Filières céréalières
Une belle production régionale

Françoise Thomas
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L’association d’informations Passion Céréales publie ces jours-ci une étude sur les chiffres de la production céréalière en Bourgogne Franche-Comté. Des données toujours intéressantes à remettre à jour dans le contexte actuel. En sachant que la filière de l’alimentation animale manifeste de plus en plus d’intérêt envers la production locale.

Une belle production régionale

Avec une production estimée à 5 millions de tonnes, la Bourgogne Franche-Comté se place à la septième place des régions françaises en terme de céréales produites. En tête, arrivent le Grand Est avec un tonnage deux fois plus important, puis la Nouvelle Aquitaine avec 9,5 millions de tonnes, et les Hauts de France et le Centre Val de Loire chacun à 9 millions de tonnes. Viennent ensuite un groupe de régions dont la production est estimée à 5 millions de tonnes : la Normandie, les Pays de la Loire, l’Occitanie et, donc, BFC.

Dans notre région, la moitié de la surface (soit plus de 2,5 millions d’ha) est consacrée à l’agriculture. 747.000 ha sont occupés par les céréales (soit un peu moins d’un tiers de cette SAU).
Si le blé représente la moitié du volume de céréales produites, un tiers revient à l’orge, 9 % au maïs.

La qualité boulangère du blé tendre produit est reconnu jusqu’au niveau international ce qui fait que plus de 60 % de ce blé est exporté dans d’autres régions (surtout Aura et Paca via notamment la voie fluviale) et à l’étranger. 
60 % de l’orge est également exportée hors région.

En termes d’emploi, la production céréalière régionale induit 22.000 emplois directs (47 % à la production, 38 % dans les boulangeries artisanales, 15 % dans les sites de collecte et de transformation). 40 moulins « bouts de champs » jalonnent d’ailleurs le territoire de BFC.
D’après l’étude de Passion Céréales, la valeur ajoutée de la filière est estimée à 718 millions d’euros.

Enfin, la production régionale céréalière devrait continuer à bénéficier de la volonté de gagner en autonomie pour l’alimentation animale, notamment pour commencer à limiter les importations de soja responsables de la déforestation au niveau mondial.