Les brèves du 25 février 2023

Mis en ligne par Cédric Michelin
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Voici les brèves du 25 février 2023

Les brèves du 25 février 2023

Indemnisations influenza : sous pression, le ministre présente le dispositif 2022-2023
Lors d’une réunion avec les filières avicoles le 24 février, le ministre de l’Agriculture a présenté les modalités des indemnisations économiques pour l’épisode d’influenza aviaire 2022-2023, a appris Agra Presse de sources concordantes. Une annonce qui intervient après une manifestation des éleveurs à Nantes en début de semaine. Selon un compte-rendu de la réunion publié sur la page Facebook des Canards en colère, le dispositif connaîtrait deux évolutions notables : la diminution du taux de prise en charge des pertes (90 % au lieu de 100 %), ainsi qu’une revalorisation des VMO (valeurs marchandes objectives) qui servent de base au calcul des aides. Cette revalorisation était réclamée par les éleveurs en raison de la flambée des coûts de production. Présent à la réunion, Joël Limouzin, membre du bureau de la FNSEA, confirme ces évolutions, tout en saluant des annonces qui « vont dans le bon sens ». Concernant les indemnisations 2021-2022 – dont les éleveurs attendent le solde –, le traitement aurait déjà été lancé à hauteur de 36 M€ (sur 65 M€ pour 5000 dossiers en tout), « avant même la clôture du dépôt des dossiers le 24 février », souligne l’élu. Enfin, sur le dossier de la vaccination, le ministre a confirmé le calendrier (avis de l’Anses en mars, validation du plan en mai), selon Joël Limouzin, qui a senti « une vraie volonté du ministre d’avancer ».

Influenza : situation « très évolutive » dans les Côtes-d’Armor, marché des œufs perturbé
La préfecture des Côtes-d’Armor alerte sur la « situation très évolutive » de l’épizootie d’influenza aviaire dans le sud du département, d’après un message relayé par le Groupement de défense sanitaire (GDS) de Bretagne le 23 février. La zone autour de Saint-Connan, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Saint-Brieuc, connaît une « très nette accélération depuis ce début de semaine », avec « quatre foyers confirmés » le 22 février et la « formation de nouveaux clusters ». Les pouvoirs publics annoncent un dépeuplement préventif des palmipèdes dans la zone réglementée (10 km autour des foyers). Par ailleurs, un nouveau prestataire d’euthanasie est mobilisé « pour permettre la prise en charge des foyers sur de très gros sites d’élevage de pondeuses ». Dans son dernier bilan le 23 février, le ministère de l’Agriculture comptabilisait 22 foyers dans les élevages costarmoricains. D’après les Marchés, « près d’un million de poules et poulettes » ont été abattues dans le département, qui produit un cinquième des œufs français. De quoi « déséquilibrer profondément le marché » : le média n’a pas pu publier la TNO (tendance nationale officieuse) de l’œuf en raison d’une « activité très réduite » des industriels, tandis qu’en œufs coquille, « la pénurie menace ».

Influenza : les Pays de la Loire envisagent un vide sanitaire ciblé à l’hiver prochain
Afin de réduire le risque d’influenza aviaire, les Pays de la Loire « pourraient appliquer à l’hiver prochain le même dispositif » que le « plan Adour », mis en place dans le Sud-Ouest en 2022-2023, indique Joël Limouzin, président de la chambre régionale d’agriculture, le 24 février. Pour l’heure, les Pays de la Loire, deuxième producteur français de volailles, se sont uniquement inspirés de la méthodologie d’évaluation du risque utilisée dans le plan Adour afin de bâtir un plan de repeuplement échelonné au printemps. Résultat : dans les 45 communes les plus denses de la zone, les éleveurs de palmipèdes (réputés plus à risque) devraient attendre le 15 mai – voire le 15 juin – pour remettre en place des animaux. À l’hiver 2023-2024, la région pourrait ensuite passer à une deuxième étape : instaurer un vide sanitaire synchronisé. D’initiative professionnelle, le plan Adour avait consisté à interdire la présence de tous les palmipèdes entre le 15 décembre 2022 et le 15 janvier 2023 dans les 68 communes les plus denses du Sud-Ouest. Accompagné par des aides financières de l’État, ce plan a permis de limiter l’épizootie à une quinzaine de cas dans les élevages du Gers, des Landes et des Hautes-Pyrénées, contre plus de 220 en Pays de la Loire.

