Entreprises de travaux agricoles
Les entreprises de travaux agricoles toujours plus sollicitées

L’activité a été portée en 2022 par les prestations saisonnières de services en aviculture et viticulture. Les entreprises s’inquiètent des conséquences des aléas climatiques sur les chantiers.

Les entreprises de travaux agricoles toujours plus sollicitées

Les entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers (ETARF) ont été particulièrement sollicitées en 2022, a indiqué mardi 21 novembre la fédération nationale entrepreneurs des territoires (FNEDT). 147.000 travailleurs salariés et non-salariés ont été mobilisés, soit une augmentation de +13 % entre 2021 et 2022. Cette dynamique a été particulièrement portée par les travaux agricoles (ETA), avec un nombre de contrats en hausse de près de 20 % sur un an (121.000 en 2022), en particulier dans les domaines des prestations de services de main d’œuvre saisonnière, avicole et viticole. À l’inverse, le nombre de travailleurs sylvicoles (reboisement) a poursuivi son recul, qui s’élève à 19 % sur dix ans, tandis que le nombre d’entreprises se réduit de 11 %. Concernant les travaux forestiers (exploitation), les effectifs augmentent d’un quart, tandis que le nombre d’entreprises se réduit de 16 %.

Inflation des coûts 

En matière de tarifs, l’heure est toujours à l’inflation. Après une flambée inédite des coûts de production en 2022, la moitié des entreprises de travaux ont passé des hausses de tarifs de 12 à 15% selon les prestations, d’après l’enquête FNEDT réalisée en mai dernier. Si l’année 2024 s’ouvre avec un ralentissement prévisionnel global de la hausse des coûts, « il faut s’attendre à une augmentation des tarifs, entre 6 et 12 % selon les prestations, pour les entreprises qui ont déjà appliqué des hausses en 2022-2023 », indique un communiqué de la fédération.

La multiplication des incidents climatiques perturbe fortement l’activité du secteur, souligne également la FNEDT. Celle-ci lance « un cri d’alarme » devant l’accumulation de situations exceptionnelles successives de sécheresse, d’inondations, d’excès d’eau « qui freinent les chantiers ». « Ces derniers ne pourront pas être terminés en 2024 dans les délais impartis, sauf à obtenir des dérogations », prévient la fédération. « La perte des chantiers de récolte est la préoccupation majeure de la majorité des entreprises », écrit-elle. « Les cultures immergées pendant plus d’une semaine ne seront certainement pas récoltables du tout ».