Technique
Mieux comprendre les concours de labours

Le labour, c’est tout un art… qui respecte certaines règles très précises. Explications.

Mieux comprendre les concours de labours

Il existe deux catégories sur un concours de labours : le labour à plat et le labour en planche. Les candidats ont un temps d’essai, d’environ deux heures, pour s’adapter au terrain, régler leur charrue. Ensuite, a lieu le tirage au sort de la parcelle, puis les commissaires rappellent le règlement aux candidats. Le concours commence par l’ouverture, quinze minutes pour le labour à plat et vingt minutes pour le labour en planche. Une fois l’ouverture effectuée, le candidat s’arrête et la raie est notée. Le candidat peut ensuite poursuivre son travail.

Pour le labour en planche, huit critères sont notés pour arriver à un total de 100 points. Le total est le même pour le labour à plat, mais avec neuf critères.

Le plus important est d’être rectiligne pour l’ouverture, pour les bandes de labour et pour la dérayure finale. L’apparence générale du labour est aussi un facteur important, pour faire la différence. Les candidats doivent respecter une certaine profondeur, généralement autour des 20 centimètres. Si cette mesure n’est pas respectée des pénalités sont appliquées.

Selon Jean-Paul Prudhomme, ancien céréalier, jury de concours, « cela demande une grande dextérité de réaliser avec succès un labour bien fermé, un sillon rectiligne, puis de terminer la parcelle proprement, sans trace de pneumatique ». « D’autant qu’au mois d’août, pendant la période des concours, on a souvent des périodes sèches. Cela complique le maintien de la régularité de la profondeur du labour. Il est important de veiller à la qualité de la première ouverture du sillon. Si elle est bien réalisée, elle va faciliter la suite. Comme il difficile de régler son outil depuis son siège de tracteur, il ne faut pas hésiter à en descendre », précise-t-il.

 

Jurys nationaux

L’objectif est que la parcelle soit entièrement labourée. Le travail réalisé par les candidats est jugé par des jurys spécialisés. Les FRL (Finale régionale de labours) sont encadrées par des jurys nationaux(1) qui ont pour mission de veiller à ce que tous les candidats soient jugés de façon équitable.

 

Lucie Grolleau Frécon et Isabelle Brenguier

 

(1) Les jurys nationaux sont composés pour deux tiers de professionnels du labour et pour un tiers de représentants d’administrations du monde agricole.