Viande bovine : le Brésil suspend ses exportations vers la Chine après un probable cas d’ESB
Le Brésil a suspendu le 23 février ses exportations de viande bovine vers la Chine après la découverte d’un « très probable » cas « atypique » d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, maladie de la vache folle) dans l’État du Para (nord), a annoncé le ministère de l’Agriculture. Cette mesure de suspension se limite à la Chine, précise l’AFP, et a été prise conformément à un protocole bilatéral entre les deux pays. Selon les autorités brésiliennes, « la viande destinée à la consommation n’est pas affectée par la confirmation » de ce cas chez une bête de neuf ans. Lors d’un entretien à la radio CBN le 23 février, le ministre de l’Agriculture Carlos Favaro a estimé « très probable » qu’il s’agisse d’un cas « atypique », autrement dit « un cas commun, lié au vieillissement des bêtes » et non à l’ingestion d’aliments contaminés. En septembre 2021, deux cas atypiques avaient été détectés sur des bovins d’âge avancé lors d’inspections sanitaires dans le Minas Gerais (sud-est) et le Mato Grosso (centre-ouest). Les exportations vers la Chine avaient alors été suspendues pendant plus de trois mois. En 2022, le Brésil a exporté 2,3 Mt de viande bovine, dont plus de la moitié vers la Chine, pour une valeur de 13,1 Mrd$.

Déforestation : nouveau record en Amazonie brésilienne, selon des relevés partiels
Malgré l’élection de Lula à la présidence du Brésil, la déforestation en Amazonie brésilienne a établi un record pour un mois de février, selon des données officielles incomplètes diffusées le 24 février. Le dispositif de surveillance par satellite a détecté 209 km2 (20 900 ha) détruits dans la partie brésilienne de la plus grande forêt tropicale du monde au 17 février, selon l’Institut national de recherche spatiale (INPE). Mais la déforestation mesurée est déjà supérieure au précédent record de 199 km2 détruits en février 2022, sous Jair Bolsonaro. « L’augmentation de la déforestation peut être le reflet des limites de la détection le mois dernier en raison de la couverture nuageuse » (et donc d’une mesure de la destruction cumulée en janvier et février), a déclaré à l’AFP Daniel Silva, de l’ONG WWF-Brésil. Dans un communiqué du 24 février où elle s’oppose à l’accord de libre-échange UE-Mercosur, Interbev (interprofession française bétail et viandes) rappelle que « les pays du Mercosur détiennent 27 % de la couverture forestière mondiale et 60 % de la vie terrestre mondiale ». « Il apparaît difficile de leur demander de tenir leurs engagements en matière climatique et de biodiversité, tout en augmentant la pression » via une croissance des exportations de viande bovine.

Mal-être : le nouveau documentaire d’Édouard Bergeon s’intéresse à l’élevage bovin
Le réalisateur Édouard Bergeon présentera son nouveau documentaire « Amour vache » au Salon de l’agriculture, le 26 février, sur le stand de la Ferme digitale. Tourné dans le Béarn, le film suit, pendant trois ans, un couple d’éleveurs en détresse à cause d’un cas de tuberculose bovine qui menace d’envoyer tout le troupeau à l’abattoir. « Ce film permet de comprendre ce qu’est réellement le métier d’éleveur, l’attachement aux bêtes et la ruralité », a confié Édouard Bergeon. Il montre aussi comment, pour s’en sortir, l’épouse de l’agriculteur « travaille à l’extérieur en grande distribution, reprend ses études, puis travaille dans l’aide à la personne ». Le documentaire inédit de 70 minutes sera diffusé en clôture du Salon, le dimanche 5 mars sur France 5, dans l’émission « Le monde en face ». En 2019, Édouard Bergeon s’était fait connaître au cinéma pour son film sur le suicide paysan, « Au nom de la Terre » (2 millions d’entrées), inspiré de la vie de son père agriculteur, interprété par Guillaume Canet.

Foncier : des fermiers arc-boutés sur un accord « indissociable » avec les bailleurs
Une évolution du statut du fermage, oui mais sous conditions : la SNFM (fermiers, FNSEA) a insisté, le 23 février en congrès, sur le caractère « indissociable » de l’accord signé trois ans plus tôt avec la SNPR (propriétaires ruraux, FNSEA). « L’accord avec nos bailleurs […] est un tout indissociable », a posé dans son rapport moral le secrétaire général Patrice Chaillou. Ce projet de réforme du statut du fermage figure bien dans le rapport d’orientation qui doit être voté par la FNSEA en congrès du 28 au 30 mars. Mais deux des six points font débat, sur la transmission de l’entreprise au fermier sortant et sur la subrogation de droit de préemption du fermier. Des conditions préalables sont formulées, notamment un statut de l’agriculteur professionnel. La SNFM espère voir toutes ses propositions défendues dans le cadre de la loi d’orientation et d’avenir agricoles (LOA), aujourd’hui en phase de concertation. Et attend le renfort des Jeunes agriculteurs, qui se disent « prêts à soutenir l’accord, sous réserves », a déclaré Julien Rouger, membre du bureau. JA veut « être rassuré » sur la subrogation du droit de préemption, lever des « blocages » sur la disposition « nouveau preneur, nouveau bail », et pose le même préalable sur la définition de l’agriculteur actif.

