Charolais Evaluation 71

Charolais Evaluation 71 possède désormais une « gamme » de taureaux très complète !

Fin juillet, l’association Charolais Évaluation 71 (CE 71) délocalisait son assemblée générale annuelle dans la Loire. Ce choix avait été motivé par l’ouverture croissante au fil des années de l’association saône-et-loirienne à des éleveurs hors département. Ils sont en effet de plus en plus nombreux à vouloir rejoindre ce collectif fondé autour de la génétique charolaise. Outre la Saône-et-Loire, 13 départements sont aujourd’hui représentés au sein des adhérents de CE 71. En voisins, les éleveurs ligériens sont impliqués de longue date dans Charolais Évaluation. Certains siègent même au conseil d’administration de l’association, à l’image d’Hubert Cottin, du Gaec de Beauplan à Chalain-le-Comtal où l’assemblée générale était accueillie cette année.

Avec le recul, cette ouverture de l’association au-delà des frontières saône-et-loiriennes était une nécessité. L’érosion du nombre d’exploitations, la décapitalisation du cheptel allaitant et une motivation mise à rude épreuve, Charolais Évaluation se devait d’évoluer, confie aujourd’hui le président Didier Métrop.

Un taureau homozygote sans corne

Le bilan de l’année 2022 le confirme avec une santé financière qui demeure fragile, d’autant que l’association a perdu quelques adhérents pour redescendre à 36. Cette baisse s’explique aussi par un achat plus audacieux que de coutume. Le conseil d’administration avait en effet décidé d’acquérir pour la première fois un taureau homozygote sans corne. Ce choix répond à une demande montante de la part des éleveurs, une tendance de fond que Charolais Évaluation se devait de prendre en compte. Mais qui a pu dérouter ceux qui comptaient sur l’achat d’un taureau plus conventionnel. Ce choix, le président de CE 71, Didier Métrop l’assume pleinement. Car il faut bien répondre à l’évolution des attentes des adhérents de l’association. Charolais Évaluation a su intégrer les tendances nouvelles en matière de sélection, quitte à innover dans ses achats en prenant en compte tous les nouveaux critères techniques. Mais sans renoncer aux fondamentaux ni à la finalité bouchère.

Édition d’un catalogue

C’est ainsi que CE 71 a été en mesure cette année d’éditer pour la première fois un catalogue de ses taureaux. Car l’association dispose d’une véritable gamme de reproducteurs avec un panel de sept taureaux récents particulièrement affûtés et diversifiés. Ainsi en est-il de Paddington, vêlage facile dégoté à la station de Jalogny ; Panthéon ou encore Lingot très prisé pour ses qualités de viande ; Ouistiti et Réglisse, deux grands raceurs confirmés par leurs excellentes productions avec en prime des vêlages qui se passent bien. Il y a deux ans, CE 71 faisait l’acquisition de Sublime, un animal issu de l’élevage Langillier dont de nombreux veaux prometteurs sont attendus cet hiver. Enfin, le dernier du catalogue est Toutvabien, homozygote sans corne né dans l’élevage Bigay-Sivet (42). Un produit 100 % monte naturelle, gage d’un sang peu diffusé et très bel animal, décrit Didier Métrop. Ces sept taureaux d’élite sont décrits en détail dans ce nouveau catalogue avec photos, produits, index IBOVAL et génomiques… La liste des 25 autres taureaux acquis par l’association depuis sa création en 1996 complète l’ouvrage. Leur description détaillée est à retrouver sur le site de Charolais Évaluation 71.

L’adhésion évolue

Outre la création de ce catalogue, l’année 2022 aura été marquée par une évolution des contrats d’adhésion avec le souci « d’une plus grande accessibilité selon les besoins de chacun ». Les contrats sont aujourd’hui annuels. L’association soigne également sa communication, notamment sur les réseaux sociaux.

Devant la trentaine d’éleveurs réunis en assemblée générale délocalisée, Didier Métrop a tenu à remercier Chloé Vergneault, animatrice de l’association qui a choisi de quitter CE 71 pour d’autres horizons. Après le déjeuner, les participants ont pu visiter l’élevage de la famille Cottin.