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Session chambre d’agriculture

Session chambre à l’heure européenne

La session chambre de vendredi dernier, le 22 novembre, s’est attelée à présenter les enjeux agricoles avec un éclairage européen à la veille de la renégociation de la Pac.
Pour ce faire, l’économiste Marc Touati avait été invité, et les participants ont aussi eu droit aux interventions des deux députés européens du département, Jérémy Decerle et Arnaud Danjean.
Archi dépendante des aides Pac, l’agriculture française semble ainsi arrivée au bout d’un système, mais quel écho cette situation a-t-elle dans le contexte européen ?

Session chambre à l’heure européenne

Quelle résonnance ont, au niveau mondial, les problématiques de nos cours de ferme ? Quelle est encore la place de la ferme France au niveau européen et au niveau mondial ?  Quels sont ses atouts, ses inconvénients, ses perspectives ?
Si les constats dressés par les intervenants à la session chambre n’ont pas toujours été agréables à entendre, quelques pistes ont été esquissées.
Les questions qui ont été posées par la salle en fin de conférence l’ont par ailleurs bien démontré : les problématiques des agriculteurs, toutes filières confondues, sont palpables dans leur quotidien, vont impacter leur avenir proche et sont totalement hors de leur contrôle.
L’intervention de Frédéric Borne, éleveur, l’a aussi bien illustré : « Depuis 23 ans que je suis dans le métier, les charges n’ont fait qu’augmenter, mes revenus eux sont restés au même stade ».
Les taxes, l’un de soucis numéro 1 de notre pays. Or, les chiffres présentés par Marc Touati semblent logiques : « plus la pression fiscale augmente, plus la croissance baisse ». Même s'il se gardait d'entrée dans les détails des taxes différentes sur le capital ou sur le travail...

L’opportunité de la crise

L’économiste, président fondateur du cabinet ACDefi (Aux commandes de l’économie et de la finance) est maître de conférences et un chroniqueur que l’on voit régulièrement sur les plateaux de télé de LCI, BFM TV ou C8.
Sans concession, mais avec pédagogie voire humour, il a tenté de dresser un tableau des années Politique agricole commune depuis sa mise en place jusqu’à aujourd’hui… Étayée par de nombreux chiffres, la démonstration de Marc Touati n’a pu que dresser le constat d’un échec, souvent propre à la France, dans un monde où tout va de plus en plus vite et de plus en plus loin.
Pour autant, Marc Touati s’est voulu d’emblée flatteur : « dans un pays N°1 en terme d’impôts, où l’on doit faire face à l’extrême rigidité de la sphère publique, où il y a beaucoup de réglementation et une croissance faible (1 %), il faut quand même souligner le dynamisme des entreprises françaises, dont celles du secteur agricole. Nous sommes donc plus forts que les autres ! ».
Et il s’est voulu rassurant aussi : « il y a une crise. Mais les crises sont toujours des phases d’opportunités, il ne faut pas en avoir peur ».

Recherche et développement

Après cette introduction qui se voulait encourageante, l’économiste a déroulé sa démonstration.
Les marchés financiers doivent refléter une réalité économique, or aujourd’hui « ils sont en déconnexion totale ».
Résultat des sociétés valorisées à des centaines de millions de dollars - et même milliards grâce à la " planche à billets" dollar - alors qu’elles n’ont encore pas gagné d’argent, une crypto monnaie (le bitcoin) bâtie elle aussi sur du vent pour " blanchir l'argent" avant dans les paradis fiscaux, une dette mondiale qui s’envole, des taux d’intérêts qui dégringolent, voire qui sont aujourd’hui négatifs…
Marc Touati ne milite pas pour autant pour la décroissance, bien au contraire. Pour lui, le seul moyen de « faire de la croissance infinie dans un monde fini, c’est en optimisant l’existant grâce au progrès technologique ».
Pour cela, il avance des clés, sans de nouvelles taxes : « les taxes ce n’est pas de l’écologie, c’est de l’imposition ! Il faut d’abord créer des alternatives, et pour cela les pays doivent impérativement investir dans la rechercher et le développement ». Et de citer l’exemple de la Chine qui est passé de 0,3 % d’investissement en R&D en 1990 à 2,2 % en 2017. C’est actuellement le deuxième pays qui investit le plus en R&D.
Ce géant chinois représente aujourd’hui 20 % du PIB mondial et abrite « 600 millions de personnes qui vivent bien ». Difficile dans un tel contexte de le négliger, « si vous captez un marché chinois, c’est une ouverture exceptionnelle », insiste l’économiste.

