GMS
Des contrôles effectués dans plusieurs enseignes régionales

Fin février, les grandes et moyennes surfaces de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont été le théâtre de nombreux contrôles de provenance et de qualité des produits commercialisés.

Des contrôles effectués dans plusieurs enseignes régionales
Jeudi 22 février, quatre hypermarchés de Savoie et de Haute-Savoie ont été visités afin de vérifier la provenance des références alimentaires. ©Terres des Savoie / BC

Le bal des contrôles a démarré le mercredi 21 février, date à laquelle une délégation d’agriculteurs ligériens s’est rendue dans des rayons d’enseignes de la grande distribution de la Loire (Super U, Intermarché et Fresh). L’objectif ? S’assurer que la traçabilité des produits vendus est en règle. Rien de particulier n’a été signalé pour les deux premières enseignes. En revanche, des produits, en particulier carnés et ne correspondant pas à la réglementation, ont été sortis des rayons dans le troisième magasin.

Communication et sensibilisation

Le lendemain, jeudi 22 février, quatre hypermarchés des deux Savoie étaient visités en même temps pour vérifier la provenance des références alimentaires. Une centaine de syndicalistes ont participé à cette action coup de poing qui visait les magasins Leclerc de Cran-Gevrier et de Tournon, le Géant Casino d’Annemasse et le Carrefour de Bassens. Les agriculteurs ont scruté tous les rayons à la loupe et ont apposé plusieurs types d’autocollants pour noter l’origine des produits : en vert, « je viens d’ici », en orange « je ne sais pas d’où je viens » et en rouge « je viens d’ailleurs ». De cette enquête, il ressort que le lait, les œufs et la viande fraîche s’avèrent d’origine France. En revanche, pour les fruits et légumes hors saison, les produits ultra-transformés et surtout pour le rayon bio, c’est un véritable tour du monde qui est proposé aux consommateurs, avec des provenances souvent très lointaines (lentilles de Bolivie, olives d’Argentine…). Plusieurs échanges directs avec les responsables des magasins ont permis de mettre en avant le niveau d’exigence élevé de l’agriculture française et de plaider le meilleur partage de la valeur ajoutée de la production à la distribution. Les clients rencontrés dans les allées étaient totalement solidaires de l’action. De plus, des opérations sourire pour accueillir les nombreux vacanciers dans les stations de ski (Avoriaz, La Clusaz, le Grand-Bornand, Saint-Jean-d’Aulps…) se multiplient pendant ces vacances scolaires. L’occasion de sensibiliser le public aux enjeux agricoles autour de dégustations de produits savoyards.

La francisation des produits traquée

Vendredi 23 février, c’était au tour du préfet de la Haute-Loire d’inviter la presse à assister à un contrôle dans une GMS. Cette opération a été menée par les services de l’État et portait sur la loyauté des étiquetages et la francisation des produits. Le préfet Yvan Cordier a expliqué avoir « ciblé 40 GMS » du département, dont « 19 ont déjà été contrôlées depuis le 31 janvier ». Selon lui, aucune anomalie n'a été relevée pour 16 d'entre elles, 2 avertissements ont été notifiés et un procès-verbal rédigé. Afin de réaliser ces contrôles, le groupe s'est d'abord dirigé vers le rayon des viandes accueilli par les bouchers du Super U d’Yssingeaux, puis dans les étals des fruits et légumes. Les contrôles portaient sur l'étiquetage et la traçabilité. Pour cela, les agents se sont intéressés aux produits d'origine France et ont scruté les étiquettes qui doivent être conformes à la législation en vigueur, en comportant l'intégralité des mentions obligatoires. Pour vérifier la traçabilité, ils ont demandé aux responsables de rayons les documents qui accompagnent ces produits, dont la provenance, la date d'abattage, le numéro d'agrément de l'abattoir ou encore le numéro de l'animal… Au terme de ce contrôle, rien à signaler pour les agents de la DDETSPP, qui traquent, outre la loyauté des étiquetages, la francisation des produits. « Nous cherchons à éviter la tromperie et la concurrence déloyale », a indiqué Norbert De Andrade, chef du pôle Concurrence consommation et répression des fraudes. « Nous ne contrôlons pas seulement les GMS, mais aussi les industries et la restauration commerciale et collective. » Le préfet a souligné que les contrôles au niveau de la région ont aussi été intensifiés, notamment au niveau des centrales d'achat, et de rappeler que « tout produit vendu en France doit respecter les règles françaises ».

Lucie Grolleau, Bertrand Coffy et Suzanne Marion