Les brèves du 27 avril 2023

Mis en ligne par Cédric Michelin
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Voici les brèves du 27 avril 2023

Les brèves du 27 avril 2023

UE/Mercosur : l’Espagne et le Brésil veulent conclure l’accord de libre-échange en 2023

Alors que l’Espagne prendra la présidence du Conseil de l’UE et le Brésil celle du Mercosur lors du second semestre 2023, Madrid et Brasilia ont fait savoir le 26 avril qu’ils voulaient faire aboutir l’accord de libre-échange UE/Mercosur d’ici la fin de l’année. Celui-ci est actuellement bloqué depuis la conclusion des négociations en 2019. « Cette coïncidence représente une opportunité extraordinaire pour essayer de concrétiser notre rapprochement », en rappelant que l’Espagne souhaitait « fermement la ratification de cet accord », a déclaré le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, lors d’un point presse à Madrid avec le président brésilien Lula. « Si c’était facile, ça aurait déjà été fait », mais « quelqu’un doit conclure » les négociations, a poursuivi le chef d’État brésilien. Toutefois, plusieurs États membres de l’UE (Autriche, France, Pays-Bas…) ont récemment réitéré leur opposition à la ratification de l’accord UE/Mercosur en raison de considérations environnementales liées notamment à la déforestation en Amazonie, et au respect de l’accord de Paris sur le climat. Face à ces doutes, M. Sanchez a assuré vouloir « travailler pour vaincre ces réticences », en estimant que les arguments en défaveur de l’accord pesaient peu face à son « potentiel » économique. À cette fin, Bruxelles négocie toujours avec le bloc Mercosur pour trouver un accord sur le protocole additionnel visant à intégrer des garanties solides en matière de développement durable, en particulier sur l’aspect environnemental.

 

LOA, planification écologique : Élisabeth Borne précise le calendrier des prochains mois

Lors de la présentation de la feuille de route gouvernementale et de l’agenda législatif le 26 avril, la Première ministre Élisabeth Borne a, entre autres, précisé le calendrier de la planification écologique et du projet de loi d’orientation agricole (LOA). Côté planification écologique, elle a annoncé que le gouvernement présentera en juin « une vision d’ensemble » qui comprendra trois projets de documents : la stratégie nationale bas carbone, la stratégie nationale biodiversité et la programmation pluriannuelle de l’énergie. Suivra une phase de concertation et d’« échanges avec nos territoires et les filières économiques », à l’issue de laquelle l’exécutif présentera son projet de loi de « programmation énergie-climat » à l’automne. Concernant la loi d’orientation agricole, le gouvernement a confirmé, dans un dossier de presse, son objectif de présenter sa copie « à la rentrée ». Comme annoncé, la LOA sera accompagnée d’un « pacte d’avenir » (volet réglementaire), qui sera dévoilé « à l’été ». Ce dernier a vocation à « soutenir les nouvelles générations d’agriculteurs dans leur installation et leur permettre de développer une agriculture plus durable et résiliente au changement climatique ».

 

Relations commerciales : les renégociations ont « commencé », assure Michel-Édouard Leclerc

Les renégociations commerciales entre industriels et distributeurs ont « commencé », a affirmé le président du comité stratégique des centres Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, sur l’antenne de BFM TV le 25 avril. Le distributeur précise que les négociations en cours concernent les achats « pour l’automne ». « Au second semestre, on va casser l’inflation » notamment « avec ce qu’on est en train de négocier », promet-il. La hausse des prix va se poursuivre « jusqu’à l’été, jusqu’aux 20 % » d’inflation, prévoit Michel-Édouard Leclerc. Interrogé le 21 avril sur la même chaîne, le président du conseil d’administration du groupe Avril Arnaud Rousseau (par ailleurs président de la FNSEA) a indiqué que des baisses « de l’ordre de 20 % » avaient déjà été négociées sur l’huile de tournesol. Les contrats « prévoient des clauses de renégociation » en cas de fortes variations des coûts, a-t-il rappelé. Les niveaux qui amèneraient à une renégociation ne sont pas atteints « à ce stade », explique de son côté le président de la Coopération agricole, Dominique Chargé. « Il est inenvisageable de retourner en négociation sur le dos d’une baisse de la rémunération des agriculteurs », insiste-t-il. Le gouvernement a appelé les grands industriels, dans un courrier du 5 avril, à « s’inscrire de façon volontaire » dans une « perspective de renégociation infra-annuelle des contrats ». Par ailleurs, la Première ministre Élisabeth Borne a indiqué le 26 avril sa volonté de « faire un point à la mi-juin sur l’efficacité du trimestre anti-inflation » récemment lancé par le gouvernement.