Plus d’Europe

Puis l’économiste a fait l’inventaire à la Prévert des "dangers" actuels. Trump, plutôt bien vu dans son pays grâce à un chômage au plus bas. Pour autant dans le bras de fer qui oppose son pays à la Chine, « où est l’Europe ? », interroge Marc Touati, d’où sa position de plébisciter « plus d’Europe et non pas moins d’Europe », une union européenne justement créée pour avoir du poids au niveau mondial.
Quant au Brexit, un accord doit être trouvé car pour l’économiste aucun doute qu’un "hard Brexit" serait plus préjudiciable à la France qu’au Royaume-Uni : « rien que l’annonce du brexit a déjà coûté 0,7 point à la croissance française… ».
Et cette dernière est pour lui un autre danger : « quand on sait que 56 % du PIB de la France est consacré aux dépenses publiques, on ne peut pas accepter d’avoir autant de dépenses publiques et si peu de croissance ».
Il assure alerter souvent nos dirigeants sur cet aspect. Pour l’instant, sans succès…
Il finit cependant sa présentation en proposant quelques pistes de réflexions et de solutions, transposable au mode agricole : développer une stratégie de niche, faire des efforts de communication, investir en recherche et développement, viser l’international.

Session chambre à l’heure européenne

Session chambre à l’heure européenne

Quelle résonnance ont, au niveau mondial, les problématiques de nos cours de ferme ? Quelle est encore la place de la ferme France au niveau européen et au niveau mondial ?  Quels sont ses atouts, ses inconvénients, ses perspectives ?
Si les constats dressés par les intervenants à la session chambre n’ont pas toujours été agréables à entendre, quelques pistes ont été esquissées.
Les questions qui ont été posées par la salle en fin de conférence l’ont par ailleurs bien démontré : les problématiques des agriculteurs, toutes filières confondues, sont palpables dans leur quotidien, vont impacter leur avenir proche et sont totalement hors de leur contrôle.
L’intervention de Frédéric Borne, éleveur, l’a aussi bien illustré : « Depuis 23 ans que je suis dans le métier, les charges n’ont fait qu’augmenter, mes revenus eux sont restés au même stade ».
Les taxes, l’un de soucis numéro 1 de notre pays. Or, les chiffres présentés par Marc Touati semblent logiques : « plus la pression fiscale augmente, plus la croissance baisse ». Même s'il se gardait d'entrée dans les détails des taxes différentes sur le capital ou sur le travail...

L’opportunité de la crise

L’économiste, président fondateur du cabinet ACDefi (Aux commandes de l’économie et de la finance) est maître de conférences et un chroniqueur que l’on voit régulièrement sur les plateaux de télé de LCI, BFM TV ou C8.
Sans concession, mais avec pédagogie voire humour, il a tenté de dresser un tableau des années Politique agricole commune depuis sa mise en place jusqu’à aujourd’hui… Étayée par de nombreux chiffres, la démonstration de Marc Touati n’a pu que dresser le constat d’un échec, souvent propre à la France, dans un monde où tout va de plus en plus vite et de plus en plus loin.
Pour autant, Marc Touati s’est voulu d’emblée flatteur : « dans un pays N°1 en terme d’impôts, où l’on doit faire face à l’extrême rigidité de la sphère publique, où il y a beaucoup de réglementation et une croissance faible (1 %), il faut quand même souligner le dynamisme des entreprises françaises, dont celles du secteur agricole. Nous sommes donc plus forts que les autres ! ».
Et il s’est voulu rassurant aussi : « il y a une crise. Mais les crises sont toujours des phases d’opportunités, il ne faut pas en avoir peur ».

