Elections Européennes
LR : François-Xavier Bellamy veut « remettre l’Europe à l’endroit »
La tête de liste aux Européennes pour Les Républicains est à nouveau, François-Xavier Bellamy qui se rendait sur l’exploitation de Simon Dumontet et Sarah Besombes à Saint-Aubin-en-Charollais, samedi 25 mai en fin d’après-midi.
Accueilli comme il se doit par la députée Josiane Corneloup, bien entourée par le sénateur Genet et le conseiller Durix, Simon Dumontet n’y allait pas par quatre chemins : « je suis fermement endetté mais je suis passionné », expliquant son parcours de hors-cadre familiale puisque son père l’avait découragé d’être agriculteur malgré quatre générations avant lui. « Faites confiance aux agriculteurs, on n’est pas là pour polluer ou pour empoisonner, mais pour nourrir les populations. Arrêter vos lois sans queue ni tête », ne visait pas spécifiquement François-Xavier Bellamy ou son groupe PPE à Bruxelles. Ayant des vaches charolaises inscrites ainsi qu’un troupeau de brebis, Simon Dumontet « ne voit aucun intérêt à protéger des loups ingérables qui détruisent les troupeaux et ravagent la biodiversité ». Et de finir sur les idées fausses des politiques des partis écologistes : « le non-entretien des fossés, on voit les dégâts dans le Nord » avec les inondations à répétition. Il plagiait alors une publicité Renaud : « qui mieux qu’un paysan pour entretenir un paysage ».
Pourtant, professeur de philosophie de métier, François-Xavier Bellamy critiquait ouvertement « cette société de citadins […] qui vous rend la vie impossible ». Citant son travail à Bruxelles au côté d’Arnaud Danjean, qui malheureusement ne repart pas, l’eurodéputé tête de liste pour LR redisait « avoir combattu les textes aberrants qui organisent la décroissance au nom de l’écologie ». Étaient visés ici les partis de gauche, les écologistes et « les Macronistes qui votent pour imposer plus de règles (IED…) et après votent pour faire venir de la viande », en total « incohérence ». Une incohérence se retrouvant aussi au niveau Français avec la « surtransposition réglementaire », selon lui. Après cette violente charge, il entrevoit « une chance de faire basculer le Parlement et de remettre l’Europe à l’endroit », en s’alliant avec d’autres conservateurs, sans mentionner s’il s’agissait des nationalistes ou non. Le Républicain compte aussi sur une majorité de « chefs d’États » qui avec le Parlement, donneraient alors les « leviers » pour « libérer nos producteurs » de la bureaucratie qui « vous met des boulets au pied ». L’ancien président des négociants en bestiaux, Paul Pacaud adhérait mais s’inquiétait tout de même de la « viande artificielle ». Là encore, François-Xavier Bellamy invitait les médias et autre monde culturel « d’arrêter d’être naïfs, les ONG sont financées par des industriels qui ont des intérêts économiques », lui qui plaide pour la transparence de leur financement. Il veut même « interdire de s’exprimer dans l’espace public, ceux qui violent la loi », en rentrant « illégalement » dans les élevages par exemple, visant nommément L214.
« Inversons la pression », plaide-t-il pour ne plus avoir de lois « régressives » pour l’économie. « On aura alors plus de vocations, car sinon, nos propres aînés nous découragent » d’entreprendre, faisait-il le parallèle avec l’histoire de son hôte du jour. François-Xavier Bellamy concluait sur « une honte non entendue : la balance agricole de la France est devenue déficitaire en 2019 si on retire les vins et spiritueux alors que l’on était le grenier de l’Europe et que les aides Pac sont des moyens qui vous sont dus pour construire l’Europe de l’emploi et de l’agriculture ». La bonne viande de bœuf et d’agneau lui redonnait heureusement un peu de baume au cœur, lui qui sait qu’en cas de « crise alimentaire, c’est la guerre » civile ou transnationale.