Formations, industries et territoires

« L’économie des solutions ; pas des problèmes »

Un plan de relance - ou dit de rebond – comportant un volet recensant soixante-six nouveaux sites industriels français « clés en main » pour les investisseurs, avec notamment une aide en ingénierie de relocalisation industrielle (en lien avec la Banque des territoires, le CNAM, l'Afpa...). D’où la visite l’après-midi de Saône Or, l’ancien site de Kodak réaménagé et n’attendant que de revivre en totalité.
Autre volet du plan de relance : l’économie numérique qui a connu un boom avec le confinement. Une table ronde avait donc lieu à la Cité numérique, Nicéphore Cité, pour parler d’industrie du futur (4.0), « dans ce qui fut le premier bâtiment industriel de Chalon », rappelait en clin d’œil le maire et historien, Gilles Platret. Le président du Grand Chalon, Sébastien Martin parlait lui du présent avec les recherches en robotique, en fabrication additive (imprimante 3D…), en intelligence artificielle (IA), sur les big data (jeux de données, algorithmes…)… L’occasion aussi de mettre les pieds dans le plats concernant l’attractivité de nos villes moyennes et de nos territoires ruraux : « Les formations doivent accompagner les plans de relance. Ici, il n’y a que des formations supérieures d’un an. Les étudiants ne peuvent faire toute leur étude ici », regrettait-il, ne pouvant alors les empêcher de partir s’établir dans les villes universitaires, trop souvent des métropoles qui concentrent les emplois. « Nos territoires intermédiaires sont pourtant connectés aux métropoles et il n’est pas question de s’opposer à elles » mais, à l’image de Chalon qui bénéficie des plans « cœur de ville » et « territoires d'industrie », les formations « doivent maintenant accompagner nos industries à monter en gamme et en qualifications ».

Un important volet agricole

Pour la présidente de la Région, Marie-Guite Dufay, qui appuie cette Cité du numérique chalonnaise, « la dynamique ici pour revivifier un territoire qui a su garder son passé industriel et qui a su investir dans le numérique » est un exemple à multiplier. Pour cela, la région prépare un plan de 400 millions d’€ d’investissements à l’automne ; « dont un important volet agricole », annonçait-elle.

Pour la Ministre, Agnès Pannier-Runacher, l’industrie ne doit plus être synonyme « de problèmes mais de solutions et de fierté pour les territoires ». Pas sûr que tous les écologistes l’entendent cependant de la même manière dans les métropoles… Cependant, pour la ministre déléguée, pas de souci, la crise du Covid-19 a « créé une opportunité comme jamais : les planètes n’ont jamais été aussi alignées et les objectifs aussi clairs pour assurer à notre économie sa transition écologique ». Sa collègue, Ministre de la cohésion des Territoires, Jacqueline Gourault rappelait la méthode voulu par le nouveau Gouvernement Castex, « d’un plan Etat-Région avec un volet territorial en lien avec les milliers de projets » que seuls connaissent bien les collectivités territoriales, appelées à prendre une place dans « l’aménagement du territoire. Un terme qui revient en force », concluait-elle la visite.