Glorieuses de Bresse
Des rendez-vous à minima

Régis Gaillard
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Avec la situation sanitaire que nous connaissons actuellement, le CIVB ainsi que les différents comités d’organisation des quatre Glorieuses ont dû s’adapter aux restrictions imposées par l’État. Faute des traditionnels concours, les Glorieuses version 2020 laisseront place à des marchés en extérieur à destination du grand public.

Des rendez-vous à minima
Il sera toujours possible d'acheter des volailles le jour traditionnellement dédié à la Glorieuse de Louhans mais uniquement en extérieur.

Le mois de décembre est généralement un moment festif non seulement pour le grand public mais aussi pour l’ensemble de la filière volailles de Bresse. Toutefois, cette année, face à la persistance du Covid-19, les Glorieuses de Bresse ont dû s’adapter à la situation. Les incertitudes liées à la date du déconfinement, à l’ouverture des salles au public, au rassemblement de personnes dans des lieux clos ou encore à l’amélioration ou non de la situation sanitaire ont poussé le CIVB et les comités d’organisation à revoir de fond en comble leur copie. Avec, toutefois, l’envie de maintenir un événement important tant en terme de communication que de commercialisation.

Des concours remplacés par des marchés

Dès lors, l’idée a été de mettre en place des marchés festifs et gourmands en lieu et place des Glorieuses. Ainsi, à Louhans, les producteurs s’installeront en extérieur rue de la Grenette et place Georges Morey afin de procéder à la vente de leurs volailles de 9 h 30 à 18 h. Comme les années précédentes, seront également présents différents vendeurs de produits festifs. En cette journée du 19 décembre, la confrérie des Poulardiers de Bresse sera de la partie en effectuant son habituel défilé. En complément de cette date traditionnellement dédiée à la Glorieuse, les producteurs de volailles de Bresse s’installeront sur l’habituel marché du lundi de Louhans les 7, 14 et 21 décembre. Toujours dans cet esprit, a été mis en place un partenariat avec les restaurateurs, bouchers et traiteurs de Louhans et de sa périphérie. L’ambition est de dynamiser la consommation de volailles de Bresse en leur fournissant un kit de communication.

Trouver de nouveaux débouchés

En 2020, les mises en place en volailles de Bresse représentent environ 850.000 animaux. Un niveau plancher alors que la vitesse de croisière serait davantage autour du million d’animaux mis en place. La redynamisation desdites mises en place passe et passera par des installations. La fin d’année demeure un moment important pour les volailles fines puisque quelque 100.000 poulets, 36.000 poulardes, 20.000 chapons ou encore 18.000 dindes sont proposées par les éleveurs à cette période. Face à la situation actuelle, les producteurs multiplient les démarches afin de trouver de nouveaux débouchés. À commencer par la vente directe auprès du grand public sur l’exploitation ou via Internet et en direction des comités d’entreprise. Il y a également un effort tout particulier effectué auprès des bouchers. Sans oublier les restaurateurs concernant la vente à emporter, la grande distribution ainsi que les magasins spécialisés. En outre, a été noué un partenariat avec les collèges et les lycées de Saône-et-Loire. Avec, comme préalable, de ne pas baisser les prix de vente quel que soit le débouché. En cas de non-commercialisation, le surplus de volailles pourrait être surgelé.

Katy Molière nouvelle chargée de communication du CIVB
Le nouveau visage de la communication des volailles de Bresse.

Katy Molière nouvelle chargée de communication du CIVB

Née il y a 32 ans à Villefranche-sur-Saône, Katy Molière suit des études agricoles. Après un Bac STAE sciences et techniques de l’agronomie et de l’environnement spécialité système de production, cette fille d’agriculteur passe un BTS Technico-Commercial en produits agroalimentaires suivi d’une licence responsable commercial agroalimentaire. Elle est ensuite embauchée à la laiterie de Varennes-Saint-Sauveur pour s’occuper du marketing et du secteur commercial. Elle quitte l’entreprise en 2017 pour rejoindre Giraudet à Bourg-en-Bresse comme chef de secteur. Puis elle intègre en 2019 la chambre d’agriculture de l’Ain et est détachée auprès de la filière piscicole départementale. C’est finalement le 1er septembre 2020 qu’elle succède à Marie-Paule Meunier en tant que chargée de communication du CIVB. « Je suis très heureuse d’occuper un tel poste. Je connais très bien le CIVB pour avoir collaboré avec le comité lors de différents événements et opérations. Je souhaite m’installer dans le temps à ce poste et aider la filière à poursuivre son développement ».