Safer Bourgogne-Franche-Comté
Une aide à la constitution du foncier pour les jeunes installés

Frédéric RENAUD
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Quatre jeunes agriculteurs ont reçu le 24 octobre matin un chèque de la Safer Bourgogne-Franche-Comté destiné à asseoir leur installation. « La somme versée prend en charge tout ou partie des frais de notaire nécessaires à la constitution de leur capital foncier », indiquent Jean-Luc Desbrosses, président et Philippe de Segonzac, directeur régional de la Safer Bourgogne Franche-Comté.

Une aide à la constitution du foncier pour les jeunes installés

Afin de favoriser le renouvellement des générations en agriculture et de faciliter l’accès des Jeunes au foncier, la Safer BFC réserve une partie de ses bénéfices pour abonder un fonds d’aides à l’installation. « Cette aide prend la forme d’une contribution financière à destination des jeunes agriculteurs qui ont besoin du concours de la Safer pour concrétiser leur installation », explique Jean-Luc Desbrosses. « Des critères sont bien sûr pris en compte pour sélectionner les bénéficiaires. L’aide vient aider des porteurs de projet de moins de 40 ans, lors d’une installation aidée ou pas ; ils doivent aussi bénéficier d’une rétrocession en propriété et/ou en location. » Ce dispositif permet de prendre en charge jusqu’à 50 % des frais d’actes acquittés par l’agriculteur jusqu’à 2.000 €.

Neuf exploitations ont été ciblées pour l’année 2023. Quatre bénéficiaires sont présents, représentant les secteurs de la polyculture-élevage, des élevages bovins lait et bovins allaitants. « Les autres bénéficiaires sont actifs dans la viticulture ainsi que dans l’élevage caprin », signalent les techniciens de la Safer. Ces neuf installations ont bénéficié d’une intervention de la Safer.

Le cas de Romain Verneaud était complexe au départ, mais les choses se sont arrangées ensuite. Les parcelles disponibles à Perrecy-les-Forges étaient regroupées dans le même secteur géographique. « La concertation qui s’est déroulée au niveau local a permis de répondre aux besoins fonciers des candidats. Cette bonne ambiance locale, favorable à la discussion, a permis de trouver des solutions », indiquent les techniciens de la Safer. « Ce Gaec de six associés en 2021, de Sanvignes, s’est vu rétrocéder le lot. Cette société agricole réunit autour de Romain, ses parents, oncle, tante et cousins ».

« À Sanvignes, je connais la bonne ambiance qui y règne ; ce devrait être partout comme ça. Nous les agriculteurs, nous bagarrons souvent pour du foncier alors qu’il y aurait la place, voire beaucoup de place. Alors, il faut s’entendre, travailler ensemble. Nous travaillons déjà ensemble au travers des Cuma, c’est important pour réduire les charges », rappelle Jean-Luc Desbrosses.

En Bresse, Loïc et Thomas Bernollin ont récupéré le siège d’une exploitation laitière, lors d’une cessation d’activité. « La concurrence était forte pour ces 108 hectares. Mais ces surfaces étaient indispensables à notre structure ». Le Gaec a été créé à la fin 2021, « avec 600.000 litres de quota en AOP comté, avec l’objectif de passer à 650.000. »

« J’ai reçu une trentaine d’hectares, entre les 20 venant de M. Boivin et le reste », retrace Jérémy Beche. « Avec mon père, nous avons 150 hectares déclarés à la Pac. Notre exploitation se répartit entre l’élevage de bovins allaitants, un peu d’engraissement et la culture de céréales. » Dans son secteur, la pression foncière est forte, du fait de la présence de plusieurs jeunes installés. « Le comité technique de la Safer a destiné les parcelles à Jérémy, qui s’est installé en février 2022, pour conforter son Gaec », retrace Eric, le technicien chargé du dossier.