La Ferme des Bruyères
Un parfum d’Eden... bio

Ariane Tilve
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Marie-Paule et David Huyghe sont venus du nord pour reprendre, en 2004, cette belle ferme rénovée avec un goût exquis pour le gîte. Un petit coin de paradis qui ne désemplit pas à la belle saison.

Un parfum d’Eden... bio

Ce goût de l’autre et du partage, c’est aussi ce qui a motivé ces Ch’tis à changer de vie pour voir qu’ici, en Saône-et-Loire, l’herbe est plus verte pour peu qu’on en prenne soin. « L’exploitation est en bio depuis près de 40 ans. On y cultive 50 ha de céréales consommées par nos élevages, explique David qui a une formation agricole. Dès le départ, nous voulions une exploitation en diversification tourisme et polyculture – élevage. Il fallait que tout soit complémentaire. C’est un peu l’image de l’agriculture d’antan où tout était produit sur place pour pallier d’éventuels manques ». Côté élevage, donc, on trouve environ 25 vaches charolaises à l’année et 80 porcs charcutiers, grâce notamment aux quatre truies des Bruyères, un croisement des races duroc et landerace pour la rusticité et la qualité maternelle. Pour la découpe, un boucher vient sur place, mais c’est le couple d’exploitants qui se charge de transformer la charcuterie à la ferme avec, au menu : chipolatas, jambon blanc cuit, saucisson à cuire, merguez, andouillette, pâté de campagne et autres surprises des Bruyères.

Exit les intermédiaires

Le tout est vendu exclusivement en direct, sous forme de colis sous vide de 5 ou 10 kg, à commander sur le site ferme-des-bruyeres.fr. La livraison se fait à domicile, ou dans des points relais, les vendredis et les samedis, aussi bien à Paris qu’à Marseille en passant par la Drôme. Pour se faire connaître, rien de tel que le bouche-à-oreille qui, ici, fonctionne à merveille, grâce notamment à l’hébergement. À la Ferme des Bruyères, les convives peuvent participer aux soins des animaux, leur donner à manger, ramasser les œufs ou encore cueillir les légumes et participer aux travaux des champs au gré des saisons. L’occasion d’apprendre notamment ce que sont les céréales en méteil qui permettent de nourrir les animaux (un mélange de céréales et de protéagineuses). Ravis et fidèles, les clients sont les premiers à demander à être livrés dans des zones où David et Marie-Paule n’auraient même pas songé à prospecter, comme la Haute-Savoie. « Depuis 2019, nous sommes passés en gîte, donc pour des locations à la semaine », explique David Huyghe. Là encore, il n’y a pas d’intermédiaire, les réservations se font sur leur site Internet et les réseaux sociaux qu’ils maîtrisent parfaitement. Des agriculteurs un peu geek dans une ferme d’autrefois…

Ferme des Bruyères GAEC

21 Les Bruyères, 71600 Vitry-en-Charollais 
 
Téléphone : 06 47 73 27 14 ou 03 85 81 10 79
fdb71600@gmail.com / ferme-des-bruyeres.fr

 

Recette

Ingrédients

  • 1 kilo de sauté de veau
  • 4 oignons
  • 4 tomates pelées
  • 4 gousses d'ail
  • 1 cuillère à soupe de farine
  • 1 cuillère à café de gingembre moulu (ou un morceau frais)
  • 2 cuillères à café de curcuma

Préparation

Faire revenir le sauté de veau dans un peu d'huile d'olive, avec les oignons coupés en morceaux. Une fois colorés, mettre les tomates  pelées, l'ail, la farine, le gingembre et le curcuma. Laisser mijoté 30 minutes,  dans une cocotte fermée. Servir avec du riz, ou des frites. Il est possible de faire une variante de cette même recette avec du bourguignon, mais avec une cuisson de 45 minutes à 1 heure.