Association des éleveurs charolais d’entre Saône-et-Loire

Soixante ans, le bel âge pour l'association des éleveurs charolais d’entre Saône-et-Loire !

L’association des éleveurs charolais d’entre Saône-et-Loire organise chaque année la vente aux enchères de reproducteurs de Charolles. Rendez-vous incontournable de la génétique charolaise, cette vente prestigieuse a vu le jour en 1964 en même temps que l’association qui lui a donné vie, de la volonté des éleveurs-sélectionneurs du Charolais. La vente de Charolles figure aujourd’hui parmi les trois ventes de renommée nationale qui précèdent les concours d’automne. Depuis 4 ans, une nouvelle équipe compose l’association organisatrice de l’évènement. Sous la houlette du nouveau président Didier Métrop, un conseil d’administration de 15 membres représentatifs de l’ensemble de la Saône-et-Loire a impulsé un nouvel élan à la célèbre vente de Charolles.

Recrutement, promotion, animation…

Dès 2021, le recrutement de la vente évoluait avec la mise en place d’une sélection en ferme, plus pertinente qu’un rassemblement. La même année, l’association faisait réaliser une vidéo promotionnelle diffusée sur les réseaux sociaux. Un écran géant agrémentait la vente. En 2022, la vente de Charolles adoptait les boîtiers électroniques faisant appel au savoir-faire de la Sicafome de Moulins-Engilbert. Chaque saison, de nouvelles vidéos mettant en avant des éleveurs fidèles à la vente saône-et-loirienne, sont tournées pour promouvoir l’évènement. Les enchères sont désormais précédées d’un défilé des animaux en extérieur et une vente à l’amiable complète la manifestation.

Record d’engagements

Toutes ces innovations ont porté leurs fruits. En quatre ans, le nombre d’animaux engagés est passé de 80-90 à près de 150, se félicite Didier Métrop. Et en 2023, la vente a atteint son record du nombre de veaux engagés. Une vraie réussite pour une équipe qui s’était donnée comme mission de « pérenniser l’histoire » d’un évènement incontournable de la génétique charolaise. Mais bénévolat oblige, ce renouveau a nécessité « beaucoup d’engagement personnel », confie le président dans un contexte où les éleveurs ont du mal à se libérer du temps pour le collectif. Aussi, en 2024, a-t-il été décidé de mieux répartir les tâches entre administrateurs. Et l’association a aussi fait le choix de déléguer un certain nombre de missions à Alsoni Conseil Élevage. Cette collaboration n’est pas nouvelle. Elle a débuté en 2022 pour palier le départ en retraite de Claudette Renaud qui assurait jusqu’alors les tâches administratives de l’association.

Nouvelle organisation

L’une des premières missions confiées à Alsoni aura été une mise à jour des statuts de la structure. La nouvelle organisation et les nouveaux statuts ont été validés le 19 avril dernier en assemblées générales ordinaire et extraordinaire à Charolles. Pour le président, ce fut l’occasion de s’assurer que tout était désormais « dans les clous » sur le plan juridique. Le nouveau fonctionnement garantit également un meilleur partage des charges de responsabilités. Une organisation humainement plus pérenne, se félicite Didier Métrop.

Si l’association fait appel aux compétences d’Alsoni, elle a tenu à ce que « les éleveurs restent maîtres » de son destin. Le conseil d’administration continuera de décider des orientations de ses activités. Un point auquel sont très attachés les administrateurs.

Prochaine vente le 25 septembre

La prochaine vente de Charolles aura lieu le 25 septembre et elle sera la cinquième organisée par la nouvelle équipe. Elle sera aussi celle du soixantième anniversaire de l’association, fait valoir Didier Métrop qui promet quelques surprises pour cette édition particulière.

Avec une bonne demande pour des animaux reproducteurs dotés d’un bon niveau génétique et le succès des éditions précédentes, cette prochaine vente s’annonce prometteuse. Les évolutions apportées durant les quatre années passées et la qualité croissante des animaux permise par une pression de sélection accrue sont autant de promesses de succès. Le renouveau de la vente de Charolles permet à l’association d’équilibrer ses comptes. Mais si les rentrées d’argent ont bel et bien augmenté, les frais en ont fait de même, tempérait Didier Métrop. Aussi, l’association ne pourra pas se passer d’un coup de pouce financier des collectivités. Ces dernières ne pouvant être insensibles au rayonnement de la vente de Charolles tant sur l’amélioration génétique que pour l’image du territoire.