Restauration sur le Grand Charolais
PAT Grand Charolais : création de lien social et revalorisation des productions locales

Approvisionner la restauration locale en produits locaux, c’est le grand défi que s’est lancé la communauté du Grand Charolais en accompagnant les acteurs dans le développement de ce Plan Alimentaire Territorial (PAT). Un vœu qu’appellent de longue date les agriculteurs locaux et plus largement, du département.

PAT Grand Charolais : création de lien social et revalorisation des productions locales

En plus de l’aspect environnemental et de la revalorisation du métier d’agriculteur et de leurs productions, ce projet a pour but d’améliorer la résilience - c'est à dire la résistance à long terme - contre les chocs, à l'image d'épisodes comme celui lié au Covid-19. C'est ainsi que nombre de consommateurs ont redécouverts les vertus de l'agriculture et se sont tourné vers le local.
Parmi la vingtaine de participants tous issus de différentes structures du Grand Charolais -transporteurs, coopératives, éleveurs, associations, FDSEA…- et filières, il y a une volonté de créer du lien social entre les personnes, et de créer une synergie entre les acteurs.


La logistique local à développer

En octobre 2019, des ateliers de travail avaient déjà permis de dégager des pistes de réflexions... ainsi que les freins à ce projet. L’idée d’une structure mettant en relation l’offre et la demande était alors apparue. En effet, les restaurations collectives n’ont pas le temps d’accueillir tous les différents producteurs, ni même la possibilité de gérer la facturation multiple. De plus, le coût logistique est souvent un facteur limitant au développement de l’approvisionnement local des RHD. Idem du côté des producteurs...
Cette réunion avait donc pour objectif de développer cette structure. A quoi doit-elle ressembler ? Telle était la question de cette séance qui fût donc particulièrement riche.


Un plan d’action établit

Dans un premier temps, l’idée est de recenser l’offre disponible, mais aussi de "marketer" (concevoir et promouvoir) cette offre en valorisant les productions, mais aussi toutes les externalités positives associées, tel que la traçabilité, l’origine, les producteurs, le bien-être animal, mais aussi l’environnement.
Cette offre devra être une offre de service adaptée à la RHD, et pourrait se voir proposer un menu local par semaine, permettant aux structures de se rapprocher du seuil fixé par la loi EGAlim, demandant 50 % de produits durables ou sous signes de qualité dans la restauration collective.
Dans un deuxième temps, une étude prospective de marché va être réalisée afin de déterminer les volumes nécessaires pour répondre à cette demande. Cela nécessitera ensuite de mettre en relation l’offre et la demande par une structure logistique.
Des groupes de travail ont ainsi été formés pour réfléchir sur les différents thèmes, et vont se rencontrer à de multiples reprises jusqu’à la fin de l’année afin d’avancer. Par la suite, il sera aussi abordé la question de l’accompagnement dans la rédaction des appels d’offres, qui malgré leur complexité, permettrait de favoriser l’approvisionnement en produits locaux.
Même si la réunion n’a pas permis de répondre à toutes les questions, et même si quelques freins peuvent exister (consentement à payer du consommateur), les participants sont ressortis satisfaits : des idées nouvelles ont émergées, mais surtout, un lien et une discussion se sont créés entre les acteurs.
Loïc Belin