 

Sécheresse : 19 départements en restriction d’eau, notamment pour l’agriculture

Face à la sécheresse qui frappe une grande partie du pays, 19 départements français ont pris des arrêtés d’arrêt ou de réduction des prélèvements d’eau, rapporte la plateforme Propluvia (gérée par le ministère de la Transition écologique) le 26 avril. En « crise », une partie des départements des Bouches-du-Rhône et du Gard est concernée par des arrêts des prélèvements non prioritaires, y compris ceux à des fins agricoles. « Seuls les prélèvements permettant d’assurer l’exercice des usages prioritaires sont autorisés (santé, sécurité civile, eau potable, salubrité) », précise le site Propluvia. Six départements – l’Aude, l’Ain, le Gard, l’Oise, les Pyrénées-Orientales, les Yvelines –, sont en alerte renforcée sur la totalité ou une partie de leur territoire. Un tel arrêté implique notamment « une réduction des prélèvements à des fins agricoles supérieure ou égale à 50 % » ou « une interdiction supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine ». Enfin, quatorze départements* sont « en alerte », avec tout ou partie de leur territoire visé par des « réductions de prélèvements à des fins agricoles inférieures à 50 % » ou « une interdiction jusqu’à 3 jours par semaine ».
* Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Ardèche, Bouches-du-Rhône, Deux-Sèvres, Drôme, Haute-Saône, Hérault, Isère, Oise, Seine-et-Marne, Var, Vaucluse, Vienne

 

Émissions industrielles : les eurodéputés de la Comagri veulent préserver l’élevage

Les eurodéputés de la commission de l’Agriculture du Parlement européen (Comagri) s’opposent aux grandes lignes des propositions de la Commission européenne sur la révision de la directive Émissions industrielles (IED). Ils ont adopté le 25 avril leur avis dans lequel ils demandent d’exclure les exploitations bovines du champ d’application de la directive et de maintenir le statu quo pour les secteurs du porc et de la volaille. Le responsable du dossier, le démocrate-chrétien luxembourgeois Benoît Lutgen, dénonce une proposition « contreproductive » qui encouragera la concentration du secteur de l’élevage en donnant un avantage concurrentiel aux grandes entreprises qui pourront s’acquitter des nouvelles contraintes administratives. Mais, prévient Benoît Lutgen, « ce n’est que le début du combat ». Le Parlement européen doit encore adopter sa position en plénière (sur la base du travail de la commission parlementaire de l’Environnement), puis des négociations pourront débuter avec les États membres, qui ont arrêté leur position au mois de mars. Ils se sont mis d’accord sur des seuils d’entrée dans le dispositif pour les élevages de bovins et les porcs fixés à 350 unités gros bovins (UGB) et pour ceux de volailles à 280 UGB.

 

Pesticides : les résidus dans l’alimentation reculent dans l’UE, mais l’utilisation stagne

Les dépassements des limites maximales de résidus de pesticides (LMR) dans l’UE sont revenus dans leurs standards en 2021 (à 3,9 %), après une année 2020 durant laquelle ils avaient augmenté (à 5,1 %), selon le rapport annuel de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) publié le 26 avril. Comme toujours, le taux de dépassement des LMR était cinq fois plus élevé (10,3 %) dans les produits importés de pays tiers que dans ceux cultivés dans l’UE. Et la présence de résidus multiples (qu’ils respectent ou non les limites autorisées) a été signalée dans 26,4 % des échantillons. L’Efsa, qui a également réalisé une évaluation du risque alimentaire, estime sur la base des résultats obtenus qu’il est « peu probable que les denrées alimentaires analysées en 2021 présentent un risque pour la santé des consommateurs ». Mais, pour l’Agence européenne de l’environnement (EEA), qui, hasard du calendrier, a publié le même jour un autre rapport sur l’impact des pesticides, la méthodologie utilisée par l’Efsa pour évaluer les risques sur la santé « est fragmentée et ne parvient pas à saisir l’exposition cumulée et combinée aux pesticides ». L’EEA constate aussi que les ventes de pesticides sont restées relativement stables de 2011 à 2020, à environ 350 000 tonnes par an, avec pour conséquence une présence importante de résidus dans l’eau et les sols, et un risque à long terme d’affecter « la sécurité alimentaire de l’UE ».

