Chevaux de trait Auxois
Une jument auxoise de Monthelon ira à Paris !

Marc Labille
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C’est une jument auxoise appartenant au Gaec Fléty à Monthelon qui représentera la Saône-et-Loire à Paris dans les chevaux de trait. Sélectionnée par la race pour son élégance et sa maniabilité, elle disputera le trophée monté.

Une jument auxoise de Monthelon ira à Paris !
Béatrice Barnay, présidente de la fédération des éleveurs de chevaux de trait de Saône-et-Loire en compagnie de Michel Fléty et de sa jument Gladys montée par Alexandra Bailly qui représenteront le département à Paris.

Une fois n’est pas coutume, la Saône-et-Loire aura un cheval de trait présent au salon de l’agriculture. C’est une jument de race auxoise dénommée Gladys qui appartient au Gaec Fléty à Monthelon. Elle fait partie des huit chevaux choisis parmi les meilleurs de la race pour être présentés à Paris. Sept participeront au concours général (mardi 1er mars) où ils seront soumis à une épreuve de modèle et allure comme sur les concours traditionnels du berceau. Depuis quatre ans, les neuf races de chevaux de trait organisent ensemble des trophées d’attelage (en paire et simple) ainsi qu’un trophée monté (jeudi 3 mars après-midi). C’est dans cette dernière épreuve que Gladys évoluera à Paris. C’est elle qui défendra les couleurs de la race bourguignonne dans ce trophée mettant en valeur sa polyvalence, sa docilité et sa souplesse. « C’est un parcours de dix obstacles chronométrés. Ce sont des situations semblables à ce que l’on rencontre lors d’une promenade en forêt : franchir un pont de bois, de l’eau, divers obstacles, un changement de sol, etc. Le but est de montrer que l’Auxois n’est pas qu’un cheval de travail. On peut l’utiliser pour le loisir car il est très calme et agile malgré sa puissance », explique Alexandra Bailly. Éleveuse elle-même et fille d’éleveur de chevaux auxois en Côte-d’Or, la jeune femme montera Gladys lors de ce trophée. Habituée des rings parisiens depuis dix ans, elle avait terminé deuxième du classement lors du dernier salon de l’agriculture. Depuis le mois de novembre dernier, Alexandra assure la préparation de la jument du Gaec Fléty. Elle l’entraîne tous les week-ends dans un petit pré où elle a reconstitué les dix obstacles de l’épreuve du SIA.

« Des chevaux, on en a toujours eu »

Alexandra sera aux côtés de Mathieu Fléty pour présenter Gladys lors du concours général. Mathieu est le plus jeune des associés du Gaec qui compte aussi Maxime, Jean-Luc et Guy. Ensemble, ils font vêler environ 280 vaches charolaises à Monthelon. Ces habituées des concours de bovins de boucherie sont des passionnés. « Des chevaux, on en a toujours eu », confie Michel Fléty, l’aîné et oncle de Mathieu et Maxime. Dans cette famille d’éleveurs qui a migré de Saint-Léger-du-Bois à Monthelon, les chevaux de trait ont été conservés malgré la mécanisation. « On a toujours participé à des concours. Je me souviens même d’un concours de chevaux de trait à Autun dans les années 1970… », se remémore Michel qui, avec ses frères et ses neveux, élève aujourd’hui huit juments auxoises dont trois poulinières. Le Gaec continue de participer régulièrement aux concours locaux (Étang-sur-Arroux, Saint-Symphorien-de-Marmagne) ainsi qu’au national de Semur-en-Auxois. Il avait déjà présenté une jument à Paris en 2002. « C’était une arrière-grand-mère de Gladys », confie Michel.