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Apprendre à souder sur simulateur

Le hall technologique en agroéquipement de Vesoul (70) AgroCampus vient de se doter d’un simulateur de poste à souder : un dispositif très pédagogique qui permet aux apprentis de nombreuses formations de s’initier en toute sécurité à la soudure.

Apprendre à souder sur simulateur
Le poste à souder virtuel permet de s’exercer en toute sécurité, en réalité augmentée, aux bases de la soudure métallique.

Les élèves ont déserté le site de Port-sur-Saône, où se trouvent la ferme pédagogique et le hall technologique de Vesoul AgroCampus… vacances scolaires obligent ! L’occasion d’ailleurs de quelques travaux d’agrandissement du parking et de réfection des chaussées, dans cette période plus calme. Dans une des salles de cours, un nouvel appareil est venu depuis peu compléter la gamme déjà très large de matériels pédagogiques. « Il s’agit d’un poste à souder virtuel », explique Didier Carmien, enseignant en maintenance des matériels et agroéquipement de l’établissement. Composé d’un poste de la taille d’un poste à souder standard, il utilise les mêmes torches que les postes normaux (mig, tig ou arc). La potence permet de disposer plaques et tubes en plastique. Sur le poste, un écran de bonne taille permet de naviguer dans différents menus pour choisir les exercices, les démonstrations… « Le casque avec la visière et les enceintes incorporées permet d’accéder à une réalité augmentée, un environnement d’atelier réaliste : les morceaux de plastique prennent l’aspect de métal, la flamme sort de la torche », poursuit le professeur. Crépitement de la torche, éclat lumineux du faisceau… dépôt de la soudure, c’est très réaliste ! « Tout est paramétrable, les procédés, les positions, le gaz, les matières, les niveaux de difficulté… s’enthousiaste-t-il. Ce qui est très intéressant sur un plan pédagogique, par rapport à une situation réelle en atelier, c’est qu’on peut vraiment analyser dans les détails de ma soudure et expliquer ce qui doit être amélioré, régularité, angle, distance. On peut aussi revoir la vidéo ou la projeter sur le vidéoprojecteur pour expliquer quelque chose en cours ».


Un secteur très porteur

Avec son plateau technique doté d’infrastructures modernes et d’équipements innovants entièrement dédiés aux formations dans les domaines des agroéquipements et de la maintenance des matériels, Vesoul AgroCampus est un établissement très prisé. « D’autant plus que le secteur du machinisme agricole et de l’agroéquipement offre beaucoup de perspectives en termes d’emploi. On a en moyenne trois offres d’emploi pour chaque jeune qui sort d’ici », détaille le professeur.
Les partenariats avec les constructeurs et les concessionnaires ont permis de doter le hall des toutes dernières technologies et équipements récents : tracteurs et matériels de récolte avec systèmes de guidage, drone, robot de traite et automate pour repousser le fourrage, imprimantes 3D… Depuis l’an dernier, une formation en amont de la qualification à destination des demandeurs d’emploi a été mise en place en partenariat avec l’AFPA pour proposer aux personnes en reconversion le choix entre la mécanique agricole et la mécanique automobile et entrer en formation qualifiante, pour accéder à un CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) de technicien de maintenance des matériels agricoles, un CS (Certificat de Spécialisation) tracteurs et machines agricoles ou au titre professionnel de mécanicien automobile. « Cette formation comporte trois semaines à l’AFPA suivies de trois semaines au CFPPA et d’une semaine de stage en entreprise pour conforter le choix des stagiaires. Une vingtaine de personnes ont pu en bénéficier l’année dernière ».
Alexandre Coronel