Recherche et développement

Après cette introduction qui se voulait encourageante, l’économiste a déroulé sa démonstration.
Les marchés financiers doivent refléter une réalité économique, or aujourd’hui « ils sont en déconnexion totale ».
Résultat des sociétés valorisées à des centaines de millions de dollars - et même milliards grâce à la " planche à billets" dollar - alors qu’elles n’ont encore pas gagné d’argent, une crypto monnaie (le bitcoin) bâtie elle aussi sur du vent pour " blanchir l'argent" avant dans les paradis fiscaux, une dette mondiale qui s’envole, des taux d’intérêts qui dégringolent, voire qui sont aujourd’hui négatifs…
Marc Touati ne milite pas pour autant pour la décroissance, bien au contraire. Pour lui, le seul moyen de « faire de la croissance infinie dans un monde fini, c’est en optimisant l’existant grâce au progrès technologique ».
Pour cela, il avance des clés, sans de nouvelles taxes : « les taxes ce n’est pas de l’écologie, c’est de l’imposition ! Il faut d’abord créer des alternatives, et pour cela les pays doivent impérativement investir dans la rechercher et le développement ». Et de citer l’exemple de la Chine qui est passé de 0,3 % d’investissement en R&D en 1990 à 2,2 % en 2017. C’est actuellement le deuxième pays qui investit le plus en R&D.
Ce géant chinois représente aujourd’hui 20 % du PIB mondial et abrite « 600 millions de personnes qui vivent bien ». Difficile dans un tel contexte de le négliger, « si vous captez un marché chinois, c’est une ouverture exceptionnelle », insiste l’économiste.

Plus d’Europe

Puis l’économiste a fait l’inventaire à la Prévert des "dangers" actuels. Trump, plutôt bien vu dans son pays grâce à un chômage au plus bas. Pour autant dans le bras de fer qui oppose son pays à la Chine, « où est l’Europe ? », interroge Marc Touati, d’où sa position de plébisciter « plus d’Europe et non pas moins d’Europe », une union européenne justement créée pour avoir du poids au niveau mondial.
Quant au Brexit, un accord doit être trouvé car pour l’économiste aucun doute qu’un "hard Brexit" serait plus préjudiciable à la France qu’au Royaume-Uni : « rien que l’annonce du brexit a déjà coûté 0,7 point à la croissance française… ».
Et cette dernière est pour lui un autre danger : « quand on sait que 56 % du PIB de la France est consacré aux dépenses publiques, on ne peut pas accepter d’avoir autant de dépenses publiques et si peu de croissance ».
Il assure alerter souvent nos dirigeants sur cet aspect. Pour l’instant, sans succès…
Il finit cependant sa présentation en proposant quelques pistes de réflexions et de solutions, transposable au mode agricole : développer une stratégie de niche, faire des efforts de communication, investir en recherche et développement, viser l’international.

Session chambre à l’heure européenne

Session chambre à l’heure européenne

Quelle résonnance ont, au niveau mondial, les problématiques de nos cours de ferme ? Quelle est encore la place de la ferme France au niveau européen et au niveau mondial ?  Quels sont ses atouts, ses inconvénients, ses perspectives ?
Si les constats dressés par les intervenants à la session chambre n’ont pas toujours été agréables à entendre, quelques pistes ont été esquissées.
Les questions qui ont été posées par la salle en fin de conférence l’ont par ailleurs bien démontré : les problématiques des agriculteurs, toutes filières confondues, sont palpables dans leur quotidien, vont impacter leur avenir proche et sont totalement hors de leur contrôle.
L’intervention de Frédéric Borne, éleveur, l’a aussi bien illustré : « Depuis 23 ans que je suis dans le métier, les charges n’ont fait qu’augmenter, mes revenus eux sont restés au même stade ».
Les taxes, l’un de soucis numéro 1 de notre pays. Or, les chiffres présentés par Marc Touati semblent logiques : « plus la pression fiscale augmente, plus la croissance baisse ». Même s'il se gardait d'entrée dans les détails des taxes différentes sur le capital ou sur le travail...

L’opportunité de la crise

L’économiste, président fondateur du cabinet ACDefi (Aux commandes de l’économie et de la finance) est maître de conférences et un chroniqueur que l’on voit régulièrement sur les plateaux de télé de LCI, BFM TV ou C8.
Sans concession, mais avec pédagogie voire humour, il a tenté de dresser un tableau des années Politique agricole commune depuis sa mise en place jusqu’à aujourd’hui… Étayée par de nombreux chiffres, la démonstration de Marc Touati n’a pu que dresser le constat d’un échec, souvent propre à la France, dans un monde où tout va de plus en plus vite et de plus en plus loin.
Pour autant, Marc Touati s’est voulu d’emblée flatteur : « dans un pays N°1 en terme d’impôts, où l’on doit faire face à l’extrême rigidité de la sphère publique, où il y a beaucoup de réglementation et une croissance faible (1 %), il faut quand même souligner le dynamisme des entreprises françaises, dont celles du secteur agricole. Nous sommes donc plus forts que les autres ! ».
Et il s’est voulu rassurant aussi : « il y a une crise. Mais les crises sont toujours des phases d’opportunités, il ne faut pas en avoir peur ».

