Lors de l’Assemblée générale de la FDSEA (lire en pages 2 et 3), il a aussi été question de communication. Alors que les attaques sur les réseaux sociaux sont passées par nombre de critiques – souvent infondées - dans les médias, dans la société puis traduit en politique, la FDSEA a décidé de contrecarrer en communiquant positivement. Pas facile pour un syndicat qui a aussi des revendications fortes à porter. Explications par Luc Jeannin, secrétaire général de la FDSEA.
« C’est un nouveau métier qui s’ouvre à nous. A la FNSEA et ici, nous en avions marre de nous faire taper dessus, nous les agriculteurs et viticulteurs, et de ne même pas avoir de possibilité de répondre », a pu constater Luc Jeannin. En étant administrateur FNSEA, il a travaillé ce sujet de la « communication » avec des spécialistes. « On ne peut plus avoir qu’une posture de revendication, surtout face à la société ». Dès lors comment faire ? « Il faut éviter d’être simplement en réaction aux attaques – l’agribashing – car cela donne du poids et de la visibilité aux minorités extrémistes ». Une seule solution reste donc : « être présent pour expliquer notre noble métier simplement ». Si cette stratégie n’est pas nouvelle en soi, puisque depuis longtemps portée par la section des Agricultrices (Fermes ouvertes, marches gourmandes…), il faut la décliner sur de nouveaux canaux de communication, notamment les réseaux sociaux. « Parfois, la communication digitale peut avoir un impact supérieur à des rencontres physiques comme ce fut le cas pour le dernier Made in Viande ». C’est cette volonté également qui est à l’origine du projet de plateaux TV mobiles entre la FDSEA, JA71, chambre d’Agriculture et votre journal soutenu par de nombreux partenaires (lire ci-contre). « L’idée est d’aller à la rencontre des Communautés de communes et de donner la parole aux acteurs du terrain, aux agriculteurs, aux élus… et montrer ce qui se fait réellement. En 2021, quatre plateaux sont calés. C’est aussi une base de données en vidéo pour donner des preuves de nos actions positives ». Les premiers résultats, dans un contexte global national et de pandémie, semblent porter leurs fruits avec « moins d’agribashing en 2021 ». À nous tous de continuer à partager cette bonne parole et le bon sens paysan.