 

Céréales ukrainiennes : Moscou ne voit « aucun progrès » pour proroger l’accord d’Istanbul

« Nous apprécions les efforts de l’ONU, elle essaie de faire son mieux mais, jusqu’à présent, nous ne voyons aucun progrès », a déclaré le 25 avril l’ambassadeur russe auprès des Nations unies à Genève Guennadi Gatilov. La veille, le chef de l’ONU, Antonio Guterres, avait adressé une lettre au président russe Vladimir Poutine, visant à améliorer et à prolonger l’accord d’Istanbul au-delà du 18 mai, date de la prochaine expiration. Depuis des mois, Moscou menace de suspendre l’accord d’Istanbul relatif aux exportations de céréales ukrainiennes en mer Noire en raison des sanctions occidentales qui perturbent l’application formelle du second accord relatif à l’exportation des engrais russes (conclu également en juillet 2022 dans le contexte de la guerre en Ukraine). La Russie attend toujours que des progrès soient réalisés sur cinq exigences : la reconnexion de la banque russe spécialisée dans l’agriculture Rosselkhozbank au système bancaire international Swift ; la reprise des livraisons en Russie d’engins et pièces détachées agricoles ; l’annulation des entraves pour assurer des navires et accéder aux ports étrangers ; le dégel des actifs de sociétés russes liées au secteur agricole situés à l’étranger ; et la reprise du fonctionnement du pipeline Togliatti-Odessa, qui relie la Russie à l’Ukraine et permet la livraison d’ammoniac. Pour l’instant, « Moscou n’a pas encore pris de décision sur l’avenir de l’accord céréalier », a assuré Guennadi Gatilov.

 

Abricots : des prévisions de récolte « normales » en France, en baisse en Italie

La production française d’abricots dépassera les 125 600 t en 2023, selon les prévisions de récolte Europêch’ présentées au salon Medfel à Perpignan le 26 avril. Une récolte qui s’annonce donc en hausse de 2 % par rapport à l’an dernier, et de 16 % par rapport à 2017-2021. « On est sur une saison normale », s’est réjoui le président de l’AOPn Pêche et abricot de France Bruno Darnaud, ayant encore en mémoire les années 2020 et 2021 très déficitaires à cause du gel. En Italie, premier producteur européen, les volumes diminueraient de 26 % par rapport à l’an dernier (-13 % par rapport à la moyenne quinquennale), notamment en raison du gel dans les plaines en Émilie-Romagne. La récolte italienne dépasserait les 203 000 t. En Espagne, la production est attendue en hausse de 52 % par rapport à l’an dernier, sachant que 2022 avait été très déficitaire à cause du gel et des pluies. « On revient à près de 100 000 t cette année, c’est encore loin du potentiel de production espagnol, qui pourrait se situer à 120 000 à 130 000 t, voire à 150 000 t les très bonnes années », a estimé le représentant du Medfel Éric Hostalnou. En Grèce, la production est stable par rapport à l’an dernier et atteindra 76 000 t. En tout, la production européenne dépasserait les 503 000 t, en baisse de 7 % par rapport à 2022 et à la moyenne quinquennale.

 

Pêche, abricot : le label Vergers écoresponsables devient plus exigeant sur le carbone

L’AOPn Pêche et abricot de France a intégré de nouveaux critères sur le carbone à son cahier des charges du label Vergers écoresponsables, a indiqué sa responsable technique Muriel Millan le 26 avril au salon Medfel à Perpignan. La « nouvelle checklist 2023 » contient trois nouveaux items pour réduire l’empreinte carbone des vergers de fruits à noyau. Le premier, obligatoire dès cette année, consiste à broyer les bois de taille et à les laisser au champ. « C’est une pratique qui se faisait déjà, mais on l’a structurée en la mettant dans notre cahier des charges », indique Muriel Millan. L’application des deux autres items (sol nu pendant 12 mois au maximum avant replantation et semé avec un couvert, valorisation du bois des vergers en fin de vie ou restitution au sol) est recommandée cette année et deviendra obligatoire l’année prochaine. De même, le cahier des charges recommande aux agriculteurs d’avoir un pourcentage de surfaces équivalentes agroécologiques (IAE) « supérieur ou égal à 4 % de la surface totale en pêche et abricot », de réaliser une analyse ou un test de qualité biologique du sol et de calculer l’IFT (indice de fréquence des traitements), a précisé Mme Millan.

