Attaques de loups
Attaques de loups, stop aux traumatismes infligés !

Dans un communiqué de presse daté du 23 juillet, les élus des chambres d’Agriculture de Bourgogne Franche-Comté rappellent que le dossier Loup ne doit pas être oublié. Et de rappeler que le loup n’est pas compatible avec nos zones d’élevage. 

Attaques de loups, stop aux traumatismes infligés !

L’élevage de notre région Bourgogne-Franche-Comté est « désormais régulièrement touché par des attaques de prédateurs, en particulier de loups, espèce inexorablement de retour et désormais bien installée, comme ardemment souhaité par certains », déplore dans un premier temps la Chambre régionale d’Agriculture de Bourgogne Franche-Comté. Et de dénoncer : « les attaques meurtrières et destructrices de troupeaux s’enchaînent village après village et les dispositifs de protection démontrent les limites de leur efficacité ». Passé ce douloureux constat, les élus chambre d’Agriculture se permettent de poser quelque questions dérangeantes pour les pro-loup. « Avons-nous la connaissance scientifique pour juger que la réintroduction du lynx ou la présence du loup constituerait un bienfait notoire pour la biodiversité ? Allons-nous délibérément ruiner le métier d’hommes et de femmes passionnés par la conduite de leurs troupeaux, laisser détruire, impassible, leur savoir-faire, la valeur du patrimoine génétique de leurs troupeaux fruit du travail de plusieurs générations d’éleveurs et leur passion du métier et finalement admettre le recul de l’élevage local, véritable garant d’un aménagement durable de nos territoires, au bénéfice du loup et par ricochet au profit de l’importation ? » Les associations de défense de la nature ou les associations pro-loup sont bien muettes sur ces questions alors qu’au niveau Européen, l’argent coule à flot pour les soutenir, protéger le loup et l’étudier sous toutes les coutures. Peut-être, pouvons-nous rajouter que les études existent mais les résultats ne plaisent pas aux associations pro-loup et ne sont pas consultables ou diffusées par les pouvoirs publics ?
En tout cas, une chose est sûre, la prolifération d’un grand prédateur dans nos zones d’élevage, où les troupeaux sont en liberté mais dans des prés, font qu’à chaque fois, le loup fait un carnage. Pour la chambre d’Agriculture BFC, en voici une « étonnante conception de la reconquête de notre souveraineté alimentaire des circuits courts et de l’alimentation de proximité ! » Un message clair en direction des élus politiques notamment en direction du Conseil régional et de l’alliance entre Marie-Guite Dufay et les écologistes qui défendent mordicus le loup.

Fragilisation des élevages


La profession alerte donc sur un avenir noir et déjà écrit si rien n’est fait. « L’activité d’élevage déjà fragilisée dans notre région n’est pas compatible avec la présence du loup et du lynx ».
Si les éleveurs ont des peurs légitimes pour leur avenir, la société, les habitants en général, et le secteur du tourisme en particulier devraient également trembler de voir le retour du loup chez nous. « La conduite de nos élevages à proximité des villages, la présence de sentiers de randonnée » et la multiplication des chiens de garde – patoux – posent d’énormes soucis déjà dans les Alpes avec des panneaux incitants les vacanciers à ne surtout pas s’approcher ou tenter de sauver son chien, au risque d’être également perçu comme un danger. De nombreux incidents sont ainsi à déplorer chaque année dans un arc Alpin pourtant beaucoup plus sauvage.
Y-a-t-il d’autres solutions de protection ? Oui mais là encore, elles sont loin d’être réalistes. « Les difficultés de poser des filets électriques que ce soit dans les zones escarpées de montagnes ou à proximité de bocages et le manque de main d’œuvre ne permettent pas un déploiement efficace des moyens de protection », analysent déjà les techniciens des chambres d’Agriculture avec les éleveurs prédatés.
Une seule conclusion s’impose donc : « la définition de zone non protégeable doit impérativement être adaptée à notre région afin de faciliter l’accès aux tirs de défense. Il faut éduquer les loups en les dissuadant d’attaquer et cela ne se fera qu’en leur rappelant de façon radicale que les troupeaux domestiques ne constituent pas leur garde-manger ! », vont continuer de marteler les élus à la chambre régionale d’Agriculture. La facture ne doit pas être imputée aux éleveurs et la profession prévient que « tout comme le maître est responsable des actes de son chien, l’État français se doit d’être responsable des prédateurs dont il a fait le choix d’assurer le développement ! Les indemnisations des dommages faites aux troupeaux doivent être sans conditions, rapides et à hauteur des pertes réelles, car aujourd’hui, les seuils d’indemnisation des pertes directes et indirectes sont très largement sous-évalués. Ces indemnités doivent également prendre en compte le temps passé, le stress et la détresse des éleveurs impactés ». Des millions et des millions d’€ pour une colonisation d’un grand prédateur qui n’a rien à faire dans nos territoires largement remaniés depuis son éradication par les anciens, qui avaient eu plus de sagesse que d’idéologie. « Nous demandons formellement aux pouvoirs publics de prendre toutes les mesures nécessaires pour stopper le retour du loup et demandons systématiquement l’abattage de celui-ci dès les premiers signes de présence à proximité de nos élevages. Il doit en être de même pour les lynx aux comportements déviants », conclut la profession, bien décider à dire à tous qu’il n’y a ni nécessité, ni fatalité à voir des troupeaux et des élevages décimés et voués à mourir.