Recherche et développement

Après cette introduction qui se voulait encourageante, l’économiste a déroulé sa démonstration.
Les marchés financiers doivent refléter une réalité économique, or aujourd’hui « ils sont en déconnexion totale ».
Résultat des sociétés valorisées à des centaines de millions de dollars - et même milliards grâce à la " planche à billets" dollar - alors qu’elles n’ont encore pas gagné d’argent, une crypto monnaie (le bitcoin) bâtie elle aussi sur du vent pour " blanchir l'argent" avant dans les paradis fiscaux, une dette mondiale qui s’envole, des taux d’intérêts qui dégringolent, voire qui sont aujourd’hui négatifs…
Marc Touati ne milite pas pour autant pour la décroissance, bien au contraire. Pour lui, le seul moyen de « faire de la croissance infinie dans un monde fini, c’est en optimisant l’existant grâce au progrès technologique ».
Pour cela, il avance des clés, sans de nouvelles taxes : « les taxes ce n’est pas de l’écologie, c’est de l’imposition ! Il faut d’abord créer des alternatives, et pour cela les pays doivent impérativement investir dans la rechercher et le développement ». Et de citer l’exemple de la Chine qui est passé de 0,3 % d’investissement en R&D en 1990 à 2,2 % en 2017. C’est actuellement le deuxième pays qui investit le plus en R&D.
Ce géant chinois représente aujourd’hui 20 % du PIB mondial et abrite « 600 millions de personnes qui vivent bien ». Difficile dans un tel contexte de le négliger, « si vous captez un marché chinois, c’est une ouverture exceptionnelle », insiste l’économiste.

Plus d’Europe

Puis l’économiste a fait l’inventaire à la Prévert des "dangers" actuels. Trump, plutôt bien vu dans son pays grâce à un chômage au plus bas. Pour autant dans le bras de fer qui oppose son pays à la Chine, « où est l’Europe ? », interroge Marc Touati, d’où sa position de plébisciter « plus d’Europe et non pas moins d’Europe », une union européenne justement créée pour avoir du poids au niveau mondial.
Quant au Brexit, un accord doit être trouvé car pour l’économiste aucun doute qu’un "hard Brexit" serait plus préjudiciable à la France qu’au Royaume-Uni : « rien que l’annonce du brexit a déjà coûté 0,7 point à la croissance française… ».
Et cette dernière est pour lui un autre danger : « quand on sait que 56 % du PIB de la France est consacré aux dépenses publiques, on ne peut pas accepter d’avoir autant de dépenses publiques et si peu de croissance ».
Il assure alerter souvent nos dirigeants sur cet aspect. Pour l’instant, sans succès…
Il finit cependant sa présentation en proposant quelques pistes de réflexions et de solutions, transposable au mode agricole : développer une stratégie de niche, faire des efforts de communication, investir en recherche et développement, viser l’international.

Session chambre à l’heure européenne

Session chambre à l’heure européenne

Quelle résonnance ont, au niveau mondial, les problématiques de nos cours de ferme ? Quelle est encore la place de la ferme France au niveau européen et au niveau mondial ?  Quels sont ses atouts, ses inconvénients, ses perspectives ?
Si les constats dressés par les intervenants à la session chambre n’ont pas toujours été agréables à entendre, quelques pistes ont été esquissées.
Les questions qui ont été posées par la salle en fin de conférence l’ont par ailleurs bien démontré : les problématiques des agriculteurs, toutes filières confondues, sont palpables dans leur quotidien, vont impacter leur avenir proche et sont totalement hors de leur contrôle.
L’intervention de Frédéric Borne, éleveur, l’a aussi bien illustré : « Depuis 23 ans que je suis dans le métier, les charges n’ont fait qu’augmenter, mes revenus eux sont restés au même stade ».
Les taxes, l’un de soucis numéro 1 de notre pays. Or, les chiffres présentés par Marc Touati semblent logiques : « plus la pression fiscale augmente, plus la croissance baisse ». Même s'il se gardait d'entrée dans les détails des taxes différentes sur le capital ou sur le travail...

