Ambroisie
Encore quelques jours pour agir

Françoise Thomas
-

Inexorablement, l’ambroisie poursuit son implantation dans la région Bourgogne Franche-Comté. L’envahissante arrive actuellement au dernier stade de sa croissance où il est encore temps d’agir : on en est au tout début de la pollinisation, avant l’étape graines. Les précisions avec Marine Haas, responsable pôle formation Fredon BFC.

Encore quelques jours pour agir
Ambroisie à feuilles d'armoise au stade floraison.

« En fonction des signalements que l’on reçoit, on estime entre 60 et 100 ha de plus chaque année, l’expansion de l’ambroisie dans la région », présente Marine Haas. Et ce que la responsable pôle formation de la Fredon constate également, c’est que la plante colonise progressivement toujours plus au nord. « Jusqu’à présent, les départements les plus impactés étaient la Saône-et-Loire, la Nièvre, le Jura et le Doubs. Désormais, les signalements se multiplient également en provenance de l’Yonne, de la Côte-d’Or et de la Haute-Saône ».

D’où l’importance d’une mobilisation du plus grand nombre pour agir le plus vite possible. « Au printemps, notre action se fait en direction du grand public, pour que chacun puisse apprendre à reconnaitre l’ambroisie pour pouvoir la signaler rapidement ». 
En cette fin de mois d’août, la plante en est à la phase où les fleurs mâles commencent à produire leur pollen. Soit le stade le plus problématique en terme de santé publique par le nombre croissant de personnes incommodées, à différents degrés, des plus basiques au plus graves, par ce pollen. Et ce, même pour des personnes n’ayant pas du tout un terrain allergique.
Et ce n’est là que l’un des aspects négatifs de cette plante.

Un maillage territorial en réponse

« Les graines vont bientôt apparaitre, spécifie Marine Haas. Il sera alors trop tard pour agir facilement car en manipulant la plante, ces graines vont de toute façon tomber au sol ».

En prenant mille précautions vis-à-vis de ce pollen problématique, on se trouve donc actuellement dans les derniers jours où l’on peut encore éviter d’augmenter le potentiel de propagation de l’ambroisie, en la fauchant ou en l’arrachant (protégé).

Chaque année, en partenariat notamment avec les chambres d’agriculture, la Fredon consacre le second semestre aux actions en direction des élus, des agents publics et des professionnels et des acteurs de terrain, pour les sensibiliser, les former, les accompagner dans la lutte contre cette plante.

S’il reste encore beaucoup de travail à faire en matière d’information au plus grand nombre, les signalements opérés via l’application Stop ambroisie progressent chaque année. De même que ne cesse d’augmenter le nombre de référents communaux et intercommunaux, qui sont les personnes ressource, en local, sur les questions ambroisie. Pour cette mission lancée il y a deux ans, on compte désormais dans le département 94 référents communaux et 13 intercommunaux.

 

En rouge, tous les signalements avérés d'ambroisie.