 

Œufs : en développement, Terrena prévoit « une centaine » de nouveaux bâtiments

Pour Terrena, la production d’œufs est « une activité sur laquelle nous continuerons de nous investir », a assuré Alain Le Floch, le directeur général de la coopérative, lors d’une conférence de presse le 26 avril. Fin janvier, Terrena a augmenté sa participation au capital de Logistic’œuf pour atteindre 49 % des parts. Cette société – qui conditionne déjà une partie des œufs bio et plein air de la coopérative – est la branche aviculture du groupe Pampr’œuf, basé dans les Deux-Sèvres. « Le renforcement de notre participation dans Logistic’œuf nous place comme prioritaire pour développer des ateliers de poules pondeuses plein air chez nos adhérents », souligne le président de Terrena Olivier Chailloux. Il estime les besoins à venir pour répondre à la demande à une centaine de bâtiments. En 2022, l’activité œufs de la coopérative, comprenant notamment les marques « La nouvelle agriculture » et « Douce France », représentait 3 % du marché national. Après un an d’existence, les œufs de la marque « La nouvelle agriculture » sont « présents dans 2500 magasins », a détaillé Alain Le Floch. Cette nouvelle référence a permis de multiplier par deux les ventes d’œufs plein air de la coopérative pour atteindre 2000 t.

 

Melon : les surfaces se stabilisent en France, forte baisse en Espagne

Les plantations françaises de melon charentais devraient atteindre 10 500 ha en 2023, a annoncé l’association interprofessionnelle du melon (AIM) au salon Medfel à Perpignan, le 26 avril. Cela reflète « une relative stabilité » des surfaces après plusieurs années d’érosion, a souligné l’animatrice de l’AIM Marion Mispouillé. Dans le détail, les plantations sont stables dans le Centre-ouest (2700 ha) et le Sud-ouest (2300 ha), tandis qu’elles augmentent de 100 ha dans le Sud-est (5500 ha). En revanche, l’Espagne connaît une nouvelle baisse « historique » des plantations de melon charentais. Les surfaces reculent de 870 ha par rapport à l’an dernier, alors qu’elles avaient déjà fondu de 800 ha entre 2021 et 2022. Dans le principal bassin de production, la région Alicante-Murcie, les surfaces ont diminué de 44 % en deux ans, précise Marion Mispouillé. Au Maroc, les surfaces sont en léger repli (-50 ha), à 1360 ha. Dans le principal bassin qu’est Marrakech (870 ha), on observe « un changement au niveau de la répartition entre le plein champ et les serres : on sera à 65 % en plein champ et à 35 % en serres, alors que d’habitude c’était plutôt du 50-50 », a détaillé Mme Mispouillé.

 

Nutri-score : une nouvelle règle de calcul pour le lait et ses alternatives végétales

Le comité scientifique sur le Nutri-score a rendu son rapport, le 25 avril, pour réviser l’algorithme des boissons : il s’appliquera désormais au lait, aux boissons lactées, aux boissons fermentées à base de lait et aux boissons végétales, auparavant tous intégrés à la catégorie des aliments généraux. Il avait été mandaté par la gouvernance transnationale qui réunit les sept pays* ayant adopté le système d’affichage nutritionnel. Par ailleurs, les Pays-Bas ont annoncé, le même jour, qu’ils avaient également adopté le logo français comme affichage officiel. Les modifications apportées doivent garantir une « meilleure cohérence » entre la note attribuée par l’algorithme et les recommandations nutritionnelles, explique le professeur Serge Hercberg dans un message sur Twitter. Ainsi, le logo nutritionnel discriminera plus fortement les boissons en fonction de leur teneur en sucre et de la présence ou non d’édulcorants. Les laits seront distingués en fonction de leur teneur en matière grasse. « Les laits écrémés et demi-écrémés se retrouvent dans les classes de Nutri-score les plus favorables pour les boissons », précise le scientifique, qui est, avec son équipe, à l’origine de l’outil. Les boissons végétales (soja, avoine, riz…) ne pourront plus obtenir la note A, contrairement aux règles de calcul actuelles. La catégorie A sera réservée aux eaux.
* Belgique, France, Allemagne, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne et Suisse

