoir un impact même sur une personne non religieuse. Le peintre d’icônes peint, pour ainsi dire, non pas l’objet lui-même, mais l’idée de celui-ci.
Exposition les 26, 27, 28, 29 et 30 août, de 14 heures à 18 h 30, à l’Évêché, 1 place cardinal Perraud à Autun.