BIVB
Des budgets recentrés sur l’essentiel

Régis Gaillard
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Alors que le contexte pandémique semble enfin s’apaiser, le BIVB voit, cette fois, se présenter à lui une accumulation d’aléas climatiques qui vont grandement impacter et pénaliser le futur proche de la viticulture bourguignonne. Avec, pour conséquence, une priorisation nouvelle des actions à mener en 2021-2022 et un redéploiement des budgets de fonctionnement.

Des budgets recentrés sur l’essentiel
Frédéric Drouhin annonce un changement de cap de la part du BIVB.

C’est dans un contexte presque normal que s’est tenue, le 29 juin dernier, l’assemblée générale du BIVB dans son habituel fief beaunois. Un rendez-vous aux saveurs étranges entre plaisir de se retrouver in situ et lassitude après les différents incidents climatiques qui ont émaillé ces derniers mois. Avec pour conséquence, d’une part, un impact plus qu’important sur la future récolte, d’autre part, une réorientation des priorités du BIVB, plusieurs choix forts ayant été annoncés ce mardi, que ce soit pour les prochains mois ou sur le long terme.

Plus de technique et moins de communication

C’est ainsi que le budget 2021-2022 laisse apparaître des décisions fortes. À commencer par une orientation forte de l’action du BIVB vers les sujets techniques, qui se construit dans une trajectoire de trois ans. Pour preuve l’enveloppe supplémentaire de 365.000 € débloquée dès 2022. En contrepartie, le budget communication est en baisse, que ce soit au niveau de Chablis ou des appellations du reste de la Bourgogne. Néanmoins, on remarquera le bond en avant du budget Cité des vins qui passe de 390.000 € à 1.300.000 € en un an (création fonds de roulement, personnels...). Au final, pas de miracle puisque le budget global, qui affichait déjà un déficit de 649.000 € avant le gel, pourrait plonger à - 2.400.000 € selon les hypothèses retenues (1,1 million hl pour le millésime 2021...). Un exercice exceptionnellement mauvais qui serait toutefois contrebalancé par les trois exercices précédents excédentaires.

Lors de son discours, le président du BIVB Frédéric Drouhin a souligné le tournant historique vécu en ce moment. « Ma présidence arrive à un moment où nous venons d’être bousculés par les conséquences du réchauffement climatique. Nous sommes à un virage important ; cet électrochoc, conséquence du gel, nous amène à changer le prisme et à prendre les décisions qui nous permettront de produire d’excellents vins dans les 20, 30 ou 100 prochaines années. Le budget qui vient d’être adopté marque clairement une réorientation pour la montée en puissance de nos actions techniques ».