Bourgogne du Sud
La coopérative fait salon pour ses éleveurs

Françoise Thomas
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Cinquième édition ce jeudi 22 septembre du salon de l’élevage version Bourgogne du Sud. La coopérative organise en effet cette journée de rencontre tous les deux ans, même si la crise sanitaire est venue perturber l’an passé ce rythme biennal. Près de 400 coopérateurs éleveurs sont venus sur le site du Gaec du grand Coppis à Châtenoy-le-Royal à la rencontre des 65 fournisseurs de la coopérative présents.

La coopérative fait salon pour ses éleveurs
65 fournisseurs sont venus présentés les produits référencés dans le catalogue de la coopérative, balayant l’ensemble des problématiques des éleveurs de ruminants et de volailles.

Les éleveurs clients de Bourgogne du Sud se sont succédés toute la journée de jeudi sur la ferme de la famille Peulson à Châtenoy-le-Royal, au milieu des bâtiments, soit du côté productions et coulisses de leur boutique de vente directe Délices de nos campagnes. Le beau temps et la diversité des fournisseurs présents ont drainé près de 400 personnes auprès des 65 sociétés participantes.
« Nous avons vraiment voulu donner un aperçu de l’ensemble des activités de services que nous proposons », présente Lilian Rochette, le responsable du service élevage chez Bourgogne du Sud. Cela a permis de retrouver de très nombreux produits du catalogue Bourgogne du Sud en matière de nutrition, d’aménagement des bâtiments, de matériel d’élevage, d’hygiène, etc. Et ce pour toutes les espèces, ruminant et basse cours.

Les problématiques du moment

Ainsi, de la société de semences à celles de panneaux photovoltaïques, les produits présentés répondaient à la panoplie complète des besoins des éleveurs, en allant de l’équipement de la personne à la case à veaux, aux solutions d’hygiène aussi bien pour les bâtiments ou les véhicules que pour la traite, « avec de nouvelles matières actives plus efficaces et qui ont des qualités cosmétiques, donc moins irritantes pour les mamelles ». De même, étaient présentées des solutions à explorer en matière d’autonomie fourragère : « c’est l’un des grands défis, d’où la présence notamment de semenciers pour tendre vers une production de fourrage de qualité et en quantité », poursuit Lilian Rochette. La notion de bien-être animal n’a pas non plus été oubliée avec « des solutions présentées comme les matelas à eau pour les logettes ou encore les brosses rotatives ».

Les démos en plus des mots

Toute la journée, plusieurs démonstrations ont aussi eu lieu comme la mise en place de clôture électrique, la dérouleuse de ronces barbelés, le nettoyage de matériel et la désinfection. « Nous remplissons ici vraiment notre rôle d’apporteurs de solutions techniques, rappelle Lilian Rochette. Ceci dans le même esprit que la présence au sein de la coopérative de nos référents techniques, spécialisés dans les différents élevages, que l’on appelle les agents relation élevage, les ARE ».

Parmi les animations de la journée, l’une d’elles tenait particulièrement à cœur au directeur de la coopérative Bertrand Combemorel : « c’est la première fois que nous proposons en lien avec la MSA un atelier de sensibilisation à la manipulation animale et à l’équipement de contention. Si cela peut permettre d’éviter ne serait-ce qu’un seul accident, ce serait déjà un objectif atteint ».

Il faut dire que Christophe Lapalus, l’intervenant en la matière, est déjà réputé dans le département, et ne cesse d’échanger avec les éleveurs sur ce sujet. Et il constate, satisfait, qu’ils sont de plus en plus sensibilisés et convaincus de la nécessité de s’équiper (voir encadré).

Laver de tout soupçon

Laver de tout soupçon

« Une bonne désinfection, c’est d’abord un bon nettoyage ». Les deux ateliers, nettoyage et détergence, étaient d’ailleurs présentés conjointement sur une même bétaillère. L’équipement de base est simple : un nettoyeur haute pression, un lance-mousse, un produit détergent et désinfectant. « Ce type de produit peut évidemment être aussi pulvérisé directement, mais l’appliquer sous forme de mousse permet d’augmenter le temps de contact avec le support, d’atteindre les moindres recoins et puis visuellement c’est beaucoup plus simple de vérifier où on l’a mis, ce qui permet d’utiliser juste la dose nécessaire, et si on l’a bien enlevé lorsqu’il faut rincer », présentent les démonstrateurs. Le lance-mousse a par ailleurs l’intérêt de permettre de régler facilement le juste dosage du produit, autre source d’économie.
« Ces produits ont des propriétés bactéricides, virucides, fongicides et nous sommes là pour conseiller les éleveurs sur la concentration et le temps de pose utiles en fonction de leurs problématiques ».
Si la désinfection des bâtiments d’élevage est un passage obligé, il a bien été rappelé aussi que le simple nettoyage des matériels agricoles contribue sans conteste à leur maintien dans le temps et à la préservation de leur cote en cas de revente.

