Concours de chevaux de trait
Des concours de chevaux de trait magnifiques et pourtant menacés…

Marc Labille
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La Saône-et-Loire a encore connu une belle saison de concours de chevaux de trait cette année. 110 chevaux et 31 élevages se sont retrouvés à la finale de Saint-Symphorien-de-Marmagne. Mais l’avenir de ces manifestations est pourtant sérieusement menacé.    

Des concours de chevaux de trait magnifiques et pourtant menacés…
Le podium final de la race Auxoise : à gauche Jean-Philippe Jacqueson et la vice-championne Damoiselle ; à droite, Gilles Vailleau et la championne Belle de Chalas.

Le 12 août dernier à Saint-Symphorien-de-Marmagne, 110 chevaux Auxois, Comtois et Percherons étaient réunis pour le concours régional des chevaux de trait de Saône-et-Loire. 31 élevages étaient représentés, de Saône-et-Loire, mais aussi de l’Ain et du Cantal. Femelles de deux ans, 3 ans, et juments suitées se sont prêtées aux épreuves de modèles et allures. Les meilleures d’entre-elles ont été qualifiées pour les finales nationales des trois races (lire encadré). Une fois de plus, cette finale d’envergure régionale a donné lieu à un somptueux spectacle. Des jeunes éleveurs étaient de la partie, partageant la même passion indéfectible que leurs aînés. Ce concours organisé par le syndicat des éleveurs de chevaux de trait de Saône-et-Loire reflétait le dynamisme d’une filière qui se porte plutôt bien en ce moment. L’élevage de chevaux de trait se perpétue dans le département. Le prix des animaux continue de profiter de l’embellie survenue il y a quelques années. Cette saison, les concours locaux de Lalheue, Cluny, Saint-Symphorien-de-Marmagne et Étang-sur-Arroux ont drainé environ 200 chevaux, indiquait Béatrice Barnay, présidente du syndicat des éleveurs de chevaux de trait de Saône-et-Loire. 

Soutien financier remis en cause

Mais cette tendance encourageante contrastait avec l’inquiétude des responsables des races de chevaux de trait. En effet, si les concours ont belle allure, leur avenir est aujourd’hui directement menacé, expliquait avec gravité Béatrice Barnay. La remise en cause du soutien financier aux organisateurs de concours met en péril ces manifestations et sans concours, les races de chevaux de trait et leur sélection sont condamnées. La question préoccupe lourdement les responsables de cette filière, réunis au sein de la SFET (Société Française des Equidés de Travail). L’embellie que connait l’élevage des chevaux de trait reste fragile. L’interruption de cette précieuse aide pourrait raviver le déclin.

Extrait du palmarès

Auxois

Championne : Belle de Chalas, Gilles Vailleau, Charmoy.

Vice-championne : Damoiselle, Jean-Philippe Jacqueson, Saint-Emiland.

Comtois

Championne : Elypse du Magny, Lény Brague, Saint-Symphorien-de-Marmagne.

Vice-championne : Lily du Champ Duc, Florence Vantard, Torpes. 

Percherons

Championne : Islande des Grappes, Thierry Brugel (15).

Vice-Championne : Gaec des Froquières (15).

Rendez-vous aux finales nationales

Les meilleurs animaux qui ont concouru en Saône-et-Loire pourront participer aux finales nationales de leurs races respectives. Le national Comtois aura lieu les 8 et 9 septembre à Maîches dans le Doubs. Le national Auxois aura lieu quant à lui les 9 et 10 septembre à Semur-en-Auxois. Ce sera les 110 ans de la race. Enfin, le national Percheron se tiendra les 23 et 24 septembre au Pin dans l’Orne.