L’Union européenne (UE) et la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (Celac) n’ont pas trouvé d’accord à l’occasion du sommet qui s’est tenu les 17 et 18 juillet à Bruxelles.
Les discussions qui se sont tenues à Bruxelles lors du sommet UE-Celac les 17 et 18 juillet entre les vingt-sept pays de l’Union européenne et les trente-trois pays d’Amérique latine et des Caraïbes, n’ont pas permis, comme l’espérait initialement la Commission européenne, de finaliser les discussions avec le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) sur un protocole additionnel à l’accord commercial signé en 2019. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est toutefois dite « confiante » de pouvoir finaliser ces négociations « dans les prochains mois » avec l’espoir de conclure au plus tard « d’ici la fin de l’année ». Mais le président brésilien Lula a réaffirmé à son arrivée à Bruxelles que la défense de l’environnement ne pouvait « pas servir d’excuse au protectionnisme ». La présidente du Copa (organisations agricoles de l’UE), Christiane Lambert, et le président de la Cogeca (coopératives), Ramón Armengol, ont réitéré leurs inquiétudes par rapport à cet accord, dans une tribune publiée le 13 juillet. « Il semble que, pour des raisons géopolitiques et dans l’intérêt de certaines industries, la Commission soit prête à fermer les yeux sur l’incidence qu’aurait l’approbation de cet accord sur le secteur agricole », écrivent-ils dénonçant un texte « déséquilibré, en particulier pour les secteurs d’ores et déjà fragiles tels que la viande bovine, la volaille, le riz, le jus d’orange, le sucre et l’éthanol ». « C’était inacceptable à l’époque et ça l’est encore plus aujourd’hui », ajoutent-ils, rappelant que depuis la signature de l’accord politique de 2019, l’UE a lancé le Green deal avec des dizaines d’initiatives réglementaires, ayant des répercussions sur l’agriculture qui se succèdent à un rythme effréné. « L’écart se creuse entre les objectifs de l’UE en matière de climat et de durabilité liés au secteur agricole et les choses sur lesquelles la Commission est prête à fermer les yeux en termes d’accords commerciaux », préviennent les deux présidents du Copa-Cogeca.