Syndicalisme
La FNSEA réclame du "bon sens"

La FNSEA a diffusé le 14 juin sa plateforme de recommandations à l’occasion des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains.

La FNSEA réclame du "bon sens"
Copy : Actuagri

En trois grands chapitres et 27 propositions, les dirigeants de la FNSEA réclament « des actes concrets pour bénéficier d’une juste rémunération, pour obtenir une véritable simplification dans l’exercice de leur métier et pour regagner en dignité. ». Sur le volet rémunération, les responsables agricoles veulent que le futur législateur actionne les leviers fiscaux nécessaires pour favoriser l’installation et la transmission, sécuriser la taxation réduite du gasoil non routier (GNR) et des autres énergies, alléger la taxe sur le foncier non bâti ou encore renforcer la déduction pour épargne de précaution (DEP) et prendre en compte la spécificité agricole dans la fiscalité environnementale. La FNSEA veut également renforcer la loi Égalim. Elle souhaite en particulier « rendre effective l'application de la sanctuarisation de la matière première agricole (MPA) pour les achats effectués via les centrales d'achat européennes ». Toujours sur le volet rémunération, le syndicat agricole plaide pour un « budget de la Politique agricole commune (Pac) à la hauteur des ambitions » et développer la rémunération des agriculteurs pour services environnementaux.

Pas d’interdiction sans solution 

 « Lever les contraintes qui pèsent sur le goût d’entreprendre en agriculture. Il y a urgence à alléger le fardeau fiscal, social et normatif qui détruit la compétitivité de l’agriculture française ». Tel est le fil rouge fixé par le document de la FNSEA pour mettre en place « une véritable simplification ».  Sur le dossier phytosanitaires, la FNSEA veut également inscrire dans le marbre de la loi « Pas d’interdiction sans solution », mettre fin aux surtranspositions, abroger le conseil stratégique phytosanitaire et la séparation de la vente et du conseil. Regagner de la dignité dans le métier passera pour la FNSEA par la réorientation de quelques dispositifs, à commencer par Farm to Fork dont elle demande la révision « en replaçant l’objectif de souveraineté alimentaire au cœur de politiques européennes pour répondre aux défis géostratégiques et alimentaires mondiaux ». 

Christophe Soulard