L’opportunité de la crise

L’économiste, président fondateur du cabinet ACDefi (Aux commandes de l’économie et de la finance) est maître de conférences et un chroniqueur que l’on voit régulièrement sur les plateaux de télé de LCI, BFM TV ou C8.
Sans concession, mais avec pédagogie voire humour, il a tenté de dresser un tableau des années Politique agricole commune depuis sa mise en place jusqu’à aujourd’hui… Étayée par de nombreux chiffres, la démonstration de Marc Touati n’a pu que dresser le constat d’un échec, souvent propre à la France, dans un monde où tout va de plus en plus vite et de plus en plus loin.
Pour autant, Marc Touati s’est voulu d’emblée flatteur : « dans un pays N°1 en terme d’impôts, où l’on doit faire face à l’extrême rigidité de la sphère publique, où il y a beaucoup de réglementation et une croissance faible (1 %), il faut quand même souligner le dynamisme des entreprises françaises, dont celles du secteur agricole. Nous sommes donc plus forts que les autres ! ».
Et il s’est voulu rassurant aussi : « il y a une crise. Mais les crises sont toujours des phases d’opportunités, il ne faut pas en avoir peur ».

Recherche et développement

Après cette introduction qui se voulait encourageante, l’économiste a déroulé sa démonstration.
Les marchés financiers doivent refléter une réalité économique, or aujourd’hui « ils sont en déconnexion totale ».
Résultat des sociétés valorisées à des centaines de millions de dollars - et même milliards grâce à la " planche à billets" dollar - alors qu’elles n’ont encore pas gagné d’argent, une crypto monnaie (le bitcoin) bâtie elle aussi sur du vent pour " blanchir l'argent" avant dans les paradis fiscaux, une dette mondiale qui s’envole, des taux d’intérêts qui dégringolent, voire qui sont aujourd’hui négatifs…
Marc Touati ne milite pas pour autant pour la décroissance, bien au contraire. Pour lui, le seul moyen de « faire de la croissance infinie dans un monde fini, c’est en optimisant l’existant grâce au progrès technologique ».
Pour cela, il avance des clés, sans de nouvelles taxes : « les taxes ce n’est pas de l’écologie, c’est de l’imposition ! Il faut d’abord créer des alternatives, et pour cela les pays doivent impérativement investir dans la rechercher et le développement ». Et de citer l’exemple de la Chine qui est passé de 0,3 % d’investissement en R&D en 1990 à 2,2 % en 2017. C’est actuellement le deuxième pays qui investit le plus en R&D.
Ce géant chinois représente aujourd’hui 20 % du PIB mondial et abrite « 600 millions de personnes qui vivent bien ». Difficile dans un tel contexte de le négliger, « si vous captez un marché chinois, c’est une ouverture exceptionnelle », insiste l’économiste.

Plus d’Europe

Puis l’économiste a fait l’inventaire à la Prévert des "dangers" actuels. Trump, plutôt bien vu dans son pays grâce à un chômage au plus bas. Pour autant dans le bras de fer qui oppose son pays à la Chine, « où est l’Europe ? », interroge Marc Touati, d’où sa position de plébisciter « plus d’Europe et non pas moins d’Europe », une union européenne justement créée pour avoir du poids au niveau mondial.
Quant au Brexit, un accord doit être trouvé car pour l’économiste aucun doute qu’un "hard Brexit" serait plus préjudiciable à la France qu’au Royaume-Uni : « rien que l’annonce du brexit a déjà coûté 0,7 point à la croissance française… ».
Et cette dernière est pour lui un autre danger : « quand on sait que 56 % du PIB de la France est consacré aux dépenses publiques, on ne peut pas accepter d’avoir autant de dépenses publiques et si peu de croissance ».
Il assure alerter souvent nos dirigeants sur cet aspect. Pour l’instant, sans succès…
Il finit cependant sa présentation en proposant quelques pistes de réflexions et de solutions, transposable au mode agricole : développer une stratégie de niche, faire des efforts de communication, investir en recherche et développement, viser l’international.

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