Rencontre FDSEA/JA
Le député Margueritte en pointe sur Egalim

Cédric Michelin
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Dans le cadre de la nouvelle mandature 2023, les administrateurs de la FDSEA 71 et des JA vont à la rencontre de députés de leur circonscription pour échanger sur les enjeux et problématiques actuels de l’agriculture. Retour sur la rencontre avec Louis Margueritte, député de la 5ème circonscription. 

Le député Margueritte en pointe sur Egalim

De nombreux sujets ont été abordés le 17 juillet dernier. La prédation, bien sûr, a rapidement été mise sur la table par Stéphane Comeau, président de la CSEA de la communauté urbaine du Creusot-Montceau et représentant de la section ovine. Sujet brûlant du moment, le député, Louis Margueritte y a prêté toute son attention, fermement disposé à appuyer les demandes de prélèvement faites par les agriculteurs : « Nous sommes neuf parlementaires de Saône-et-Loire à avoir écrit à la secrétaire d’État auprès du Ministre de la Transition écologique, Mme Couillard, afin que tous les moyens soient mis en œuvre pour soutenir le monde paysan ».
L’agrivoltaïsme a ensuite été évoqué par Stéphane Convert, président de la section laitière de la FDSEA. Ce dernier a fait part des inquiétudes de la profession quant à un développement incontrôlé de l’agrivoltaïsme. Insistant sur la nécessaire priorisation à donner au photovoltaïsme traditionnel (friches industrielles, parkings, toitures…), il a souligné l’importance d’un encadrement strict de l’agrivoltaïsme et d’un juste partage de la richesse. Ce à quoi le député a répondu que « ces deux formes de production d’énergie sont développées de manière conjointe et qu’un décret encadrant l’agrivoltaïsme devrait voir le jour à l’automne ».

Ne pas oublier Egalim

Jean-Pierre Bon, président de la CSEA du Grand Chalon, a interpellé alors le député sur un autre enjeu d’importance : le revenu des agriculteurs. « Egalim n’est toujours pas en place correctement, et les prix risquent de redescendre très bientôt, ce qui mettra à mal les finances de nos exploitations ». Pour rappel, la loi Descrozailles, votée en mars 2023, est venue renforcer l’équilibre dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs. Elle prolonge l’interdiction de vendre des produits alimentaires à prix coûtant. La première loi Egalim instaura en 2018 l’obligation pour les grandes surfaces de vendre leurs produits alimentaires avec une marge minimum de 10 %, et ce afin d’assurer une meilleure rémunération aux agriculteurs. Cette disposition est de fait maintenue jusqu’en 2025 et le coût de la matière première agricole ne pourra plus faire l’objet de négociations pour les produits de marque distributeur.

Le texte vise aussi à mieux réguler l’activité des centrales d’achat installées à l’étranger qui permettaient aux distributeurs de négocier en position de force. Désormais, les règles françaises s’appliqueront dès lors que les produits concernés sont commercialisés en France. « Notre difficulté est qu’il faut trouver un juste équilibre entre pouvoir d’achat et prix versé aux agriculteurs ; le prix d’achat reste un marqueur très fort de la consommation », s’est expliqué Louis Margueritte face aux difficultés rencontrées par Egalim.
Enfin, Jean-Paul Percelier, représentant de la section des anciens exploitants a attiré l’attention du député sur les revendications des retraités : lutte contre les déserts médicaux, coût des établissements d’accueil, et baisse souhaitée de la CSG. « Cette dernière n’est pas à l’ordre du jour, mais je reconnais qu’il y a un malaise certain quant à la prise en charge de nos anciens. C’est un chantier d’envergure auquel nous sommes très attachés », a répondu L. Margueritte en conclusion de la rencontre.