Le 18 octobre, à la demande de la FDSEA une réunion sur la problématique de l’ambroisie a eu lieu à la préfecture, en présence du secrétaire général du préfet, David-Anthony Delavoët, mais également de l’ARS, de la Fredon, de la DDT et de la chambre d’agriculture. Retours sur les échanges…
Valérie Vernaton-Perrin de l’Agence régionale de santé (ARS) a introduit la réunion en faisant quelques rappels concernant cette plante invasive : son historique d’implantation sur notre territoire, sa biologie, les conséquences sanitaires (allergies…) pour les populations… Antoine Villard, conseiller à la chambre d’agriculture, quant à lui, revenait sur les difficultés techniques pour lutter contre le développement de l’ambroisie, mais également sur les impacts agricoles de son développement sur les parcelles : baisse des rendements, impasses techniques de lutte, apparition de résistances aux herbicides, dévaluation des terres infestées par les semences d’ambroisie, conflits de voisinage… Tous les participants s’accordant sur la nécessité de mettre en œuvre des actions de lutte spécifiques et coordonnées contre cette plante.
À l’occasion de cette réunion, Benoit Regnault, secrétaire général de la FDSEA et Cédric Gautheron, vice-président de la section grandes cultures ont rappelé les efforts faits par les agriculteurs pour limiter l’implantation de l’ambroisie. Ils ont dénoncé les courriers individuels adressés par la DDT aux exploitants en début d’été pour leur rappeler leurs obligations réglementaires en termes de destruction de l’ambroisie. « Ces courriers envoyés à l’aveugle, ne sont pas la bonne solution ! Ce type de communication n’est pas approprié et stigmatise les exploitants concernés, apportant plus de stress que des solutions concrètes de lutte », précisait Benoit Regnault. Suite aux échanges, il est donc envisagé qu’à l’avenir la communication auprès des exploitants soit faite par la chambre d’Agriculture et plus par la DDT, apportant ainsi des informations pratiques et concrètes pour lutter contre la plante.
Enfin, dans le cadre du plan régional de lutte contre l’ambroisie, l’ARS anime des groupes de travail thématiques avec les différents acteurs concernés par le sujet. Afin de mieux travailler ensemble, la FDSEA sera donc associée aux prochaines réunions du groupe agricole.
La lutte contre l’ambroisie est l’affaire de tous, et il est donc urgent de coordonner les actions de lutte afin de limiter les conséquences sanitaires et agricoles liées à sa propagation.
Séverine Rémaque
