CFA 71 site de Gueugnon

Les apprentis à la découverte de la photographie

Une salle de sciences naturelles transformée en laboratoire de développement, une salle de réunion où se côtoient boîtes de conserves, appareils photographiques argentiques et micro-ordinateurs, des apprentis en pleine effervescence… Pas de doute, c’est la traditionnelle semaine d’ESC qui commence au CFA de Gueugnon. Et sur les chapeaux de roues de surcroît : dès le lundi, Léna Pradelle, technicienne du cinéma, a fait la rencontre des apprentis de terminale qui ont effectué leur CCF (Contrôle en Cours de Formation, une épreuve du baccalauréat professionnel) d’Éducation Socioculturelle, une matière spécifique à l’enseignement agricole.

Cette année, c’est sur ce thème de la photographie argentique que les apprentis agriculteurs, paysagistes et équipementiers ont dû travailler. Un marathon pour les apprentis, qui pour la plupart ne se doutaient pas de la richesse et de la technique qui se cachent derrière l’art. « Nous sommes la génération smartphone », affirme Sacha, apprenti paysagiste. « On a dû bien réfléchir avant de prendre nos photos, chose que l’on ne fait pas forcément avec les appareils modernes ». La journée du lundi a été consacrée à la découverte du sténopé, l’ancêtre de la photographie moderne : une boîte de conserve percée, du papier photosensible, un temps d’exposition long compte tenu de la météo, et le tour est joué. « Le principe est d’une simplicité incroyable », déclare Kévin ; « Tant que tu ne vois pas la photo, tu n’y crois pas » confirme Jérémie.
Une fois les bases posées, les apprentis ont pu réaliser leurs propres séances de "shootings". Les paysagistes se sont rendus au mont Dardon et au Signal de Mont, les agriculteurs et équipementiers dans les entreprises de MM. Talpin et Andriot, respectivement situées à La Comelle et à Saint-Didier-sur-Arroux, et celle de M. et Mme Comte à Neuvy-Grandchamp, et ont développé les photos immédiatement après. « Le rythme est intense, mais c’est un CCF qu’il y a à la clé », n’oublie pas Quentin, apprenti en CGEA. La journée du jeudi fut consacrée à la préparation de l’exposition du lendemain, intitulée « nos métiers en positif et en négatif » : mise en valeur des clichés, préparation des affiches, impression des invitations : « Un vernissage, ça ne s’improvise pas ! » réalise Floryan, autre apprenti paysagiste. Pour Chantal Gien, la formatrice en charge du module, « ce fut une super aventure. Comme le thème change chaque année, on ne sait jamais dans quoi on met les pieds. Je suis fière de leur travail : je les ai découverts sous un autre angle, et malgré les déceptions et les imprévus, leur persévérance et leurs efforts leur ont permis de produire un résultat de qualité ». Léna Pradelle, l’intervenante, souligne « l’impatience et persévérance du groupe ; le projet était ambitieux, mais le résultat était au rendez-vous. La réussite s’est vue lors de l’exposition, quand je les ai vus présenter fièrement leur travail ». Une belle aventure pour ces jeunes, qui montre que tout le monde peut travailler et exposer sa sensibilité artistique.