IGP Charolais de Bourgogne
L'IGP Charolais de Bourgogne au menu des écoliers de la Communauté Urbaine

Marc Labille
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La viande de boeuf IGP Charolais de Bourgogne est inscrite au menu des écoliers de la Communauté Urbaine Le Creusot-Montceau. Une filière locale unissant la collectivité, ses cinq communes, le restaurateur prestataire, l’abattoir d’Autun et l’association Charolais de Bourgogne assure cet approvisionnement de proximité exemplaire. 

L'IGP Charolais de Bourgogne au menu des écoliers de la Communauté Urbaine
Dans une cantine de Montceau-les-Mines, Régis Taupin président de l’IGP Charolais de Bourgogne est venu expliquer aux écoliers d’où vient la viande servie dans leurs assiettes.

Les 16 et 26 juin derniers, l’IGP Charolais de Bourgogne est allée à la rencontre des enfants de cinq cantines de la Communauté Urbaine : au Creusot, à Montchanin, à Saint-Sernin-du-Bois, à Montceau-les-Mines et à Sanvignes-les-Mines. Autour d’un repas au menu duquel figurait de la viande de bœuf Charolais de Bourgogne, des producteurs engagés dans ce signe de qualité sont venus partager avec les écoliers leur quotidien d’éleveurs tout en vantant les qualités du produit.

Les enfants des cinq cantines choisies connaissaient déjà la viande Charolais de Bourgogne pour en avoir régulièrement au menu de leurs restaurants scolaires. Sogeres, le prestataire de restauration qui fournit les cinq communes réunies en « groupement de commande », est engagé depuis 2016 auprès de Charolais de Bourgogne, avant même sa reconnaissance en IGP par l’INAO. Sogeres a été parmi les premiers dans la restauration collective à faire le choix de s’approvisionner exclusivement en viande Charolais de Bourgogne et en 2022, la société est même devenue adhérente de l’association de défense et de gestion du signe de qualité.

De son côté, la Communauté Urbaine du Creusot-Montceau avait depuis longtemps la volonté de proposer une viande de qualité dans sa restauration collective. C’est ainsi que l’IGP Charolais de Bourgogne s’est imposée dès 2017 dans les assiettes des petits et grands dans les cinq communes de la collectivité. Volonté qui coïncidait avec l’engagement du prestataire de la Communauté Urbaine Sogeres.

Naissance d’une filière locale

En 2021, partageant des ambitions communes avec le territoire voisin le Grand Autunois-Morvan, la Communauté Urbaine apportait son soutien à l’abattoir communautaire d’Autun. Ce geste a débouché sur la mise en place d’une filière locale d’approvisionnement en viande bovine pour la restauration collective. Les animaux élevés selon le cahier des charges Charolais de Bourgogne sont abattus à l’abattoir d’Autun qui est agréé pour ce signe de qualité. Le chevillard local André et Raze se chargent de la découpe des carcasses et de la valorisation de leur viande. Une partie (les avants) approvisionne la restauration collective de la Communauté Urbaine tandis que le reste (les arrières) est écoulé auprès d’une enseigne de grande distribution de l’agglomération creusotine.

« Stimuler d’autres collectivités à en faire autant »

« Cette démarche va dans le sens de la loi EGAlim qui impose au moins 50 % de viande de qualité dans la restauration collective et elle s’inscrit dans l’impératif de transition écologique », fait valoir le président de Charolais de Bourgogne Régis Taupin. Pour l’association de défense de l’IGP, « cette initiative devrait stimuler les autres à en faire autant ». C’était d’ailleurs le but de l’opération de communication orchestrée auprès des cinq cantines de la Communauté Urbaine. Un certain nombre d’élus locaux étaient présents et les responsables de Charolais de Bourgogne espèrent que d’autres collectivités ou territoires emboîteront le pas. La restauration collective demeure un débouché privilégié pour la viande IGP Charolais de Bourgogne. En sensibilisant les enfants aux vertus de la viande de qualité, les promoteurs de l’IGP ciblaient aussi les parents qu’ils espèrent bien amener au Charolais de Bourgogne.

Un travail de longue haleine…

Le développement de cette filière de viande de qualité est un travail de longue haleine qui a été entamé dès les années 2000 par une poignée d’éleveurs convaincus de la spécificité de leur produit. 17 années ont été nécessaires pour aboutir à la reconnaissance en IGP. Elle consacre une viande charolaise de qualité issue d’un mode d’élevage extensif : animaux nés, élevés et finis dans la zone IGP ; nourris à l’herbe durant six mois minimum ; abattage à 14 mois minimum pour les jeunes bovins et 24 mois pour les génisses ; 7 jours de maturation minimum pour les viandes à griller ; respect de la charte des bonnes pratiques d’élevage et traçabilité totale…