Gaec Lamarre Benoit et Laetitia
Le Gaec Lamarre Benoit et Laetitia s'est diversifié dans les veaux de boucherie

Dans l’Autunois-Morvan, Laëtitia Lamarre s’est installée auprès de son mari Benoit en créant un atelier veaux de boucherie en intégration. La transformation d’une étable entravée a permis de modérer l’investissement. Les veaux offrent une bonne diversification aux charolaises inscrites du Gaec.

Le Gaec Lamarre Benoit et Laetitia s'est diversifié dans les veaux de boucherie

Benoit Lamarre s’est installé en 2006 sur la même commune que ses parents dans l’Autunois-Morvan. Alors que ces derniers élevaient des bovins charolais et des porcs à quelques kilomètres de là, le fils a fait le choix de constituer son propre cheptel charolais en achetant des animaux inscrits. Originaire du Clunisois, sa compagne Laëtitia s’est d’abord installée auprès de ses parents éleveurs de chèvres. Choisissant de rejoindre son mari en 2012, la jeune femme a du renoncer à la production caprine faute de débouché pour le lait de chèvre dans l’Autunois. A la place, elle a tenté une production de veaux de boucherie sous la mère avec vingt vaches laitières. Mais les déconvenues de cet atelier ont conduit Laëtitia à se tourner vers des intégrateurs et en 2015, elle a choisi la société Juravo qui acceptait son bâtiment rénové sur paille.

Aujourd’hui, le Gaec que forment Laëtitia et Benoit compte environ 80 mères charolaises sur 135 hectares de surface (lire encadré).

285 places pour des veaux de boucherie

Le Gaec dispose de 285 places pour des veaux de boucherie. Avec une production de 2,8 bandes par an, l’atelier engraisse 900 veaux chaque année. L’une des particularités de l’exploitation est d’avoir transformé une ancienne étable entravée à cet effet. D’un coût total de 70.000 €, cette rénovation est revenue trois fois moins cher qu’un bâtiment neuf, fait valoir Laëtitia. Sous le toit de l’ancienne étable, cinq cases sur sol bétonné ont été aménagées. Chaque case reçoit une soixantaine de veaux sur une litière de paille. Les animaux sont nourris par cinq DAL (distributeurs automatiques de lait) équipés chacun de trois tétines par case. Le lait chauffé est élaboré avec de la poudre de lait. « Le système avec DAL est plus simple que la distribution au seau », signale Laëtitia. Automatique, « il donne aussi davantage de souplesse dans les horaires », ajoute l’éleveuse. L’alimentation des veaux est complétée par un aliment fibreux à base de paille distribué dans des auges.

Pour le bien-être des animaux, le plafond a été équipé d’une isolation en panneaux sandwich et une ventilation dynamique assainit l’ambiance du bâtiment. Deux rigoles drainent les jus issus de la litière sur sol bétonné vers une fosses géomembrane.

120 jours d’engraissement

Les lots de 285-290 veaux séjournent à Reclesne pendant quatre mois. Pour moitié croisés, ce sont des blanc bleu x montbéliard, blanc bleu x holstein, charolais x montbéliard ou 100% montbéliard. « Ils demandent beaucoup de travail à leur arrivée dans le bâtiment », signale Laëtitia qui doit s’assurer que les nouveaux veaux se mettent bien à téter au DAL. Ensuite, la surveillance est biquotidienne. L’éleveuse passe dans les cases matin et soir. Les cases sont curées une ou deux fois par bande. Arrivés à quinze jours d’âge, les veaux pèsent alors 30 à 40 kg. Après 120 jours d’engraissement, ils donnent des carcasses de 125-130 kg de moyenne avec une amplitude qui peut aller de 90 à 180 kg selon le type racial. Les veaux sont abattus dans la région (Lons, Beaune, Vénaray, Besançon, Paray…) fournissant principalement des enseignes de Bourgogne Franche-Comté. L’intégrateur restitue pour chaque bande un bilan technique avec les indices de consommation (de l’ordre de 1,6 au Gaec), les poids, le taux de mortalité (3% dus à des maladies pulmonaires et diarrhées).

Rémunérateur

Dans le cadre d’une production en intégration, les animaux n’appartiennent pas au Gaec mais à Juravo. Ce dernier fournit les veaux, les aliments et il paie la totalité des soins vétérinaires (vaccin et suivis compris). L’élevage finance quant à lui le bâtiment, la paille, l’électricité, l’eau. Au final pour Laëtitia et Benoit, la rémunération attribuée par Juravo permet de rémunérer les charges, confie la jeune femme. « En 2018, un prix de la poudre de lait bas avait permis à la filière de bien rémunérer ses producteurs. Une hausse du prix du lait a rendu les choses plus difficiles en 2019 », confie Laëtitia qui ne regrette cependant pas son choix.