ETA : hausse du nombre d’entreprises depuis 2011, soutenue par la délégation de travaux
Près de 2000 entreprises de travaux agricoles (ETA) ont été créées en une dizaine d’années, a souligné le 24 février leur fédération FNEDT. Elles sont 14 795 en 2021 (contre 12 744 en 2012), selon un communiqué. « La croissance importante du nombre d’ETA (+16 % en à peine dix ans) provient essentiellement du développement des marchés et de l’attractivité de la délégation de travaux », souligne la FNEDT. Autre explication, la réforme de l’agrément phytosanitaire en 2011. L’emploi a lui aussi augmenté, avec des effectifs en hausse d’environ 20 000 personnes sur la décennie. Même si une « légère baisse » est notée entre 2020 et 2021. « Ce ralentissement de la progression est notamment lié au recul de la prestation saisonnière au bénéfice des groupements d’employeurs », déclare le président Gérard Napias. Les ETA ont souvent une activité ne leur permettant pas d’occuper les salariés toute l’année, rappelle la FNEDT. Elles ont employé 87 512 personnes en 2021, dont 21 % de femmes, pour un équivalent temps plein (ETP) de 26 762 salariés. Leur répartition géographique est inégale : 10 000 des 15 000 ETA sont situées dans six régions (Nouvelle-Aquitaine, Grand Est, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Normandie, Hauts-de-France).

Indemnisations influenza 2021-2022 : le guichet pour l’aval ouvrira lundi 27 février
Les industriels de la filière volailles pénalisés par l’épizootie d’influenza aviaire en 2021-2022 pourront déposer leur demande d’indemnisation à partir du lundi 27 février sur le site de FranceAgriMer, et ce jusqu’au 24 mars. Sont concernés les abattoirs avicoles, les centres de conditionnement d’œufs, les transformateurs d’œufs et de volailles, ainsi que les entreprises de services (transport, nettoyage, alimentation animale, etc.). L’aide s’adresse aux entreprises spécialisées, pour lesquelles les volailles représentent au moins 50 % de l’excédent brut d’exploitation (EBE), et pour lesquelles au moins la moitié de cette part de l’EBE doit être issue d’une zone réglementée pour l’influenza aviaire. Autres conditions : avoir subi une perte d’EBE d’au moins 30 % entre 2021 et 2022 (hors sélection et accouvage) et présenter un EBE global en baisse entre ces deux années. Selon la décision de FranceAgriMer, l’enveloppe maximum de l’aide est de 150 millions d’euros. Les indemnisations sont plafonnées à 7 M€ par entreprise (14 M€ par groupe). Le taux de prise en charge des pertes varie entre 60 % et 80 % selon la taille des entreprises.

Influenza aviaire : décès rare d’une fillette au Cambodge, le premier depuis 2014
Une jeune fille de onze ans est morte au Cambodge après avoir contracté l’influenza aviaire, ont annoncé les autorités sanitaires locales, un décès rare chez l’être humain qui intervient pendant une flambée du virus en Europe. Dans ce royaume pauvre d’Asie du Sud-Est, le dernier décès lié à cette maladie animale remontait à mars 2014, a précisé le ministère de la Santé le 23 février. D’après l’AFP, la fillette, originaire de la province de Prey Veng (sud-est), était tombée malade le 16 février. Elle était « positive au H5N1 », une souche d’influenza aviaire hautement contagieuse chez les oiseaux, a constaté l’agence gouvernementale de veille sanitaire (CDCD). Son père a également été testé positif. Épidémiologiste à l’OMS, Sylvie Briand, a qualifié la situation de « préoccupante », tout en estimant qu'« il est trop tôt pour savoir s’il s’agit d’une transmission entre humains ». Au Cambodge, aucun cas chez l’homme n’a été recensé entre 2015 et 2022, d’après l’OMS, contre 30 décès entre 2010 et 2014. Il s’agit du 58e cas détecté dans le royaume depuis 2003. Seules 19 personnes ont survécu, a indiqué le ministère cambodgien de la Santé. Début février, l’OMS a éloigné les peurs d’une pandémie de H5N1, mais appelé à la vigilance après des cas détectés chez des mammifères, comme des renards, loutres et lions de mer. Les exemples d’êtres humains contaminés restent rares, avec 868 cas confirmés de H5N1 ces vingt dernières années pour 457 décès, selon l’institution onusienne.

