Sommet de l’élevage
Du 4 au 7 octobre, la charolaise sera au Zénith

Sophie Chatenet
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La race charolaise investira le Zénith d’Auvergne début octobre, promettant aux visiteurs du 31e Sommet de l’élevage un spectacle haut en couleur et aux acheteurs une vitrine d’exception.

Du 4 au 7 octobre, la charolaise sera au Zénith
Le concours national charolais sera organisé au Zénith de Cournon-d'Auvergne du 4 au 7 octobre.

Le concours national charolais se tiendra au Sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne du 4 au 7 octobre prochains. Fidèles des concours, Romain et Damien Chauffour, installés sur deux sites à Crevant-Laveine et Escoutoux (Puy-de-Dôme), seront au rendez-vous. Un temps fort qu’ils préparent avec assiduité. Biberonné à la charolaise sur l’exploitation familiale, Romain a effectué plusieurs stages chez des éleveurs de l’Allier et du Puy-de-Dôme. Son maître de stage de l’époque n’était autre que Sébastien Cluzel, l’actuel président du Herd-book de la race. Avec un cheptel d’1,3 million de vaches, le plus gros des effectifs en termes de bovins allaitants et de vaches de réforme, la charolaise est la première race à viande en France et en Europe. Avec le programme "Bien naître", le Herd-book entend la positionner comme "La" race des grands troupeaux qui vêle facilement.

« Bien naître »

« Le concours national adulte charolais sera présenté en incluant la catégorie des veaux d’automne, permettant de présenter la nouvelle segmentation des catégories des veaux mâles mises en place en 2021 dans le cadre de la modernisation des concours. Destinée à faciliter la lecture des catégories d’animaux présentés, elle met désormais plus en lumière les qualités maternelles et les aptitudes au vêlage au travers de la catégorie sélection "bien naître". Les mâles présentés dans cette catégorie disposent des qualités recherchées par un grand nombre de professionnels pour une sélection plus marquée autour de ces critères », détaille Sébastien Cluzel. Éleveurs dans la Nièvre, Mickaël Roube et son associé Dimitri Fayet ont commencé à travailler les qualités inhérentes au "bien naître" il y a 14 ans. Aujourd’hui, ils y trouvent un intérêt certain : « Sur l’aspect commercial, en tant que vendeurs de taureaux, nous constations, il y a 10 ans, que seulement un acheteur sur dix intégrait ces aptitudes de naissance et vêlage dans ses critères d’achat. Aujourd’hui, le phénomène s’est inversé : 90 % des acheteurs nous en font spécifiquement la demande. Ils veulent que les vêlages se passent bien et nous nous devons de ne pas les décevoir ».

Quatre jours de concours

Réparti sur quatre demi-journées, le concours proposera aux visiteurs une vitrine exceptionnelle de la diversité de la race avec des animaux en provenance d’élevages de la France entière. Cette diversité de la charolaise s’exprimera au gré des présentations qui mettront en lumière des animaux adaptés à différents territoires, environnements et types de produits mis en marché. Ces productions et contextes d’élevages divers nécessitent de pouvoir s’appuyer sur des caractéristiques génétiques particulières. Quatre cents animaux seront en compétition pour un évènement - le troisième du genre organisé dans l’écrin prestigieux du Zénith - qui s’annonce d’ores et déjà de haute volée.

Sébastien Cluzel, président du Herd-book charolais :

Sébastien Cluzel, président du Herd-book charolais :

« Nos prairies représentent aujourd’hui 1/5 du territoire français et la race charolaise est aujourd’hui la première race en entretien de ces espaces ! La charolaise utilise et pérennise des espaces qui, par le carbone qu’ils stockent, contribuent à réduire les effets du changement climatique ».

Romain Chauffour est installé avec son frère Damien sur la commune d’Escoutoux (Puy-de-Dôme).

Demandez le programme !

La confrontation des meilleurs animaux de la race charolaise se déclinera au travers de plusieurs temps forts.
Les mardi 4 et mercredi 5 octobre : jugement des sections adultes mâles et femelles et veaux d’automne.
Le jeudi 6 octobre : jugement des prix d’ensemble et prix de championnat mâles et femelles.
Vendredi 7 octobre : jugement des prix de synthèse, Prix de l’Ajec mâles et femelles et clôture de la journée par le défilé des animaux lauréats.

Pastoralisme et pâturage : créer une vague depuis Clermont en 2026

Le Sommet de l’élevage ambitionne de devenir l’événement mondial de référence de l’élevage durable. Une durabilité qui englobe des objectifs économiques, sociaux, environnementaux et culturels, comme l’estime Fabrice Berthon, commissaire général du Sommet de l’élevage. « Par leurs pratiques qui façonnent les paysages, les modes de vie et le tourisme, les éleveurs sont les gardiens d’une forme de culture ancestrale ». Et de préciser que le Sommet de l’élevage entend rejoindre la candidature de Clermont Massif central, capitale européenne de la culture 2028. Dès l’édition 2022, une exposition photos en forme de traversée des paysages qui bordent l’A89 sera visible dans les coursives du Sommet. Enfin, à l’horizon 2026, dans le cadre de l’année internationale du pastoralisme et des pâturages, décrétée par l’assemblée générale de l’ONU, le Sommet compte solliciter la FAO, la branche alimentaire de l’ONU, pour accueillir un temps fort autour de cette thématique. « Une fondation mondiale dédiée au pastoralisme et aux pâturages pourrait être lancée au Sommet. Au cœur de la plus grande prairie d’Europe, cela aurait du sens », explique Fabrice Berthon. Et de s’imaginer déjà transformer l’essai de la Grande moisson organisée sur les Champs-Élysées en 1990, en enherbant entièrement la Place de Jaude de Clermont-Ferrand pour en faire, 36 ans plus tard, une grande prairie.