Le Gaec Lamarre Benoit et Laetitia s'est diversifié dans les veaux de boucherie

Benoit Lamarre s’est installé en 2006 sur la même commune que ses parents dans l’Autunois-Morvan. Alors que ces derniers élevaient des bovins charolais et des porcs à quelques kilomètres de là, le fils a fait le choix de constituer son propre cheptel charolais en achetant des animaux inscrits. Originaire du Clunisois, sa compagne Laëtitia s’est d’abord installée auprès de ses parents éleveurs de chèvres. Choisissant de rejoindre son mari en 2012, la jeune femme a du renoncer à la production caprine faute de débouché pour le lait de chèvre dans l’Autunois. A la place, elle a tenté une production de veaux de boucherie sous la mère avec vingt vaches laitières. Mais les déconvenues de cet atelier ont conduit Laëtitia à se tourner vers des intégrateurs et en 2015, elle a choisi la société Juravo qui acceptait son bâtiment rénové sur paille.

Aujourd’hui, le Gaec que forment Laëtitia et Benoit compte environ 80 mères charolaises sur 135 hectares de surface (lire encadré).

285 places pour des veaux de boucherie

Le Gaec dispose de 285 places pour des veaux de boucherie. Avec une production de 2,8 bandes par an, l’atelier engraisse 900 veaux chaque année. L’une des particularités de l’exploitation est d’avoir transformé une ancienne étable entravée à cet effet. D’un coût total de 70.000 €, cette rénovation est revenue trois fois moins cher qu’un bâtiment neuf, fait valoir Laëtitia. Sous le toit de l’ancienne étable, cinq cases sur sol bétonné ont été aménagées. Chaque case reçoit une soixantaine de veaux sur une litière de paille. Les animaux sont nourris par cinq DAL (distributeurs automatiques de lait) équipés chacun de trois tétines par case. Le lait chauffé est élaboré avec de la poudre de lait. « Le système avec DAL est plus simple que la distribution au seau », signale Laëtitia. Automatique, « il donne aussi davantage de souplesse dans les horaires », ajoute l’éleveuse. L’alimentation des veaux est complétée par un aliment fibreux à base de paille distribué dans des auges.

Pour le bien-être des animaux, le plafond a été équipé d’une isolation en panneaux sandwich et une ventilation dynamique assainit l’ambiance du bâtiment. Deux rigoles drainent les jus issus de la litière sur sol bétonné vers une fosses géomembrane.

120 jours d’engraissement

Les lots de 285-290 veaux séjournent à Reclesne pendant quatre mois. Pour moitié croisés, ce sont des blanc bleu x montbéliard, blanc bleu x holstein, charolais x montbéliard ou 100% montbéliard. « Ils demandent beaucoup de travail à leur arrivée dans le bâtiment », signale Laëtitia qui doit s’assurer que les nouveaux veaux se mettent bien à téter au DAL. Ensuite, la surveillance est biquotidienne. L’éleveuse passe dans les cases matin et soir. Les cases sont curées une ou deux fois par bande. Arrivés à quinze jours d’âge, les veaux pèsent alors 30 à 40 kg. Après 120 jours d’engraissement, ils donnent des carcasses de 125-130 kg de moyenne avec une amplitude qui peut aller de 90 à 180 kg selon le type racial. Les veaux sont abattus dans la région (Lons, Beaune, Vénaray, Besançon, Paray…) fournissant principalement des enseignes de Bourgogne Franche-Comté. L’intégrateur restitue pour chaque bande un bilan technique avec les indices de consommation (de l’ordre de 1,6 au Gaec), les poids, le taux de mortalité (3% dus à des maladies pulmonaires et diarrhées).

Rémunérateur

Dans le cadre d’une production en intégration, les animaux n’appartiennent pas au Gaec mais à Juravo. Ce dernier fournit les veaux, les aliments et il paie la totalité des soins vétérinaires (vaccin et suivis compris). L’élevage finance quant à lui le bâtiment, la paille, l’électricité, l’eau. Au final pour Laëtitia et Benoit, la rémunération attribuée par Juravo permet de rémunérer les charges, confie la jeune femme. « En 2018, un prix de la poudre de lait bas avait permis à la filière de bien rémunérer ses producteurs. Une hausse du prix du lait a rendu les choses plus difficiles en 2019 », confie Laëtitia qui ne regrette cependant pas son choix.