Manipuler en douceur

Manipuler en douceur

Que ce soit dans l’attitude de l’éleveur ou dans les équipements à avoir, Christophe Lapalus est intarissable sur les bienfaits de ces prises de conscience. « Les éleveurs n’ont plus le choix désormais, expose l’intervenant mandaté par la MSA, avec le manque de main-d’œuvre et l’augmentation des troupeaux, ils doivent généralement gérer seul leurs animaux et le système D avec la palette et la ficelle bleue c’est fini ! ». Avant de poursuivre : « heureusement, désormais, tout un éventail d’accessoires parfaitement adaptés existe » comme les couloirs de contention, les barrières à césarienne, les lève-têtes, etc., et se généralise…
« En élevage laitier, on ne fait jamais l’impasse sur la salle de traite ! », cite-t-il en comparaison.
Certes, l’investissement dans des barrières a un coût mais cela représente au final un gain de temps phénoménal puisque « cela permet de rassembler ces animaux en toute tranquillité et de le faire seul ».
Surtout que « c’est un investissement qui ne s’use pas et va durer longtemps ! ».
Autre aspect qui évolue : la prise de conscience par les éleveurs de l’importance de leur attitude. « Les vaches aiment le calme, dans la voix et la gestuelle, et cet apprentissage de la docilité doit se faire naturellement au quotidien dans le travail. Avec cette attention portée au troupeau, on est tout de suite plus efficace ». En fait, les éleveurs réalisent ainsi « qu’ils sont eux aussi responsables de leur propre sécurité » et qu’ils ont pour cela différents leviers d’actions.
Au final, bien équipé et avec des animaux dociles, « on se pose beaucoup moins de questions pour soigner ou intervenir sur une vache, on le fait tout de suite ! »

Agriculture et photovoltaïsme

Agriculture et photovoltaïsme

Au pied du bâtiment du Gaec mis en place par Irisolaris et recouvert de panneaux photovoltaïques, cette même société est venue promouvoir ses différentes solutions d’énergie solaire. De la location de toiture (550 m² minimum) sur bâtiments existants à la construction de bâtiments agricoles ; de l’autoconsommation à la simple location d’emplacement, la société, bien connue chez les éleveurs de bovins allaitants, se développe de plus en plus auprès des céréaliers et des vignerons. Les prochaines évolutions concerneront l’agrivoltaïsme "au sol", comme largement évoqué en ce moment, notamment auprès d’éleveurs, avec des solutions qui s’adapteront à la taille des animaux, depuis les volailles jusqu’aux bovins. L’idée est que les gains générés soient partagés entre le propriétaire du terrain et l’agriculteur exploitant pour assurer le maintien de ces espaces en terres agricoles.

Quand la mélangeuse se déplace

Quand la mélangeuse se déplace

Placé au milieu de la cour, impossible de rater le camion de La Fabrique en pleine démonstration d’aplatissage de céréales et de remplissage de big bags. Depuis plus de cinq ans désormais, Guillaume Douard va de ferme en ferme, sillonnant les routes de Saône-et-Loire et des départements limitrophes, secondé depuis quelque temps par un autre camion. Ne transportant rien, ces prestataires interviennent pour du broyage ou de l’aplatissage de céréales et/ou pour procéder au mélange de l’aliment des animaux, qu’ils trouvent sur place. Lorsque tout est bien organisé (céréales prêtes à être récupérés et camion opérant de bout en bout sans avoir à être déplacé), il faut compter 10 tonnes à l’heure pour le mélange et de 12 à 15 tonnes à l’heure pour l’aplatissage ou le broyage. Les céréales sont récupérées par aspiration, donc aussi bien au sol que dans une cellule ou une benne, puis sont reversées grâce à une vis, soit dans des silos soit dans des big bags. Le coût est fonction du volume à traiter.