Distinction Saint-Vincent des vins mâcon

Trois millésimes à déguster pour lancer la promotion de l’appellation vins mâcon

C’est le point de départ de l’activité de promotion de l’appellation mâcon. Chaque année, l’Union des producteurs de vins mâcon (UPVM) assure sa communication sur plusieurs événements organisés dans la région, comme les Mâcon wine note bien sûr, le Rallye des vins mâcon, voire le congrès des sommeliers, qui doit se dérouler bientôt, fin avril.

Ouverte à tous les producteurs de vins mâcon, la Distinction Saint-Vincent 2022 a eu lieu le 17 mars, au Château d’Hurigny. Cette édition déroge aux règles habituelles d’une dégustation réservée aux vins de l’année en cours et de l’année précédente. « C’est la nouveauté imposée par la Covid. Avec deux années d’absence de cette Distinction, le millésime 2019 n’a jamais été dégusté », justifie Jérôme Chevalier, le président de l’Union. « Alors, exceptionnellement, pour la reprise de notre événement, la Distinction porte sur les trois millésimes 2019, 2020 et 2021 contre seulement deux habituellement ». Ce qui a nécessité « un changement de notre règlement intérieur ».

Les échantillons proposés à la dégustation à l’aveugle ne proviennent que des appellations d’origine contrôlée mâcon (blanc, rosé et rouge) ; mâcon-villages (blanc) ; mâcon + nom de commune (blanc, rosé et rouge). « Avec toutes les manifestations que nous organisons sur 2022, nous espérons que tous les producteurs vont jouer le jeu, pour fournir les quantités nécessaires à la promotion », ajoute Jérôme Chevalier.

Engouement sur les vins mâcon

« La promotion de l’appellation mâcon, c’est primordial », stipule Jérôme Chevalier. « Même si la meilleure des promotions, c’est le niveau des prix. Nous sommes imbattables sur le rapport qualité prix, ce qui explique l’engouement sur notre appellation. Malgré le Covid, la guerre, les crises, nos vins restent abordables ; ce qui reste un produit de luxe reste accessible. Nos vins sont très bons alors que les prix restent abordables, c’est la bonne équation ».

Pour assurer la dégustation, l’Union recrute au-delà des seuls viticulteurs, qu’ils soient coopérateurs ou en caves particulières. « Nous avons aussi des techniciens viticoles, des œnologues, des journalistes, des restaurateurs », précise Jérôme Chevalier.

Et même des jeunes en formation. La Distinction Saint-Vincent a aussi servi de support d’apprentissage à huit élèves du lycée de Davayé, qui suivent les BTS technico-commercial et viticulture œnologie. « Ils étaient très contents de cette expérience, » souligne Catherine Meunier-Vivien, professeure d’œnologie. « Ceux qui viennent du milieu viticole ont constaté des méthodes d’analyse similaires par rapport à chez eux. Les autres ont apprécié le déroulement du concours et de voir que les professionnels écoutent leur ressenti. Mais tous ont noté que les viticulteurs utilisent un lexique bien spécifique lors de ces dégustations ».

L’objectif pour ces jeunes, qui étaient venus aider à organiser une manifestation professionnelle, était très précis. « C’est une manière de préparer leur entrée prochaine, dans six mois en principe, sur le marché du travail. C’était l’occasion, notamment, d’enrichir leur carnet d’adresses », poursuit Catherine Meunier-Vivien. « Ainsi, ils ont travaillé avec des viticulteurs, en participant aux dégustations, pour s’ouvrir à d’autres avis sur les vins de la région. Ils ont désormais une idée plus précise de la manière dont les viticulteurs accèdent à des classements ou à des médailles ».