Phytos : les fabricants dénoncent les interdictions sans solution de remplacement
À la suite de récentes restrictions d’usage pour les produits phytosanitaires, l’association rassemblant leurs fabricants Phyteis (ex-UIPP) a dénoncé des décisions d’interdiction prises « sans solution » de remplacement, lors de sa conférence de presse annuelle du 23 février. Selon Ronan Vigouroux, responsable environnement de l’interprofession, les agriculteurs ne peuvent, en France, lutter que partiellement contre la moitié des bioagresseurs, maladies ou mauvaises herbes qui s’attaquent aux cultures, en raison d’un unique produit disponible ou de molécules insuffisamment efficaces. Citant un rapport du CGAAER sur la valorisation du dispositif de gestion des usages orphelins publié en février 2021, Bruno Baranne, président de Phyteis, a rappelé qu’en France, « 38 % des usages ne sont pas pourvus en solutions de production et 25 % des usages sont couverts par une seule et unique solution technique », avec le risque d’entraîner « des résistances ». De son côté, le directeur réglementation et juridique de Phytéis Philippe Michel a regretté que des molécules toujours approuvées au niveau européen ne le soient pas dans l’Hexagone. C’est notamment le cas du S-métolachlore, pour lequel l’Anses a annoncé le 15 février avoir engagé « une procédure de retrait des principaux usages des produits phytopharmaceutiques » contenant cette substance herbicide.

Financement : les cryptos agricoles d’Agrotoken visent le marché européen
Spécialiste des cryptomonnaies agricoles, la start-up argentine Agrotoken vise à terme le marché européen, où ses tokens créés par la technologie blockchain pourraient bientôt être disponibles et utilisables par carte bancaire, rapporte son cofondateur Eduardo Novillo Astrada à Agra Presse. Associée à la banque Santander et Visa, Agrotoken revendique d’avoir émis l’an dernier, en Argentine et au Brésil, plus de 200 000 jetons virtuels correspondant à autant de tonnes de soja, de maïs et de blé. Sa stratégie reste centrée sur la culture du soja en Amérique du Sud et aux États-Unis, précise Eduardo Novillo Astrada. Spécialisée dans le financement des agriculteurs, sa société se présente comme la « première plateforme mondiale de tokenisation de ressources naturelles » (lire notre article dans Agra Presse hebdo). Dans le détail, la création des tokens inclut un certificat d’existence des grains, de leur contrat d’achat et de vente cédé par le stockeur-exportateur au bénéfice d’Agrotoken. Afin d’asseoir sa crédibilité, Agrotoken a passé un accord avec la banque espagnole Santander, qui accepte sa crypto comme dépôt de garantie d’un prêt. Et elle en a conclu un autre avec Visa afin que cette « stablecoin » (cryptomonnaie stable) puisse être dépensée au moyen de cartes bancaires. Agrotoken emploie 80 personnes et prévoit aussi de « tokeniser » du foncier agricole, des hydrocarbures et des énergies renouvelables. (Marc-Henry André)

Grandes cultures : Pierre Harambat élu président de la section maïs doux de l’AGPM
Réuni le 23 février à Montardon (Pyrénées-Atlantiques), le conseil d’administration de l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) a élu Pierre Harambat à la présidence de sa section maïs doux, rapporte un communiqué de presse le 24 février. Il succède à Jean-Paul Lataste, qui occupait cette fonction depuis 2006. Installé à Benquet (Landes), Pierre Harambat possède une exploitation irriguée de 160 ha en maïs grain, maïs doux et légumes de plein champ, ainsi qu’un atelier de production de porcs en post-sevrage. Membre de la section maïs doux de l’AGPM depuis 2013, il est également président délégué de Maïsadour depuis 2022 et président du consortium du Jambon de Bayonne depuis 2017. À la présidence de la section, Pierre Harambat souhaite « poursuivre les actions menées par son prédécesseur et ainsi continuer avec engagement à défendre les intérêts des producteurs de maïs doux et à conforter la place de la production française, et locale en plein cœur du Sud-Ouest, dans un marché européen porteur », selon le communiqué.

Volailles : Vincent Robin nommé directeur de Fermiers du Sud-Ouest (Maïsadour)
Le pôle volailles de Maïsadour, Fermiers du Sud-Ouest (FSO), a annoncé la nomination de Vincent Robin au poste de directeur général depuis le 1er février, selon un communiqué du 23 février. Passé par Fleury Michon, Labeyrie, LDC ou encore Terrena, M. Robin a accumulé une « expérience réussie de plus de 30 ans dans le domaine de l’agriculture, de l’agroalimentaire et dans la volaille en particulier ». À la tête de FSO pendant dix ans, son prédécesseur Paul Le Bars « l’accompagne jusqu’au 31 mars », précise le groupe coopératif. Dans le cadre de la « feuille de route stratégique » annoncée en octobre 2022, Vincent Robin aura pour objectif de « retrouver une rentabilité pérenne d’ici cinq ans ». Avec 496 éleveurs et 29 millions de volailles, FSO est le « premier groupe volailler du Sud-Ouest » (205 M€ de chiffre d’affaires et 772 salariés).