 

Produits laitiers : Bonilait (Sodiaal) inaugure une nouvelle unité pour viser l’export

Le leader français du lait de remplacement pour les animaux d’élevage Bonilait a inauguré, le 26 avril, une nouvelle unité de production sur son site de Chasseneuil-du-Poitou (Vienne) qui permettra à la filiale de la coopérative Sodiaal d’accroître de 30 % sa capacité de production en aliments d’allaitement pour animaux. Plus de 13 M€ ont été investis dans le projet avec le soutien financier de la région Nouvelle-Aquitaine et du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader), précise un communiqué. Avec ce nouvel ensemble, le site de Chasseneuil produira à terme 50 000 t d’aliments d’allaitements et valorisera près de 40 000 t d’ingrédients laitiers « en provenance de ses sites, d’entités de la coopérative Sodiaal et des autres partenaires de Bonilait ». L’objectif est de renforcer la présence de l’entreprise à l’export, principalement en Europe du nord, au Proche orient, en Asie et en Amérique du sud. « C’est une nouvelle étape dans la stratégie de création de valeur de la coopérative », déclare le président de Sodiaal, Damien Lacombe, cité dans le communiqué. Le nouvel atelier de production complète le site de Chasseneuil, composé de trois tours de séchage et de ré-engraissement du lactosérum (aussi appelé petit lait), d’un atelier de mélange et d’un atelier de conditionnement.

 

Coopératives : Terrena maintient sa rentabilité malgré le contexte difficile

Lors d’un point presse le 26 avril à Ancenis (Loire-Atlantique), Terrena a présenté un chiffre d’affaires 2022 en hausse de 15 % (à 2,1 Mrd€) pour le périmètre « coopérative » et de 8 % (à 5 Mrd€) sur l’ensemble du groupe. Selon Alain Le Floch, directeur général de la coopérative, les productions végétales ont pu compenser la baisse sensible des activités viande. « Nous réalisons un excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 135 M€, comparable aux 137 M€ de 2021, qui représentaient un record. Ce sont des chiffres satisfaisants dans le contexte de grippe aviaire et de guerre en Ukraine que nous avons connu en 2022 », analyse-t-il. Selon le dirigeant, les bons résultats du groupe sont notamment à mettre au crédit d’un important travail commercial de renégociation des prix avec les clients, sur plusieurs dizaines de millions d’euros pour faire face au contexte inflationniste. « Il s’agissait d’augmentations de 20 à 40 %. Les enjeux étaient tout autres que le raisonnement habituel sur le pourcentage de marge », assure Olivier Chailloux, le président de la coopérative.

 

Intrants : Yves Picquet prend la tête de Bayer France, Benoît Rabilloud sur le départ

Après 28 années au sein du groupe allemand, le président de Bayer France Benoît Rabilloud a annoncé le 26 avril sur LinkedIn qu’il quittera l’entreprise à la fin du mois. En mars, le leader de la chimie avait annoncé la nomination d’Yves Picquet à la tête de Bayer France à compter du 1er avril, dans un communiqué de presse. Directeur de la division Crop Science en France depuis juillet 2020, il a rejoint Bayer en 2003 à la suite du rachat de Rhône-Poulenc. M. Picquet a successivement occupé diverses fonctions au sein de la division Crop Science avant d’être nommé directeur de la division Crop Science en Roumanie en 2009. Trois ans plus tard, il a rejoint les équipes Crop Science en Russie, où il avait en charge plusieurs pays (Biélorussie, Kazakhstan, Ukraine, etc.). En tant que président de Bayer France, Yves Picquet aura notamment la responsabilité de « renforcer la visibilité de l’entreprise auprès des responsables institutionnels et décideurs politiques », mais aussi « d’évoquer les enjeux en matière de santé et d’agriculture auxquels Bayer souhaite répondre », souligne le communiqué.