La Ferme de la Cadole
L’humain au cœur de l’activité

Ariane Tilve
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La Ferme de la Cadole cultive ses fruits sur les bases de l’agroforesterie, tout en contribuant à sauvegarder et pérenniser la biodiversité. Des pépites bigarrées, transformées en jus de fruits biologiques et compotes exquises.

L’humain au cœur de l’activité

Jean-Pierre Simon est à part. Cet ancien cadre, qui a œuvré près de dix ans pour la société Idées environnement, a une formation en génie végétal, entre autres cordes à son arc. C’est en décembre 2018 qu’il est officiellement reconnu exploitant agricole avec une SCEA de diversification orientée arboriculture. Une case, puisqu’il faut en cocher une, qui ne lui convient pas parfaitement, mais il s’en accommode. Il possède 1,5 ha de pure culture sur 5 ha agricoles, dont la moitié est plantée. Mais ce n’est pas parce qu’il plante, qu’il cultive, puisque là n’est pas son unique objectif. « Je ne fais pas ça pour la productivité à tout prix. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est l’humain mais aussi les arbres. J’en plante un chaque année. C’est un peu la mission que je me suis fixée ». Jean-Pierre Simon a commencé son parcours par un BTS en gestion forestière qui l’a ensuite conduit, après quelques détours, vers son poste de cadre. Curieux de tout, il s’est lancé depuis dans la culture de petits fruits et fruits qui ne nécessitent, selon lui, « que six mois de travail par an », contrairement au maraîchage, trop exigeant à son goût. Sa ferme lui prend « trois à quatre heures par jour, 365 jours par an ». Comparé à d’autres acteurs du monde agricole, il semble travailler « peu », et il le revendique. Arboriculteur « philosophe », il veut du temps pour penser le vivant, la biodiversité, l’impact de l’activité humaine et son legs aux générations futures.

Du jus et du rhum

En résulte une petite production de fruits : une tonne, voire une tonne et demie de mûres, de fraises et autres petits fruits qui étaient déjà cultivés sur le territoire. Son objectif n’est pas de « faire dans l’exotisme, même si c’est la mode, mais au contraire de valoriser les acquis d’un terroir ». Et il le sait, après avoir fait une étude de marché, il y a peu de producteurs locaux dans son secteur. Avec son or rouge, il concocte des jus qui gardent leurs pulpes, le contraire serait un sacrilège ! Certains fruits finiront en Raide rhum à la framboise ou au cassis, à consommer avec modération. Grâce à son petit verger en devenir, il prépare également des compotes.

De la ferme au gîte

S’il est issu d’une famille d’agriculteurs, ce n’est pas ce qui l’a poussé à se jeter à l’eau. Jean-Pierre Simon veut pouvoir vivre de son activité, sans jamais céder au productivisme à tout va. Au bout de cinq années d’existence, Jean-Pierre Simon dégage un chiffre d’affaires d’environ 40.000 euros par an, qu’il réinvestit dans son exploitation, sa ferme bressane en pierre et en pisé, et son gîte. Un revenu qui ne lui permet pas de se dégager de salaire mais avec lequel il embauche deux personnes à mi-temps, trois mois durant, en pleine saison. Ses jus de fruits ne sont pas donnés. Il le sait. D’ailleurs, il rappelle qu’il ne veut pas les donner, mais en vivre.

Ferme de la Cadole
24 route de Dommartin
71480 Cuiseaux
06 07 39 49 49

fermedelacadole@gmail.com
fermedelacadole.fr

Recette

Tarte amandes et fruits rouges

Ingrédients

  • 1 pâte sablée toute prête (ou faite maison)
  • 400 g de fruits rouges

Appareil aux amandes :

  • 80 g de beurre ramolli
  • 80 g de sucre semoule
  • 100 g de poudre d’amandes
  • 2 œufs
  • 30 g d’amandes effilées

Préparation

Étaler la pâte sablée dans un moule à tarte et y déposer les fruits rouges. Dans un bol, mélanger le beurre, le sucre et la poudre d’amandes jusqu’à ce que la pâte soit bien lisse. Ajouter les œufs battus. Travailler jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Déposer sur les fruits rouges et parsemez le tout d’amandes effilées. Laisser cuire 35 minutes au four à 180 °.

Vin conseillé : Un crémant millésimé