Domaine des 3 plaisirs à Saint-Amour

Par amour du bon vin

En premier lieu la vue. Puis vient l’odorat. Et enfin le goût. C’est parce que le vin en appelle à ces trois sens-là que Fabien Adoir a baptisé son domaine, le Domaine des 3 plaisirs. C’est l’une des vertus du vin en général bien évidemment, mais le viticulteur de Saint-Amour s’y réfère particulièrement pour créer chaque année son unique cuvée, en recherchant le vin qui correspond à ses envies du moment. Pour cela, il assemble les récoltes provenant de ses différentes parcelles.

La recherche de l’équilibre

Ses vignes, ce sont en tout 12 ha dont 9 sont entièrement sur le lieu d’appellation de l’un des dix crus du Beaujolais, le joli nommé saint-amour. S’il écoule la majeure partie de sa production en négoce, Fabien Adoir se réserve donc le plaisir d’élaborer un seul millésime annuel depuis 2004, exclusivement à partir de ses parcelles en saint-amour.
« Je recherche un vin concentré, équilibré, sur la rondeur, à garder quatre ou cinq ans », explique-t-il. Cette gamme unique par millésime est écoulée en vente directe, ce qui lui a permis de « faire connaissance avec cet autre aspect du métier ». Pour gagner en notoriété, il a participé dès le début à des salons et à des concours locaux « les plus prestigieux pour nos vins : le concours des grands vins du Beaujolais ou encore l’International du gamay », ce qui lui a permis d’être référencé dans les guides.
Depuis, le bouche-à-oreille et la fidélité des clients ont en partie pris le relais pour lui permettre d’écouler les 1.500 à 2.000 bouteilles ainsi produites chaque année, lesquelles représentent quelque 15 hl sur les 650 qu’il produit au total… D’où une cuvée particulièrement chouchoutée.

Cru familial

Fabien Adoir s’est installé en 1998 comme vigneron dans ce joli petit village du nord Beaujolais. Il représente la cinquième génération de viticulteurs du côté de sa famille paternelle. Si les premiers étaient, comme la plupart à l’époque, polyculteurs-éleveurs, ce sont son grand-père et son père qui ont choisi de consacrer leur temps uniquement à la vigne. Il faut dire que le cru saint-amour était né entre-temps et commençait à gagner en notoriété. Fabien a choisi lui d’augmenter progressivement les surfaces pour arriver aujourd’hui à une douzaine d’hectares de vignes, « un parcellaire très morcelé qui permet de bénéficier de tous les terroirs ».

Engagé sous le label HVE (Haute valeur environnementale) depuis 2020, « cela a surtout permis de confirmer une conduite de vigne » déjà respectueuse des pratiques prônées actuellement.