EXCLU WEB : EGAlim 2 : juste à temps pour les prochaines négociations commerciales !

Depuis trente ans, le revenu des agriculteurs est sacrifié pour préserver et conforter le pouvoir d’achat des consommateurs, sanctuarisé par les distributeurs et les différentes politiques publiques successives. Il était temps que la sanctuarisation change de camp, et que le revenu de l’agriculteur revienne au centre de la construction du prix.

 

 

EXCLU WEB : EGAlim 2 : juste à temps pour les prochaines négociations commerciales !

Avec la promulgation le 18 octobre dernier de la loi EGALIM 2 pour la protection de la rémunération des agriculteurs qui corrige les failles d’EGALIM 1, nous tenons une boîte à outils complète pour la construction du prix en marche avant, en toute transparence, à partir des indicateurs de coûts de production.

 

La valeur de la matière première agricole devient – enfin ! - non négociable tout au long des discussions commerciales ! En d’autres termes, par la contractualisation en amont, le prix de la matière première agricole est imposé jusqu’au distributeur et, in fine, au consommateur.

 

Le législateur a fait en sorte que les dispositions relatives aux relations avec les industriels et le commerce, en aval, soient directement applicables dès la publication officielle du texte. D’autres décisions, comme l’étiquetage, font l’objet de décrets qui seront publiés très prochainement.

Mais un texte de loi n’est pas une fin en soi : la valeur ne reviendra dans les cours de fermes qu’à condition que les opérateurs – de l’amont à l’aval – s’emparent des dispositions et les appliquent avec rigueur. Il est notamment du rôle et de la responsabilité des filières, en lien avec les acteurs des territoires, de se coordonner pour contribuer à la réussite de cette loi.

 

En cela, l’ouverture prochaine des négociations commerciales constitue un test grandeur nature pour tous les acteurs, à commencer par la filière agricole. Appliquons aux prochains rounds commerciaux ces acquis de transparence et tenons bon sur la prise en compte des indicateurs de coûts de production pour transformer l’essai et tirer vers le haut notre rémunération dans un contexte particulièrement prégnant de hausses des coûts des intrants en tous genres !

 

Christiane Lambert,

Présidente de la FNSEA