Union des producteurs de Viré-Clessé
Une communication en berne

Régis Gaillard
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À la suite de la survenue de la crise sanitaire, la communication de l’Union des producteurs de Viré-Clessé a dû être mise en berne avec une succession d’annulations d’événements porteurs pour l’AOC.

Les derniers mois écoulés n’ont pas forcément donné le sourire aux adhérents de l’Union des producteurs de Viré-Clessé. Bien que la surface de production soit passée de 431 hectares en 2018 – elle était pour mémoire de 429 hectares en 2017 – à 437 hectares en 2019, la production a fait une chute vertigineuse pour atteindre seulement 17.683 hectolitres contre 29.678 hectolitres un an plus tôt, les rendements passant de 62 hectolitres par hectare à seulement 40 hectolitres par hectare. Autre point noir souligné lors de l’assemblée générale programmée le 9 juillet dernier à Clessé : les conséquences de la pandémie. Ainsi, la communication a été mise à mal avec une succession d’annulations à l’image des Grands Jours de Bourgogne, de la distinction du Viré-Clessé et du Printemps du Viré-Clessé, vingt-deuxième du nom. Toutefois, l’Union des producteurs de Viré-Clessé peut désormais s’appuyer sur un site Internet remis aux goûts du jour. Lequel bénéficie d’une nouvelle charte graphique, d’une plus grande souplesse et d’une réelle autonomie de fonctionnement puisque conçu via wordpress.

Plusieurs engagements forts

Lors du dernier exercice, on rappellera les visites effectuées dans le vignoble au printemps le 30 avril. Puis le 25 juillet sur une surface globale de 86,40 hectares. Suivra un autre passage le 27 août et un dernier, à destination des levroutés, le 5 novembre 2019. Quant à la charte régionale, le bilan est tout à fait satisfaisant. En effet, 41 opérateurs ont envoyé une lettre d’ambitions. La surface concernée est de 253,70 hectares. Parmi les exemples d’engagements, on citera pêle-mêle, pour 11 exploitations représentant 95,30 hectares, l’abandon de l’utilisation d’herbicide d’automne. Il y a également 18 exploitations (soit 105,50 hectares) qui n’utiliseront pas de CMR et 17 exploitations (pour 141,70 hectares) qui informeront les riverains avant les traitements.

Lors de son rapport moral, le président Benjamin Dananchet a rappelé les conséquences liées au Covid-19. « Ce début d’année 2020 a été marqué par la crise sanitaire. Bien que nous ayons continué à travailler, nous en avons tous subi les conséquences économiques. Et ce n’est d’ailleurs pas fini. Du point de vue syndical, l’activité s’est pratiquement éteinte pendant ces deux mois de confinement et a repris tout doucement au fur et à mesure du déconfinement. C’est surtout en matière de promotion que le cru Viré-Clessé a été touché : report des Grands Jours de Bourgogne et annulation du Printemps du Viré-Clessé. Concernant ce dernier, fort heureusement, la plupart des frais qui avaient été engagés ne sont pas perdus et seront mis à profit pour la prochaine édition. En termes de production, l’année 2019 s’était démarquée par une récolte très réduite en raison du gel du printemps. Heureusement, la campagne 2020 annonce une récolte précoce mais abondante. Croisons les doigts pour que la promesse soit tenue ! » Et le président d’appeler ses adhérents à la plus grande vigilance concernant la flavescence dorée. « Le dispositif flavescence dorée mis en place l’an passé a été reconduit. Je vous rappelle que le bilan 2019 est assez lourd. Il y a vingt-cinq communes positives avec une extension de la flavescence dorée dans les communes déjà touchées, des communes anciennement positives qui le redeviennent, des pieds isolés et six nouveaux foyers en Saône-et-Loire. Nous comptons sur votre participation à tous aux prospections collectives qui constituent la toute première étape indispensable de la lutte contre la flavescence dorée. Enfin, dans la continuité de la Charte régionale Engager nos terroirs dans nos territoires, le Cru a prolongé son engagement en vous proposant une lettre d’ambitions ».