La Ferme de ma Grand-mère

L’ode aux aïeuls

« Passionné d’élevage et d’animaux de la ferme, dans leur globalité, je ne suis pas fils d’agriculteur. Je n’ai donc pas hérité de cheptel ni de parc matériel ou autre. En revanche, j’ai eu la chance de pouvoir choisir ce que je voulais faire ». Arnaud Clerc a donc dû faire progresser son exploitation dans le temps. Il commence par les brebis en 1993, la volaille en 1996, quelques génisses à l’engraissement en 1998 et en 2002 les premières chèvres laitières. En 2003, il acquiert ses premières vaches laitières, en 2009 il complète avec les porcs. Un travail de longue haleine, avec peu de moyens, qui exigeaient à l’époque un travail avec des animaux en cycle court. « Il me fallait un retour et une plus-value rapides pour pouvoir continuer à me diversifier, ce qui n’est pas possible avec du bovin viande ou des génisses. J’ai donc mis en place des petites productions ». La diversification est le maître mot de la Ferme de ma Grand-mère, même si son propriétaire alerte sur l’aspect chronophage d’une telle entreprise. « Nous avons souhaité asseoir l’exploitation en lui donnant une dimension suffisante pour, éventuellement, avoir la possibilité de faire marche arrière, si nécessaire, et revenir à une exploitation plus classique, moins diversifiée ».

Une boutique pour tous les goûts

Associés, Arnaud et sa femme, Agnès, sont épaulés par six employés en équivalent temps plein : trois bouchers et trois personnes chargées du conditionnement, de la préparation des commandes et de la vente. Leur fille Pauline est, elle aussi, très impliquée. La volaille de ferme offre ici une palette de produits variés, qu’elle soit entière et prête à cuire ou découpée. On trouve ici du poulet, de la pintade, de la canette de barbarie mais aussi des volailles festives (dinde, chapon, poularde, coq et oie) et 250 poules pondeuses. Côté caprin et ovin, les 85 chèvres laitières permettent de proposer tomes, fromages blancs, yaourts, viandes de chevreaux et saucisson. « Nous avons deux races de brebis allaitantes, texel et île-de-France, dont le dessaisonnement nous permet de fournir de l’agneau environ 10 mois sur 12 ». Les brebis de réforme sont transformées en merguez. Côté bovin, 12 vaches laitières (avec un quota de vente directe) offrent lait cru, fromages blancs, yaourts, crèmes desserts et le surplus de lait sert à biberonner une trentaine de veaux de lait par an qui eux permettent de fournir escalopes, blanquettes, côtes, rôti, tête de veau, etc. Les limousines, avec une soixantaine de mères vaches allaitantes, permettent de préparer jusqu’à 30 génisses par an. Enfin, la Ferme de ma grand-mère engraisse près de 150 cochons par an. Bref, un choix cornélien vous attend à la boutique.