Préparation naturelles peu préoccupantes
Projet de recherche participative : appel à tous les viticulteurs

Florence Bouville
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Depuis 2022, le Mouvement de l’Agriculture biodynamique développe le projet VitiRepere PNPP. Tout nouveau projet basé sur l’utilisation des Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP), en coordination avec l’Inrae de Colmar. Également en partenariat avec l’association Biodynamie Recherche, Biodyvin et le Conseil Interprofessionnel des Vins d’Alsace ; il s’agit d’un projet de recherche-action participative destiné aux viticulteurs de toutes les régions.

Projet de recherche participative : appel à tous les viticulteurs
Vignes photographiées mi-mars, sur la commune de Solutré-Pouilly.

Lauréat de l’appel à projet national Écophyto 2021-2022, VitiRepere PNPP bénéficie d’un financement de l’OFB (Office Français de la Biodiversité) pour une durée de trois ans. Les PNPP, parmi lesquelles figurent les préparations biodynamiques, sont utilisées comme biostimulants. La majorité des études scientifiques portant sur les interactions entre les PNPP et les systèmes de défenses de la vigne ont, jusqu’à présent, été conduites en milieu confiné et contrôlé. De nombreuses questions se posent donc quant à l’efficience et à la déclinaison de tels résultats dans la réalité du vignoble. D’où l’importance d’un tel projet, pour recueillir, analyser et valoriser les pratiques des viticulteurs. Les interrogations sont, à ce jour, multiples. À partir de quel moment l’usage de PNPP permet-il de réduire les doses de fongicides ? Quand et comment se manifestent, sur la vigne, les premiers effets des changements de pratiques ? etc.

Un projet ouvert à tous les types de viticulture

Le projet VitiRepere PNPP est ouvert à tous les viticulteurs, quel que soit leur mode de production (biodynamie, bio, HVE, conventionnel…). La recherche a réellement besoin de données sur la fabrication, la diversité et l’efficacité des PNPP. Néanmoins, les agroécosystèmes ne sont pas tous égaux face à la fréquence d’utilisation de ces préparations. Pour l’association Biodynamie Recherche, il serait plus logique et légitime d’axer en priorité la recherche sur les vignobles biodynamiques.

La richesse d’un projet participatif

Néanmoins, tout viticulteur engagé dans le projet sera convié à un atelier de travail dans sa région viticole, suivi d’un entretien individuel sur son domaine. L’objectif est de constituer différents groupes de travail, d’une vingtaine de personnes. Au programme : partage des savoir-faire et des retours d’expérience. L’engagement n’est pas très contraignant, quelques journées au cours des trois ans. Un accompagnement individuel sera également mis en place. Chacun pourra, à son tour, mobiliser d’autres acteurs du monde viticole et distribuer les fiches agro-techniques élaborées. Dans tous les cas, un projet de recherche-action participative se base sur une méthode assurant une consolidation et un affinement des raisonnements, une diffusion partagée ainsi qu’une remise en perspective des résultats.

Comment s'engager ?

Si vous êtes intéressé.e.s pour créer un groupe de travail ou souhaitez simplement rejoindre un collectif déjà formé, vous pouvez remplir le formulaire en ligne à l’adresse : https://sondages.inrae.fr/index.php/974492?lang=fr​. Vous pouvez aussi contacter directement l’équipe de l’Inrae en charge du projet : Jean Masson (jean.masson@inrae.fr), Ombeline Brunois (ombeline.brunois@inrae.fr) et/ou Lucas Pergola (lucas.pergola@inrae.fr).